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.1°. Un calke d’une feule pièce ? urcéolé, per- |
fiftant, divifé, jufque vers i'a moitié, en quatre
découpures ouvertes., ovales, aiguës.
2°. Point de corolle.
5°. Quatre écailles ovoïdes, un peu épaiffes,
barbues, couronnant l’entrée du calice, alternes
avec fes divifions.
: A°m Quatre étamines , dont les filamens font filiformes
, pileux en dehors, inférés fur le calice,
alternes avec les écailles , terminés par des anthères
ovales.
f b. Un ovaire inférieur, couronné par un difque
convexe, funnonté d’un ftyle filiforme, de la longueur
des étamines, terminé par un ftigmate tri-
f i i e , lo b é , dont les lobes font courts & obtus.
Le fruit eft line baie ovoïde, couronnée, à trois
loges.
Obfervations. Linné a voit fait deux genres, fous
lê nom de firium & de fantalum , que M. Lamarck
croit non-ieulement devoir être réunis en un feul,
mais même appartenir à la même plante , à laquelle
il a confervé le nom de Jirium. La différence qui
exiftoit, félon Linné, entre le firium & le fantalum
, confiftoit en ce que , dans ce dernier, la
fleur, outre quatre écailles alternes avec les découpures
du calice, avoit encore une corolle fort
petite , inférée fur les divifions du calice. M. La-
marck, d’après fes obfervations , n’admet point
l ’exiftence de cette corolle ; & comme d’ailleurs
les caractères , tant génériques que fpécifïqu.es J
font les mêmes dans les deux genres , il s’enfuit
que la même plante a été décrite fous deux noms
différeras.
Je fuis très-porté à croire que ces deux célèbres
botaniftes ont véritablement obfervé ce qu’ils annoncent
l’un & l’ autre, & quoique leurs opinions
paroiffent contradidôrres, qu’elles aient cepen-
Jant la vérité pour bafe. Je faifis' cette ©ccafion
pour expofer quelques obfervations que j’ ai faites,
il y a déjà lbngr-tems, fur le calice & la corolle,
& qui peuvent juâifier- l'opinion de ces deux
ûvans.
Il exifte un grand nombre de plantes qui paroif-
fent privées de corolle, mais qui font pourvues
d’un calice ordinairement plus épais, coloré fur-
tout en dedans & même à fes bords, dont les
divifions font trèsTouveat minces à leur contour,
prefque membraneufes, quelquefois colorées comme
à leur intérieur, tandis que leur milieu eft
beaucoup plus épais , verdâtre en dehors , ainfi
qu’on peut le remarquer dans le plus grand nombre
des efpèces du genre polygonam.
S’ il érott pofhble d’enlever, avec délicate (Te,
çette pellicule intérieure , colorée, qui déborde
fi Couvent les fçiioles calieinafos ^ il feroit bien
S ' A N
difficile, félon moi, de ne pas y reconnaître une véritable corolle extrêmement mince, & quj
dans les plantes dont il s'agit, fait corps avec le
calice auquel elle y adhère tellement, qu’il n’elt
plus poflïble alors de la regarder comme un organe
diftinéfc. Les fleurs nous offrent Couvent de iém-
blables réunions. Ce font les filamens qui font
tantôt réunis en un feul corps, comme dans les
malvacées, tantôt font pour ainfi dire collées fur
la corolle prefque dans toute leur longueur, qui
cependant s’y diftinguent par l’élévation ou les
côtes qu’elles produifent aux endroits de leur
infertion ; enfin, dans d’autres plantes ces mêmes
filamens font corps avec le ftyle, & l’on conçoit
aifément que des parties auffi délicates, auffi onc-
tueufes peuvent très-bien s’enter en quelque forte
les unes fur les autres. O r , puifque cette réunion
, a lieu pour plufieurs parties des fleurs, ne fom-
mes-nous point autorifés à l’admettre également
pour le calice & là corolle, qui fe rapprochent
tant par leur organifation & la nature de leurs
fonctions ? Il paroîtroit peut-être trop indifcret,
trop prématuré d’établir ces obfervations en principe
, mais elles peuvent du moins s’appliquer à
un grand nombre de plantes ; &r pour revenir à
celle dont il eft ici queftion, jè fuis très-porté à *
croire que , dans les firium, la* corolle fait corps I
avec le calice : il eft alors poffible que quelquefois
elle s’en détache. C ’eft ainfi que Linné l'aura
obfervéè, & que , d’après ce caractère, il aura\
établi le genre fantalum ; à quoi il faut ajouter
que, d’après Linné , les pétales fe trouvent appliqués
fur les divifions du calice, & non alternes
avec ellesj ce qui. alors feroit très-différent. La
même plante fe fera offerte, aux obfervations de
M. Lamarck, la corolle appliquée entièrement fur
■ le calice, & -il aura prononcé fur l’identité de ces
deux’ plantes.
