
Saràcha foliis gemini s , ovatis , integris dentatif-
quc; pedunculis fubquadrifloris. Ruiz & Pav. Flor.
peruv. vol. 2. pag. 43. tab. 179. fig. B.
Cette efpèce a des racines fufi formes, blanchâtres,
fibreufes , d’où fort une tige très-rameufe ,
herbacée , pnbéfcente , annuelle, divifée prefque
dès fa bafe en rameaux nombreux , alternes, diffus
, couchés , foibles , anguleux , dichotomes,
pubefcens, longs d’un demi-pied, garnis de feuilles
géminées, médiocrement pétiolées, l’une plus
petite, que l’autre ; ovales, petites ou oblongues,
lancéolée's; les unes très-entières, d’autres dentées-
ou Années, un peu aiguës ou obtufes à leur fom-
met, rétrécies à leur bafe en.un pétiole court.
Les fleurs font difpofées en ombelles; les unes
terminales^ d’autres latérales, fi tuées dans l’ aif--
Telle des feuilles fupérieures, inclinées, & dont
le pédoncule commun eft folitaire, filiforme, di-
vifé à fon forrimet en trois ou quatre pédoncules
propres, uniftores, inégaux, courts, pubefcens.
La corolle eft campanuleé , d’ un blanc-violet,
mince, velue à fes deux faces, marquée dans fon
centre de dix points verdâtres, divifée à fon limbe
en cinq découpures aiguës, ouvertes en roue. Les
baies font d’un jaune de fafran, de la grofiëur d’ un
petit pois ; les femences un peu ridées.
Cette plante croît au Pérou, dans les décombres;
elle fleurit aux mois de janvier & de février.
Ç) ( Defcript. ex Ruiç & Pav. )
Ses feuilles, cuites dans de la graiflè de porc,
& appliquées en cataplafme, font employées pour
amollir les tumeurs & en appaifer la douleur.
SARCOCOLIER. Pen&a. Genre de plantes dicotylédones
, à fleurs complètes, monopétalées,
régulières, campanulées , dont la famille naturelle
n’ eft pas encore bien déterminée, qui comprend
des arbrifleaux exotiques à l’Europe, dont quelques
uns font réfi'neux j munis de feuilles oppo-
iées , fertiles, prefqu’imbriquées; les fupérieures &
terminales en forme d’écailles, colorées ; les fleurs
font terminales, felfiles,. folitaires ou fafciculées.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice: a' deux folioles; une corolle campanulée ,
i quatre divifions; .quatre étamines; un fligmate a
quatre' lobes y une cap j aie a quatre loges; deux femences
dans chaque loge.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i p. Un cçlicez deux folioles oppofées, ovales,
lancéolées concaves , égales, caduques > plus
courtes que la corolle, femblab'Ies à des bradées.
20. Une. corolle monopétale, campanulée , pref-
qu’iofundibuliforme, une fois plus longue que lé
calice, dont le limbe eft ou vert, plus court que le
tube, divifé en quatre découpures aiguës.
3°. Quatre étamines, dont les filamens font fu-
bulés , très-courts, droits, inférés fur le tube de
la corolle , alternes avec les divifions du limbe
terminés par des anthères droites, en coeur.
4°. Un ovaire fupérieur, ovale, tétragone, fur-
monté d’un ftyle filiforme , tétragone, un peu
membraneux fur les angles, terminé par un fti».
mate capité, divifé en quatre lobes en croix.
Le fruit eft une capfule tétragone, furmontéedu
ftyle perfiftant, à quatre loges , à quatre valves,
deux femences obtufes, oblongues, renfermées
dans chaque valve : point de réceptacle central.
Obfervations. La plupart des plantes qui com- j
pufent ce genre, ont- beaucoup de rapports par
leur fades avec les bl&na & avec plufieurs efpèces
de bruyères; elles en different beaucoup parles
parties de la frudification. Leur fruit approche de
celui des acanthes ; mais dans cette dernière famille,
les capfules n’ont que deux loges. Ces con-
fidérations & plufieurs autres n’ ont pas encore
permis de fixer la place que les farcocoliers doivent
occuper dans^ l’ordre des familles naturelles.
