
fur la paroi ffe d’Aroura. T? ( Difcrrpt. ex Aubt.)
11 fleurit & fructifie vers le milieu de l’été.
ROUSSEAU. Roujfea. Smith. Genre de plantes
dicotylédones , à fleurs complètes , monopéta-
lé e s , régulières , en forme de cloche 3 & qui comprend
des arbuftes exotiques à l’Europe , dont
les tiges font grimpantes3 les rameaux charnus,
les feuilles oppofées , les fleurs folitaires , axillaires.
Le caraâère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice partagé en quatre découpures ; une corolle
campanulée , à quatre divifions ; quatre étamines ; un
Jlyle; une baie fupérieure , pyramidale , a quatre angles
, contenant des femences nombreuses.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un calke inférieur, partagé en quatre découpures
très - profondes, linéaires, aiguës, ré-
Aécfries.
2°. Une corolle mono pétale , campanulée, dont
le tube eft ventru à la bafe, & fa partie fupérieure
divifée en quatre découpures linéaires, aiguës,
roulées en dehors.
3°. Quatre étamines 3 dont les filamens font linéaires,
dilatés, comprimés, droits, une fois plus
longs que la corolle, terminés par des anthères
petites & fagittées.
4°. Un ovaire fupérieur, pyramidal, à quatre
•faces, fe terminant en un ftyle épais , perfiftant,
furmonté d'un ftigmate obtus, infundibuliforme.
L ê fruit eft une baie pyramidale, -à quatre faces,
à une-feule‘loge, revêtue-d’uneècorcedure , contenant
un grand nombre de femences lenticulaires,
placées’dans une fubftance.pulpeufe.
Obfervations. Ce genre a été confacré à la mé- ;
moire de Jean-Jacques Rouffeau, qui a prouvé,
par fes Lettres fur la botanique & par pîüfieurs
autres morceaux de fes ouvrages, que cette belle
partie de l ’Hiftoire naturelle en feroit aüfli la plus
iéduifante, la plus' aimable, toutes les fois que
ceux qui la proteffent, éviteroient de mafquer fes
charmes par une foule d’expreffions barbares, dé-
fagréables à l’oreille, auffi difficiles à prononcer
qu’ à retenir.
E s p l e E..
Rousseau à feuilles Amples. Roujfea firtiplex.
Smith.
Roujfea foliis peiiolat-is , obovatis3 dtntatis ; pedun-
çulis unifions , axillaribus. (N .)
'Roujfea Jimplex, Smith, Icon, inédit, i . pag, 6 .1
tab. 6. — Lam. Illuftr. Gener. vol. i. pag. j0r
n°. 15-39. ta b. 75. — Willd. Spec. Plant, vol. f,
p a g. 607.
Arbriffeau qui fe divife en rameaux noueux
épais, charnus, garnis de feuilles oppofées, pé*
tiolées, ovales, acuminées, un peu charnues, gb;
bres à leurs, deux faces , munies à leur contour de
dents irrégulières , diftantes, fupportées par des
pétioles médiocres , canaliculés a leur face fupérieure
, ayant à leur bafe deux ftipules aigues &
membraneufes.
Les fleurs font folitaires, lîtuées dans l’ailTelle
des feuilles, vers l’extrémité des rameaux 3 allez
grandes, charnues, foutenues par des pédoncules
courts", réfléchis, munis à leur bafe de bradées
prefqu’imbriquées, membraneufes , aiguës, fem-
b Labiés aux ftipules. Leur calice eft glabre, à quatre
divifions réfléchies en dehors ; la corolle campanulée
, ridée & légèrement pubéfeente en dehors,
divifée jufqu’à fa moitié en quatre découpures aigues
, rabattues en dehors. Les étamines font alternes
avec les divifions de la corolle î leurs filamens
élargisj l’ovaire glabre, pyramidal, furmonté
d’un ftyle perfiftant, auquel fuccède une baie de
même forme.
Cette plante a été recueillie par Commerfon
dans l’ île Maurice. ( V. f in herb. Jujf )
RO U V E T . Ofyris. Genre de plantes dicotyk-.
dones, à fleurs incomplètes, dioïques, de la famille
des chalefs, qui a des rapports avec les
thejium, & qui comprend des arbuftes exotiques
ou indigènes de l’Europe, à feuilles Amples, pref-
que linéaires j à fleurs difpofées en petites grappes
axillaires.
Le caraétère effentiel de-ce genre confifte dans
Des fleurs dioïques j un calice coloré, a trois de-
coupures ; point de corolle ; trois étamines inférées fur
le calice ; un Jlyle; trois ftigmates; une baie globulwf
renfermant un noyau ojfeux.
C a r a c t è r e g ê n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
* Dans les fleurs mâles,
i° . Un calice coloré, d’une feule pièce, prefque
turbiné, à trois divifions égales, ouvertes, ovales,
aiguës.
2°. Point de corolle.
30. Trois étamines, dont les filamens font ttes-
courts, inférés fur le calice, terminés par des anthères
arrondies, fort petites.
* Dans les fleurs femelles•
i°. Un calice comme dans les fleurs males.
2®. Point de corolle.
2°. Un ovaire inférieur, turbiné , furmonté d ’un
ftyle de la longueur des étamines, terminé par un
ftigmate à trois divifions ouvertes.
L e fruit confifte en une baie inférieure , arrondie
ombiliquée, dont l’intérieur ell occupé par
un noyau globuleux, dur, offeux.
