rolle blanche , beaucoup plus grande que le calice
, ouverte > les pétales ovales, lancéolés, à
peine aigus.
Cette plante fe rencontre dans le Levant, fur
les montagnes, le long des ruiffeaux qui en def-
cendent.
6 1. Sa x ifrag e à feuilles de lierre. Saxifraga
hederacea. Linn.
Saxifraga fo liis caulinis ovatis , lobatis ; caule fi-
liformi3flaccido. Linn Spec. Planr.vol. i.pag. J79.
— Wilid. Spec. Plant, vol. 2. pag. 6j8. n®. 46.
Saxifraga cretica , annua , mi ni ma y hederaceo fo - !
ho. Tournef. Corol. pag. 18.
Cette efpèce, fort petite, a des rapports avec le
faxifraga cymbalaria. Ses tiges font couchées , grêles,
filiformes, molles > garnies de feuilles alternes
, pétiolées j celles des tiges ovales, divifées à
leurs bords en plufieurs lobes, alfez femblables à
celles du lierre.
Cette plante fe rencontre dans fîle de Crète. Q
6 1 . Sa x ifr ag e d10 lient. Saxifraga oricntalis.
Willden.
Saxifraga fo liis fubrotundis, quinquelobis y caule
ramofiffimo, procumbente.'Wilid. Spec. Plant, vol. 2.
pag. 658. na. 47.
Saxifraga fo liis radie ah h us rameifque quinquelobis
, feptemlobifve . fummis integerrimis, bifidifve y
caule ramofiffimo, bufiprocumbentc. Jacq. Obferv. 2.
pag. 9. tab. 34.
Geum orientale, rotundifolium ,fupinum, fo r e au-
reo. Tournef. Corcll. pag. 18.
Cette efpère a beaucoup de rapports avec le
faxifraga cymbalaria y elle paroît même tenir le
milieu entre cette plante & le faxifraga hederacea y
.mais elle eft bien plus grande que cette dernière,
plus rameufe que la première.
Ses tiges font grêles, couchées fur la terre à
leur partie inférieure, très-rameufes 4 les rameaux
redreffés. Les feuilles font alternes, diftantes ,
longuement pétiolées, larges , un peu arrondies,
point échancrées en coeur à leur bafe , partagées
à leur contour en cinq ou fept lobes courts, ovales,
à peine aigus ; les feuilles fupérieures & terminales
entières, prefque feffiles, lancéolées, quelquefois
bifides.
Les feuilles font folitaires dans laiiTelle des
feuilles fupérieures, de couleur jaune-doré, portées
fur de très-longs pédoncules fimples, uniflo-
resj les pétales lancéolés, prefqu'elliptiques, obtus
, plus longs que les ca’ices j les capfules terminée?
par deux pointes courtes, recourbées en
dehors»
Cette plante croît dans le Levant, où elle a
été obfervée par Tourne fort.
6 j . Sax ifrag e cunéiforme. Saxifraga cuneata.
Wilid.
Saxifraga fo liis inferioribns petiolatis , cuneifor-
mibus y quinquelobis y caulinis feffitlibus , lanceolatis :
caule adjeendente, paniculato. Willden. Spec. Plant,
vol. 2. pag. 658. n°. 48.
Saxifraga ( cuneifolia ) , fo liis cuneatîs , quinquelobis
y caulinis lanceolatis, fi.orihus p an i cul ai is. C a v .
Icon. rar. vol. 5. pag. 25. tab. 248.
De fes racines s'élèvent plufieurs tiges hautes
d’un demi-pied, grêles, panïcuiées, les liériles
couvertes de feuilles éparfes, pétiolées y les tiges
fleuries, bien moins fouillées } les feuilles feffiles,
lancéolées. Toutes ces feuilles font glabres, un
peu charnues 5 les inférieures pétiolées , rétrécies
en coin à leur bafe, divifées en cinq lobes à leur
fommet, plus courtes que les pétioles.
Les fleurs font difpofées en une panicule lâche,
terminale, dont les ramifications font munies de
bradées courtes, lancéolées. Le calice eft divifé
en cinq découpures fupérieures, ovales, aiguës.
La corolle eft blanche ; les pétales oblongs, ob-
-tus j leurs onglers très-étroits j les filamens des
étamines plus courts que la corolle î les anthères
ovales. L'ovaire eft à demi - inférieur, ovale,
tronqué, furmonté de deux ftyles fubulés, avec
des ftigmates obtus ; la capfule ovale, uniloculaire,
polyfperme. s
Cette plante croît en Efpagne, fur les montagnes
proche Caftcllfort j elle fleurit au commencement
de l’été. { Defcript. ex Cavan. )
SAXIFRAGES ( Les ). Saxifraga. Famille de
plantes , ainfi nommée parce qu’ede comprend,
parmi les genres qui la compofent, celui des faxi-
I frages.
Les plantes renfermées dans cette famille ont,
la plupart, des tiges herbacées, Couvent fort peu
élevées, prefque fimples ; des feuilles alternes,
rarement oppofées, quelquefois un peu charnues.
Leur calice eft fupérieur, aflfez fouvent inférieur,
à cinq découpures. La corolle eft compofée
de quatre ou cinq pétales attachés à l’orifice du
calice, alternes avec fes divifions j ils manquent
quelquefois. Les étamines font en même nombre
que les pétales ou en nombre double , attachées
au même point d’infertion.