Ils forment un genre aflez naturel, compofé d’ar-
briffeaux peu élevés, qui produifent la plupart un
fuc gommeux-réfineux.
E s p è c e s ; ’
, I . SAR CO CO L IER réfineux. Pen&a fifcocolk,
Linn.
Pen&a foliis ovatis, quadrifariam imbricatis ; en- j
licibus glutinofis , ciliatis , folio majoribus. Lan), j
Illuftr. Gen. vol. 1. pag. 316. n°. 1576. tab. 78. !
fig. 2. -
Pen&a foliis ovatis , planis ; calicibus ciliatis, folio
majoribus. Linn. Syft. veget. pag. 1 5 4 . — Mater.
medic. 51^— Willd. Spec. Plant, vol. 1. pag.
62.6. n°. 1.
Tithymali. my finîtes fpecie ; arbufculâ éthiopien,
fubrotundis foliis , ft&chadis arabic& fquamatc cap:-
tulo dura, lacrymam fuhdens. Pluken. Maniift. pag-
183. tab. 446. fig. 6.
Petit arbri fléau , d ’un afprd agréable,
s’élève, guère qu’à la hauteur d’un à deux pieds
au plus , dont les tiges font droites , les rameaux
alternes , les fupérieurs prefque dichotomes, garnis
de; feuilles nombreufes, fefîiles , oppofees,
petites, difpofées fur quatre rangs, imbriquées »
recouvrant les tiges dans foute leur longueur, de
forme ovale , courtes, un peu arrondies, planes,
prefqu’ obtufes à leur fommet, ou médiocrement
aiguës, entières à leurs bords , glabres à leflrs
deux faces.
Les fleurs font terminales, fertiles, réunies plu-
iîeurs enfemble à l’extrémité de-chaque rameau.
Les calices font compofés de deux folioles qui fe
confondent tellement avec les dernières feuilles.,
qu’elles paroifiënt imbriquées ; mais elles font plus
grandes, glutineufes & ciliées. Les divifions de la
corolle, plus longues que le calice, font linéaires,
obtufes, réfléchies. Le ftyle eft bien plus fortement
fubulé que dans les autres efpèces.
Cette, plante croît dans L’Ethiopie & au Cap de
Bonne-Efpérance. T? ( P'- f in hcr b. Lam. )
Il découle particuliérement des calices de cette
plante un fuc gommeux-réfineux que l’on nomme
jurcoçplle ou colle-chair-, compofé de grumeaux
fort petits, friables, un peu fpongieux, de couleur
blanche ou rougeâtre, quelquefois biillan-,
te; d’une faveur âcre , un peu amère, enfuite'
douceâtre, fade & peu agréable. Quelquefois ces
grains font pelotonés / unis enfemble par un duvet
filamenteux, comme des graines de pavot
qu’on auroit frottées avec quelques particules de
toile d’araignée, qui font peut-être les cils des
calices.
La farçocolle eft très-fragile fous les dents, &
fe diflout dans l’eau. Lorfqu’on l’approche de la
flamme d'une bougie, elle bouillonne d’abord, &
enfuite brille avec éclat. On nous apporte cette
fubftance de la Perfe & de l’Arabie heureufe. Les
auteurs ne font point très-d’accord entr’eux fur
fes vertus. Sérapioh dit qu’elle ulcère les intef-
tins , & qu’elle rend -chauve. Hoffman en condamne
l’ufage interne, tandis que les médecins
arabes vantent fe's vertus purgatives. D’autres recommandent
la farcocolle macérée dans du lait
d'aneife ou de femme pour l’ophthalmie ou les
fluxions des yeu x, qu’elle adoucit en tempérant
l’acrimonie des larmes; de plus, elle déterge les
plaiesles confolide & les cicatrife. C ’eft de là
que lui eft venu fon nom de farcocolle ou colle-
chair ; elle e ft, au refte, fort peu ufitée.