E s p è c e s ..
i. Rouvet à fleurs blanches. Ofyris alba. Linn.
Ofyris foliis linearibus , fparfis ; racemulis axilla-
nbus. ( N.)
Ofyris■ (; alba ) , foliis linearibus. Gmel. Syft. Nar.
vol. 1. pag. 95. n°. 1.
Ofyris. Linn. Spec. Plant, vol. 2. pag. 1450.—
Roy. Lugd. Bat. 202. —- Sauvag. Monfp. 56. —
Gouan, Monfp. 502. — Gérard , Flor. gall.-prov-
pag. 45-1. —— Gronov. Orient. 308. — Mill. Diél.
—• Scop. Carn. edit. 2. n°. 1215. — Lam. Illuftr.
Gener. tab. 802. — Desfont. Flor. allant, vol. 2.
pag. 362. — Poiret, Voy. en Barb. 262. — Lam.
Flofffranç. vol. 2. pag. 241. ifV 257.
Ofyris foliis linearibus , acutis. Loefl. Iter, léo.
Cafia poetica monfpelienjium. Tournëf. înft. R.
Herb. 664. tab. 488. — Shaw. Specim, r.°. 117.
Ofyris frutefeens baccifcra. C. Bauh. Pin. 212.
Cafia poetica monfp eli en fium, an Theophrafii. Lob.
Icon. 433. — Idem,, Adveif. 185. Icon.
Cafia monfp eli en fium. Camer. Epit. 26. Icon.
Cafia quorumdam. Cluf. Hift. 91. Icon. ( Exclud.
f^non. Alpin, exot.)
Cafia Monfpelii ditla. Gefn. Epit. 50.
Cafia poetica. Zanich. Ift. tab. 83.
C'affia lignea maritima. Dalech. Hift. 2. pag.
Icon.
fi- Eadem 3 caule altiore , fubarborefeente. (N . )
Desfont. 1. c.
C’eft un arbriffeau d’environ deux pieds de haut,
dont les tiges font très-rameufes, noirâtres, (Triées,
cylindriques j les rameaux épars , alternes, effilés,
droits, roides, garnis de feuilles éparfes, al-
ternes, prefque fefliles , étroites, oblongues, linéaires
, rde couleur glauque, glabres, entières,
* leur fomrnet, rétrécies en pétiole à lèur
Les fleurs font petites, blanchâtres ou un peu
runes, très-nombreufes, difpofées en très-petites
grappes dans l’ arffelle des feuill es & à l ’extrémité
es rameaux. Leur calice fe divife en trois petites ^coupures ovales, aiguës ; fou vent les fleurs 'feinelles
offrent les rudimens des étamines. Les fruits
font de petites baies globuleufes, de la groffeur
d’un grain de poivre, d’abord de couleur noire,
puis rouges en mdriffant ; elles font prefque fâches,
ombiliquées-, remplies par un noyau fphé-
r-ique.
La variété £ fe.rencontre dans la Barbarie. Son
tronc eft prefque de la groffeur du bras, & s’élève
à fix ou huit pieds de haut. D’ailleurs,elle ne diffère
en rien de la plante d’ Europe.
Cette plante croît dans les contrées méridionales
de l’ Europe, particuliérement vers les côtes
maritimes. On la trouve dans les dépanemens méridionaux
de la France. T) ( v. )
2. Rouvet du Japon. Ofyris ja p on ica. Thunb.
Ofyris foliis ovatis , fiorigeris. Thunb. Flor. jap.
Pag- 3.1 •.
Efpèce remarquable par lafituation de fes fleurs,
placées vers le milieu de la face fupérieure des
feuilles. Ses tiges font ligneufes , tuberculées,
hautes de cinq à fix pieds j elles fe divifent en
rameaux alternes, cylindriques, Toupies, glabres,
droits, garnis de feuilles alternes, plus nombreu-
fes vers le fomrnet des rameaux, pétiolées, ovales
, acuminées, à petites dents fétacées, glabres à
leurs deux faces, plus pâles en deffous, longues
d'un pouce & plus, fupportées par des pétioles
courts.
Les fleurs font fituées, en petites ombelles, fur
le milieu de la principale nervure des feuilles j
elles font dioïques. Chaque ombelle eft firople ,
compofée d’environ huit fleurs fans invoJucre ,
fupportées par des pédoncules capillaires, inégaux,
glabres, longs d’une ligne. Leur calice fe
divife en trois découpures glabres, ovales, concaves
: les trois filamens, inférés entre chaque
découpure, plus courts que le calice.
Cette plante a été découverte au Japon par
Thunberg. T? (Defcript. ex Thunb.J
ROXBURGE élégante. Roxburgia gloriofoides-,
Roxb. Corom. 1. pag. 29. tab. 32.
Plante très-fîngulière, qui conftitue à elle feule
un genre particulier, qui paroît tenir le milieu
entre les liliacées & les afelépiades, dont le ca-
raétère effentiel eft d’avoir-: ’
Un calice a quatre folioles. ; une corolle a quatre:
■ pétales, foutenant, dans leur milieu 3 quatre folioles
lancéolées 3 conniventes ,.è la bafe de chacune dpfquelles
pend une anthère double ; une capfuU à une feule loge ,
a deux valves , polyfpenme ; les femences inférées fur
un réceptacle fongueux.
Ses racines font tubéreufes, fufiformes, un .peu
fafciculées : il s’en élève une tige herbacée * gnok