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24. Renouée de Penfîivanie. Polygonum pen-
ftlvanicum. Linn.
Polygonum ftoribus oÛdndris > digynis y pedunculis
hifpidis, foliis lanceolatïs , ftipulis muticis. Linn.
Spec. Plant. vol. 1. pag. 519.
Polygonum '(penfîivanie 11 m ) , caule tumidt geni-
culaio y ftipulis glabris , nudifque 4 foliis lanceolatïs y
ramulis 3 pedunculifque pube brevi, confier ta y rigidà
& apice glandulifcrâ afperrimis; Jpicis^oblongis , con-
fertifloris y ftoribus rofeis , majufeulis 3 oclandris ,
femidigynis. Michaux, Flor. boréal. - amer. vol. 1.
pag. 24°.
Cette plante a quelques rapports avec notre
polygonum ferratum y elle s’en diftingue par fes
fleurs prefque paniculées, par fes ftipuîes courtes
& nues. Il paroït qu’elle perd par la culture une
partie de fes caractères , furtout les poils courts
& glanduleux dont les pédoncules font chargés, ;
& que je n’ai jamais pu obferver fur les individus
nés dans les jardins d’Europe.
Ses tiges font droites, anguleufes, glabres, ra-
meufes, géniculées, renfféès à leurs articulations j
lés rameaux garnis de feuilles très - rapprochées,
pétiolées, alternes, diffufes, lancéolées, étroites
acùminées, rudes à leurs bords, & quelquefois
fur la principale nervure ; glabres à leurs deux
faces, un peu rétrécies à leur bafe, marquées de
nervures latérales fines, ferrées, obliques. Les fti-
pules font courtes, très-glabres, membraneufes,
tronquées & nues àjeur orifice.
Les fleurs font terminales & axillaires, affez
grandes, pédrcùlées, réunies en petites grappes
paniculées, un peu denfes. Les pédoncules font
pubefeens, chargés de poils courts, épais, glanduleux
à leur Commet. Le calice eft teint de rofey
il renferme huit étamines & un ftyle à demi bifide.
Cette plante croît dans la Penfilvanie &
dans les contrées de l ’Amérique, habitées par les
Illinois} dans les prairies ficuées fur le bord des
fleuves. On la cultive au Jardin des Plantes de
Paris. ( K. v. )
25. Renouée dentée en feie. Polygonum Jerratum.
Polygonum fpicis virgatis y ftoribus pedicellatis y
foliis anguftis, lanceolato-acuminatis , argute fpinu-
lofo-ferrât is3 ftipulis fetaceis feu muticis„ ( N. )
/}. Idem 3 foliis anguftioribus , ftipulis longioribus ,
apice fetaceis.
Belutta-modela-muccu. ? Rheed , Hort. malabar,
vol. 10. pag. 159. tab. 80. ,
Quoique cette plante paroiffe fe rapprocher du .
polygonum penftlvanicum , il eft facile de l’en dif- *
R E N
tinguer par fes épis fimplés, par fes feuilles finement
dei.ticuléés & par fes ftipuîes.
Ses tiges fe divifent en rameaux glabres, cylindriques
, ftriés, garnis de feuilles médiocrement
pétiolées, alternes, peu diftantes, étroites, lancéolées
, rétrécies à leur bafe, aiguës & longuement
acuminées à leur Commet, glabres à leurs
deux faces, garnies à leurs bords, de dents en
forme de petites épines fines, blanchâtres & pi-
quantes, qui fe retrouvent très - Couvent fur la
principale nervure. Les ftipuîes font glabres,
membraneufes, rouffâtres, nautiques ou ciliées à
leur Commet, Couvent fi rapprochées qu’ elles font
prefqu’imbriquées. Les fleurs font terminales fur
chaque rameau, & difpofées en plufieurs épis
grêles, effilés, munis de bradées vaginales, gla-,
bres, obtufes : chaque fleur eft fupportée par un
pédicule capillaire y de la longueur du calice. Celui
- ci eft glabre & m’a paru n’avoir que quatre
divifîons.