Vovaire eft fimple, fupérieur ou quelquefois
inférieur, furmonté de deux ftyles & de deux
ftigmates. Le fruit eft très-ordinairement une capfule
à plufieurs ferr.ences, qui s'ouvre en deux
valves à fon fommet 5 à une feule ou à deux loges,
le bord rentrant des valves fervant de cloifon.
L’embryon eft courbé, environné d’un périfperme
farineux ou un peu charnu.
Les principaux genres qui compofent cette famille
font les fuivans :
I. Le fruit conflitué par une capfule fupérieure , divifées
a fon fommet, en deux pointes en forme de bec.,
Les heuchères......................... Heuchera.
Les faxifrages..........................Saxifraga.
Les tiarelles.. . ....... ........... Tiarella.
Les mitelles............................Mitella.
II. Le fruit inférieur, conftitué par une capfule ou
une baie.
Les dorines............................ Chryfofplenium.
Les mofcatellines. *...................Adoxa,
Genres affiliés aux faxifrages.
Les tanrouges...........................Weinmannia.'
Les eu nones............................ Cunonia.
Les hydrangelles......................Hydrangea.
Obfervations. Un ovaire fimple, fupérieur, fur-
monté de deux ftyles j un fruit capfulaire à deux
valves, dont les bords font rentrans, conftituent
la famille des faxifrages. Les weinmannia & les
cunonia ne s’en écartent que par leurs tiges arbo-
refeentes & leurs feuilles oppofées. Les ckryfof-
phenium & les adoxa, qui ont l’ovaire inférieur &
qui font dépourvus de corolle , n’appartiennent
qu’imparfaitement à cette famille , & cependant
il n’en eft aucune avec laquelle ils aient plus d'affinité.
( Jujfîeu. )
SCABIEUSE. Scabiofa. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes, agrégées, mono-
petalées, de la famille des dipfacées, qui a des
rapports avec les knautia, & qui comprend des
herbes tant exotiques qu’indigènes de l’Europe,
dont les feuilles font oppofées , fimples ou pinna-
ti fi des j les fleurs très-ordinairement terminales j
les tiges prefque ligneufes dans quelques efpèces.
Le caraCtère effenriel de ce genre eft d’avoir :
Des fleurs agrégées y un calice commun a plufieurs
folioles y un calice propre double , cowonnant la f e -
mence y une corolle monopétale , à quatre ou cinq divifions
a fon limbe $ quatre ou cinq étamines y une fe -
mence enveloppée par les deux calices propres y un
réceptacle commun y nu ou plus fouvent chargé de
paillettes.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les fleurs font agrégées, réunies fur un réceptacle
commun, convexe, chargé de paillettes ou de
filamens rendes, ou nu> munies d'un calice commuN
ouvert, peififhnt, compofé de folioles difpo'
fées fur un ou plufieurs rangs.
Chaque fleur féparée offre :
i°. Un calice propre double j 1*extérieur fouvent
plus court, membraneux, pliffé, perfiftant} lW-
térieur terminé par cinq découpures fübulées, prefque
capillaires. . .
2°. Une corolle monopétalej tubulée, à quatre
ou cinq divifions régulières ou irrégulières, inférée
fur le calice interne.
3°. Quatre étamines, quelquefois cinq, dont
les filamens font fubulés, roibles, capillaires, attachés
au bas du tuhe^ie la corolle, terminés par
des anthères oblongues, horizontales.
4°. Un ovaire environné par une gaîne propre
en forme de petit calice , furmonté d’un ftyle filiforme,
de la longueur de la corolle, terminé
par un ftigmate échancré.
Les fcmences font enveloppées par les deux calices
propres, folitaires, ovales-oblongues, di-
verfement couronnées par les calices.
Obfervations. Ce genre, dont les knautia font
peu diftinCts^préfente une réunion d’efpèces nom*
breufes, qui^ viennent toutes naturellement fe
placer à là fuite lès unes des autres, & dont aucune
ne s’écarte des caractères conftitutifs de ce
genre. Quoique plufieurs des efpèces établies
foienc tellement rapprochées, quelles peuvent
faire douter fi elles.ne font pas de fimples variétés,
le plus grand nombre offre cependant l’avantage
de pouvoir être très-bien diftingüées par les
différences dont je vais expofer les plus importantes.
Le calice commun eft compofé de plufieurs folioles
fimples, tantôt fur un feul rang, tantôt fur
plufieurs , plus longues ou plus courtes que les
corolles > quelquefois ce font prefque des écailles
imbriquées. Les corolles font, ou toutes égales, ou
celles de la circonférence font plus longues que
celles du centre & ouvertes en rayons j ce qui
leur donne prefque l’afpeCt des fleurs radiées.
Leur limbe fe divife en quatre ou cinq Irbes réguliers
ou irréguliers} mais comme ces divifions
ne font pas très-conftantes, & que l’on conncît
des efpèces dont les corolles font à quatre 011
cinq lobes, la foudivifion établie par Linné fur
le nombre de ces découpures devient quelquefois
embarraffante.
La forme des deux calices propres varie beaucoup
& fournit de bons caractères fpécifiques ,
ainfi que le réceptacle garni de paillettes de formes
différentes , quelquefois remplacées par des poils
roides. La forme du réceptacle lui-même ne doit
pas être négligée.
II eft difficile de ne pas regarder comme une