2. Sarco co lier mucroné. Pen&a mucronata.
linn. .
Pen&a foliis cordatis , acuminatis ; floribus ad api-
ces ramulorum congeflis. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1.
pag. 316. n°. 15 7 7.— Meerburg, tab. y 1. fig. 3.
Pen&a foliis cordatis , acuminatis. Linn. Syft.
Plant, pag. 154. n°. 2.-— Mater, med. 48.
Pen&a floribus terminalibus ; foliis acuminatis ,
glabris. Thunb. Prodr. 30. — Willd. Spec. Plant.
v° l 1. pag. 626. n°. 2.
Pen&a foliis ovatis , acuminatis. Royen, Lugd.
Bat‘ ^ { S - Hort* Cliffort\37-
Pen&a (mucronata) , foliis cordatis , acumina-
tls 3 Quadrifariam fpeëtantibus ; floribus acutiufcùlis ,
braâeis rhombotdalibus cinclis3 flylis tetragonis. Berg#
PÎant. Cap. pag. 37. n°. 3.
Erica africana , unedonis flore amplor foliis cor-
.diformibust in acumen definentibus. Rai, Dend. 97.
Tithymali'myrfinites , fpecies , arbufculâ &thiopicâ ,
'flore parvo é lata b a f i in acutïjfimum mucronem fu~
■: bito definente y capitulis origani. Piuk. Mant. 183.
f } Cette plante, aflez fernblabie à la précédente,
, s’en diflingue par fës feuillés en coeur & forte*
• ment mucronées à leur fommet, & par fes calices
' glabres & non ciliés.
Ses tiges font droites, cylindriques , hautf s
! d’ environ un pied, glabres, de couleur, cendrée,
chargées de cicatrices par la chute .des feuilles,
; diviféês en rameaux diffus, prefque verticillés.,
i garnis de feuilles nombreufes, oppofées, fefîiles,
| ovales, prefqu’en coe u r , concaves ou prefqu’en
! capuchon, glabres à leurs deux faces, coriaces,
| entières à leurs bords, acuminées à leur fommer,
| très-rapprochées, longues d’environ deux à trois
lignes, difpofées fur quatre rangs.
Les fleurs font ramaflees aux fommités des ra-
! meaux en fafcicules fefîiles, environnées par lés
feuilles fupérieures un peu colorées, en forme de
bradées ; le calice eft glabre, compofé de deux
folioles linéaires, concaves, aiguës, fort petites.
La corolle eft trois fois plus grande que le calice,
prefqu’infundibuliforme, divifée à for. limbe en
quatre découpures droites, ovales , aiguës, beaucoup
plus courtes que le tube. Les anthères font
comprimées , orbiculaires ; l ’ovaire tétragone,
! ovale ; le ftigmate à quatre lobes arrondis.
Cette plante croîtau Cap de Bonne-Efpérançe
& au Sénégal. Elle m’a été communiquée par M.
Dupuis. J) ( K . / )
3. Sa r co co l ie r à feuilles de myrte. Pen&a
myrtoides. Linn. f.
Pen&a foliis lanceolatis. Linn. f. Suppl, pag. 122.
— Willden. Spec. Plant. Vol. 1. pag. 628. n°. 9.
Pen&a ( myrtilloides ) , floribus terminalibus, fo liis
lanceolatis. Thunb. Prodr. 30.
Ses rameaux font droits, cylindriques , rougeâtres
, garnis-de feuilles oppofées, feffiles, nombreufes
, très-rapproebées, imbriquées , lancéolées
, aflez femblables a celles du myrtus tarentina,
liffes à leuis deux faces, à peine nerveufes en
delTôus , entières à leurs bords.
Les fleurs font terminales, prefque folitaires,
environnées de bradées ou de feuilles florales,
verdâtres, aiguës', fous léfquelles fe trouvent
deux autres;petites folioles. Les calices font verdâtres,
aigus, point colorés.
Cette plante
r^nce. T)
croît au Cap de Bonne-Efpë-
Y y y a