E s P m c E.
i Santa e in à feuilles de myrte. Sirium myrti-
: folium. Lam.
Sirium foliis finiplicïous , lanceolatis 3 integns ;
fo r i b us thyrfoideis. (N. ) — Lam. ilkiftr. Gener.
vol, i . pag. 304. n°. 1537. tab. 74.
Sirium myrcifolium, Lino. Mantiff, ZOO. -^-Roxb.
Coromand, r. pag, 2. tab. 2,
Santalum album. Linn. Syft. veget. pag. 137*
Santalum verum. Breyn. ïcorr, 5)4.'ta b. 5. fig-L
r— Mater* mèd, 102.—- Vahl, Syrob. 2. pag. 31,
Santalum album. C* B'auh. Pin. 39^* è—
Amboin. vol. 2. pag, 42. tab, 1 ik —■ Burin, floi.
ind. 87.
C ’ eft un-arbre qui a l’afpeél du myrte, & dont
les tiges fé'dmfent en rameaux. étaJésI raides,
droits, glabces, prefque cylindriques,.articule5^
’ S A N
garnis de feuilles oppofées, pétiolées, Jancéolées,
tendres, entières à leurs bords, glabres à leurs!
deux faces, vertes à leur face fupérieure-, glau- ,
ques en deffous, rétrécies, prefqu’obtufes à leurs?
deux extrémités, affez larges, longues d'environ ,
deux pouces, marquées de quelques nervures laté--
raies, réticulées.
Les fleurs font petites, difpofées dans l’aiffélle
des feuilles terminales 5 elles forment une forte
de thyrfe à l’extrémité d’un pédoncule commun,
beaucoup plus court que les feuilles, médiocrement
ramifié. Le calice eft glabre, entie r,à quatre
dents aiguës, auffi longues que le tube, muni , à
fou orifice, de quatre écailles un peu 'épaiffes,
ciliées à leur Commet1, alternes avec les dents
c a l ic in a le s . L'ovaire eft ovale , il lui fuccède une-
baie divifée en trois loges, -
Cette plante croît dans les Indes orientales. "5
( V. f. in herh. Lam. ) , ;
Le bois de cet arbre eft connu "dans le commerce
foùs le nom de fantal blanc. Il eft pefant,
folide, d’ une couleur pâle, médiocrement odorant,
& fe fend difficilement. On lui préfère, pouf
les parfums, le fantal citrin, qui appartient à une
autre plante, ainfi que le fantal rouge. On l’apporte
de l’île de Timor & de Solor.
SANTOLINE. Santolina. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs compofées, toutes.fl © feu-
leufes, de la famille des corymbifères, qui a de.
grands rapports avec les athanajia, & qui comprend
des fous-arbriffeaiix ou des herbes, les unes
exotiques, d’autres indigènes de l’Europe , dont
les feuilles font ou Amples & tuberculées à leurs
• bords, ou ailées j les fleurs folitaires à l’ extrémité
de chaque rameau.
