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3°. Huit étamines, dont les filamenstrès-courts
font réunis en un feul corps j les anthères fimples
-& droites.
4°. Quatre glandes fituées à la bafe des étamines,
fur-montées de poils plus longs que les étamines,
& qui paroiffent être l ’ovaire avorté.
La fleur femelle, ordinairement folitaire à la bafe
de chaque épi, offre :
i°. Le calice & la,.corolle comme dans les fleurs
mâles.
2°. Un ovaire fupérieur, quadrangulaire, fur-
monté d’ un ftyle filiforme, extrêmement lo n g ,
•incliné, terminé par un ftigmate pelté, à quatre
Jobes planes, obtus j chaque lobe ponCtué dans le
milieu à fa face fupérieure.
• Le fruit eft une capfule comprimée, à quatre
angles, chaque angle relevé en carènej à quatre
lo ges , chaque loge divifée en deux valves, &
.contenant une femence arrondie, comprimée, un
peu acuminée à une de fes faces.
Olfervations. Ce genre a été confacré, par Plumier
, à la mémoire de Plukenet, célèbre bora-
nifte anglais , qui a beaucoup contribué aux progrès
de la fcience par les figures d’un grand nombre
de plantes qu’il a fait graver à fes dépens, au
■ nombre d’environ fix mille, dans fon Almagefie &
fa Photographie botanique.
E s p è c e .
S a j o r e grimpante. Plukenetia volubilis. Linn.
Plukenetia foliis cordatis , ferratis , laxé petiolatisy
fioribus fubracemofs. (N.)
Plukenetia fcandens, hedera foliis, ferratis y fruRu
tetragono. Linn. Syft. Plant, vol. 4. pag. 181. —
Plumier, Gener. pag. 47. tab. 13. — Burm. Amer,
tab. iz6 . — Lam. 111. Plant, tab. 788.
Sajor volubilis , fruclibus corniculatis. PvUmph.
Amboin. vol. 1. pag. 194. tab. 753. fig. 2.
C ’eft un arbriffeau dont les tiges font fbupîes,
grimpantes , farmenteufes , glabres , rameufes ,
garnies de feuilles alternes, pétiolées, entières,
larges, diftantes, amples, échancrées en coeur à
leur bafé, dentées en fcie à leur contour, aiguës,
un-peu acuminées à leur fommet, glabres à leurs
deux faces, fupportées par de longs pétioles très-
flexihles.
Les fleurs font fituées dans l’aiffelle des feuilles,
difpofées prefqu’en grappe'fur un épi lâche, pé-
donculé : ces fleurs font monoïques. Il n’exifte
qu’une feule fleur femelle, placée folitairement à
la bafe de. chaque é p i, pédiculée , facile à diftin-
guer par le ftyle très-long qui s’élève du milieu
de fa c o r o l l e & que termine un ftigmate pe lté ,
S AL
à quatre lobes ponCtnés dans leur milieu à leur
face fupérieure : les fleurs mâles exiftent feules
•dans toute la longueur des épis 5 elles font pédi-
cellées : leur corolle eft fort petite 5 les filamens
des étamines réunis en un feul corps à peine aufli
long que la corolle. Cette portion de l’épi fe flé.
trie .ordinairement après la fécondation, & il ne
refte alors qu’ un feul fruit fur chaque épi, fupporté
par la portion inférieure du pédoncule : ce finit
eft une capfule comprimée , convexe, à quatre
lobes, affez femblable aux fruits des evonymus.
Cette plante a le port des bryones ou des tamnus,
EHe croît dans les Indes occidentales, où elle a
été obfervée par Plumier. T?
SALACE de Chine. Salaria chinenfis. Linn.
Salaria foliis ovalibus y integerrimis , acutis; pe~
dunculis axillaribus, unifions. (N .)
Salaria chinenfis. Linn. Syft. Plant, vol.4. pag.44. .
— Mantiff. 293. — Juif. Gener. Plant, pag. 424.
Arbriffeau qui forme un genre particulier, dont 1
la famille, ainfi que la fructification, n’eft pas ]
encore très-bien connue, qui paroît avoir des
rapports avec les fiilago, & même avec les ami-
defma, dont le caractère effentiel confifte dans:
Un calice fort petit, a cinq divifions ; une corolle à
cinqpétalesÿrinq anthères feffiles, inférées fur un ovaire
fupérieury un ftyle très-court.
C e t arbriffeau fe divifé en rameaux anguleux,
liffes , très-étalés, plus épais à leur bafe, garnis
de feuilles pétiolées, alternes, écartées les unes
des autres, ovales, très-entières, un peu aiguës,
liffes à leurs deux faces, affez femblables à celles j
du prunier.
Les fleurs font produites par des bourgeons
axillaires : il en fort plufieurs pédoncules fimples,
uniflores, plus courts que les pétioles.
Chaque fleur offre :
i° . Un calice d’une feule pièce, très-petit, per*
liftant, divifé en cinq découpures ovales, aiguës,
ouvertes.
2°. U ne corolle compofée de cinq pétales un peu
arrondis, fans onglets.
30. Trois étamines privées de filamens, dont les
anthères, font fituées fur le fommet de l’ovaire,
divifées en deux lobes écartés à leur bafe.
40. U\\ovaire arrondi, plus grand que le calice,
furraonté d’ un ftyle très-court entre les anthères,
terminé par un ftigmate fimple.
Le fruit n’efl pas encore connu. Linné foup-
çonne qu’il pourroit bien être à trois *
M. Juflieu penfe que ce genre n’eft peut-etre p
hermaphrodite, mais dioïque î que les étamines
S A L
font point fituées fur- le piftil , mais fur un corps
glanduleux qui occupe le centre des fleurs mâles.
Cet arbriffeau fe rencontre dans-la Chine, fy
SALAI- Arbor carbonarius primus. Rumph. Amb.
vol. 4. pag- i* 6- tab- 61 •
C’eft, d’après Rumphius, un arbre d’une hauteur
médiocre, dont les rameaux font grêles,
fouples, d’une couleur verte, mélangée de blanc,
garnis de feuilles oppofées, pétiolées, ovales, lancéolées, entières, un peu ondulées à leurs
bords, acuminées à leur fommet, longuesde trois
à quatre pouces, marquées de trois nervures longitudinales
, & d’autres tranfverfes, un peu Taillantes
, qui rendent les feuilles rudes au toucher
3. leur face inférieure. Elles font en deflus d’ un
veri-foncé, lanugineufes, pâles & cendrées en
deffouj.
Les fleurs ne font point connues. Les fruits
confident en de petites baies d’ un brun-noirâtre,
de la groffeur de celles du genévrier commun
couronnées par le calice perfiftanc à quatre folioles
ovales,.aiguës : ces fruits font difpofés en petites
grappes très-courtes, éparfes fur les tiges.
Rumphius cite une autre variété de cet arbre
fous lè'nom de falai ruber, femblable au précédent,
mais- dont-l’écorce eft mélangée de vert-
cendré & de rouge î - les feuilles- d’un vert plus
clair en deffus, également verdâtres, mais plus
foncées en deflous. Les fruits font de la groffeur
d’un grain de poivre.
Ces deux arbres donnent leurs fruits-au-commencement
de l’hiver , & les confervent très-
long-tems. Leur bois eft dur,-pefant, de'couleur
blanche'tant'que l’arbre eft en vie , & qui ac-
uien, par la defliccation, une couleur rouffatre".
fe fend avec peine , brûletrès-bïen, même lorf-
qu’if eft vert. On en fait d’ excellent charbon.
Cet arbre* croît à l’île d’Amboine, fur les collines
expofées au vent, fy
SALICAIRE. Lythrum. Genre de plantes dicotylédones
, à fleurs complètes, polypétaléesy de
h- famille des falicaires., qui a des: rapports avec
lescupkea & les' crenea.d’Aub let, & qui comprend
des herbes tant exotiques qu’indigènes-de l’Eu-
^pe, dont-les feuilles font alternes ou oppofées,
& même quelquefois verticilléès ; les fleurs dif-
pofées par verticilles en épis terminaux, ou quelquefois
axillaires.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice perfiftant, a plufieurs den-ts alternative?
nent plus petites y une corolle a fix pétales inférés à-
0r.,J[ce du calice y une capfule fup'erieure, a deux loges,
yfperme 3 recouverte par le calice y environ dowze
famines ; un piftil|
S A L /f5i
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice d’une feule p iè ce , cylindrique,
ftrié-, perfiftant, divifé ordinairement en douze
dents à fon orifice j les1 dents alternes plus petites.
2°. Une corolle compofée de fix pétales oblongs,
obtus, ouverts, inférés par leurs onglets entre les
dents du calice.
30’. Douze étamines, dont les filamens' font filiformes,
de la-longueur du calice , difpofés fur
deux rangs : ceux du rang fupérieur plus courts,
terminés par des.anthères.fimples,.relevées.
40. Un ovaire oblong, furmonté d’un ftyle fu-
bulé, incliné, de la longueur des étamines, terminé
par un ftigmate orbiculaire, redreflfé.
Le-fruit eft une capfule oblongue, acuminée , à
deux lo ges , enveloppée par le calice, renfermant
des femences nombreufes, fort petites;
Obfervdtions. Le genre dès falicaires n’eft qu’im-
parfaitement déterminé , la plupart des caractères
qui le conftituent étant très-variables. Il ne faut
compter ni fur le nombre des étamines ni fur
I celui des pétales : à peine connoiflons-nous deux
ou trois efpèoes où il foitr conftamment le même.
;Les dents calicinâles font foumifes à la même va-
‘Habilité. Il ne refte que le fruit ou la capfule,qui
doit être"divifée en deux lo g e s , à plufieurs fe-
jmences, recouverte par le calice perfiftant j mais
; de nouvelles plantes ernt été introduites dans ce
genre,-auquel elles convenoient parfaitement, ex-
îcepté que leur capfule n’avoit qu’ une feule loge ,.
I& que, dans quelques-unes, les femences étoient
; bien moins nombreufes, & attachées fur un pla-
jeenta central. La crainte de rendre les genres trop
! nombreux , furtout lorfqu’ ils ont pour bafe des
j caractères d’une médiocre confidëration, a fait
! placer ces nouvelles plantes parmi les falicaires.
D’autres botaniftes ont cru, non fans raifon, que,
ipour conferver aux falicaires lè caraCtère le plus
• effentiel de leur genre, ils dévoient en exclure ces
jefpèces, & en former des genres nouveaux. Jë
m’aurois pas été très-éloigné de cëtte opinion fi
l’ordre alphabétique ne m’eût empêché de parier-
de plufieurs plantes qui ne pouvoient plus être
placées ailleurs que dans cet article,
E s p è c e s .-
1. SAL-iCAIRE commune. Lithrum falicaria.
Linn.
Lythrum’foliis oppofitiscordato-lanceolatis y flo- Iribus fpicatis, dodecandris. Linn. Spec. Plant, vol. 1.
pag; 640. — Miller, DiCt. n°. 1. — Scap. Carn.-
n°. — Bollicb, Pal. n°. 450. — Blackw, tab,
Sio*-— (Eder , Flor.dan. tab. 6 y i. ’— Kniph. Cen* L 11 2