Le caradère effentiel de ce genre eft.d’ avoir :
Un calice imbriqué, hémifphérique ; des fleurs toutes
fiofculeufes y un réceptacle garni de paillettes ,• des fe-
tnences non aigrettées.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
. Les fleurs font toutes fiofculeufes, égides, hermaphrodites
, réunies dans un calice commun.
Chaque fleur offre :
l°- Un calice commun, hémifphérique, irnbri-
que, compofé décailles ovales, oblongues, ai-
guès, très-ferrées.
- • Une corolle compofée de fleurons hermaphrodites,
égaux, nombreux, un peu plus longs
Sy® le calice j chaque fleuron inmndibulifonne ,
divifé à fon limbe en cinq découpures réfléchies
en dehors.
3 « Cinq étamines fyngénèfes, dont les filamens
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font capillaires, très-coutts ; les anthères ©longues
, réunies en un cylindrique tubulé.
40. Un ovaire^oblong, tétragone, furmenté d’un
ftyle filiforme, de la longueur des étamines, terminé
par deux ftigmates oblongs, comprimés,
tronqués.
Les femences font folitaires, oblongues, à quatre
faces , fans aigrettes, placées fur un réceptacle
plane , garni de paillettes concaves.
E s p è c e s .
1. San to l in e , à feuilles de romarin. Santolina
rofmarinifolia. Linn.
-Santolina pedunculis unifioris ; foliis linearious ,
margine tuberculatxs. Linn. Speç. Plant, vol. 2. pag,
1180. n°. 2. — Hort. Cliffort. 397. — Roy. Lugd.
Sat. 146.■ — Willich. Obferv. n°, 125. — • Gouan,
Morifp. 431. -— Gérard, Flor. gall. Prov. 193.
Santolina pedunculis unifions, foliis line cri b us.
Linn. Spe,c. 842.
Santolina pedunculis unifioris ; capitulis globojîs ;
foliis linearibusy integerrimis. Miller, Di Cl. n°. J.
Abrotanum femina , foliis rofmarini, majus. C.
Bauh. Pin. 137. — Morif. Oxori. Hift. 3. pag. 12.
§. 6. tab. 3. fig. 22. Icon. Bona.
Santolina foliis rorifmarini, major. Tourn. Inft.
R. Herb. 461.
Abrotanum femina3 IV . Cluf. Hift. 1. pag. 432.
Abrotanum femina, virens } vermipulato folio.
Barrel. Icon. rar. tab. 464.
Santolina tubtrculofa. Lam. Flor. franc, vol. 2.
pag. .42. nv..$6.
£. Santolina ( minor ) , pedunculis unifiorisy foliis
lïnearibus, confertis, obtufis. Miller, Dict. n®. 6.
Abrotanum femina 3 foliis rofmarini , minus. C.
Bauh. Pin. 137. — Kniph. Centur. 7. n°. 80.
Santolina foliis rorifmarini, minor. Tourn. Inft.
R. Herb. 461.
Abrotanum femina, V. Cluf. Hift. 342.
Cette efpèce eft remarquable par fes feuilles
très-étroites, linéaires, entières, plus ou moins
tuberculées à leurs bords, mais point dentées j en
-quoi elle^ différé de la fuivante , de laquelle j’ ai
cru devoir la féparer, quoique la plupart des auteurs
ne l’aient regardée que comme une variété.
Ses tiges font dures, prefque ligneufes, cylindriques,,
glabres, verdâtres, quelquefois d’une
couleur glauque, ainfi que les feuilles ; rameufes,
hautes, d’un à deux pieds & plus, garnies de
feuilles éparfes, nombreufes, alternes, plus dictantes
vers le Commet des tiges , linéaires, étroites
, longues de plus d’un pouce, larges d’une-à