La plante £ diffère de la précédente par des
feuilles beaucoup plus étroites, plus fermes &
plus longues, couvertes à leur face fupérieure de
quelques petits poils courts, blancs, couchés.
Leurs ftipuîes font très-longues, velues & ciliées
à leur orifice, ' ai nfi que les b radiées. Comme d’ailleurs
ces deux plantes fe rapportent dans tous
leurs autres caraélères, je n’ ai ^pas cru devoir les
féparer.
Cette plante croît dans les Indes & aux îles
Moluques. La variété £ a été recueillie à Mâda-
gafear par Commêrfon. ( V. f in herb. Lam. )
16. RENOUER d’Orient. Polygonum orientale,
Linn.
Polygonum ftoribus heptandris , digy nis y foliis ova-
\tis y caule çrecio y ftipulis hirtis3 hypocrateriformibus.
Linn. Syft. veget. 377. n°. 12. — Kniph, Centur.
4. n°. 61. ( Exclufi Rheed Malab. fynonymo. )
Perficaria florum ftaminibus fe x , pluribufve y ftylo
duplici. Hort. Cliffort. 42. — Hort. Upf. 96. —
Royen , Lugd. Bat. 216.
Perficaria foliis ovato-lanceolatïs , aextis y flori-
buspentandris, caule eretto. Miller, Diét. tab. 201.
Perficaria orientalis , nicotians, folio y calice fo rum
purpureo. Tournef. Coroll. 38. —- Comm. rar.
43.. tab. 45. '
p. Idem , ftoribus albis.
C ’eft une belle & grande efpèce que l’on cultive
dans plufieurs jardins comme plante d’ornement
, & dont les Cemences , ainfi que celles des
autres efpèces de ce genre, font très-recherchées
par les petits oifeaux. ;
Ses tiges font hautes de cinq à fix pieds, droites,
rameufes, rudes, velues, articulées,,-cannelées,
' garnies
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-garnies de feuilles alternes, pétiolées, très-am-
pks, ovales, un peu alongées, rudes, à peine
pubefeentes, entièrès ou légèrement ondulées à
leurs bords, aciiminées , aiguës à leur fommet,
arrondies, & même un peu échancrées à leur
bafe} médiocrement décurrentes à la partie fupérieure
de leur pétiole , longues de fix à fept pouces
& plus, larges de trois, fupportées par des :
pétioles velus, un peu comprimés. Les ftipuîes
font vaginales, velues, tronquées à leur fommet,
lâches, membraneufes.
Les fleurs font d’un rouge v i f , ainfi que les
. bradées ; -elles forment des panicules terminales,
un peu pendantes, compofées d’épis particuliers,
denfes, cylindriques, obtus, longs d’ un à trois
pouces. Le calice eft divifé en cinq découpures
ovales : il renferme fix à fept étamines & deux
ftyles. Ses femences font très-brunes, luifantes,
prefque rondes, à peine anguleufes.
Les fleurs font quelquefois entièrement blanches.
La même plante dans fon lieu natal, furtout
dans les Indes , eft beaucoup plus velue , félon
Linné, que les individus cultivés dans lés jardins
d’Europe. Au refte , nous ne croyons pas que cette
plante croifle aux Indes \ furtout fi Linné n’a pas
eu d’autre autorité pour la croire originaire de ce
pays, que la figure qù’il cité de Rheed , & qui ne
me paroït point du tout lui convenir.
Cette plante croît dans l’Orient & dans les Indes.
Ses femences font farineufes. Q (V .v .')
* * * * jHuit étamines. Feuilles point divifées
(polygona).
27. Renouee maritime. Polygonum maritimum.
■ Linn.
Polygonum ftoribus oclandris, trigynis , axillari-
bus y foliis cvali-lanceolatis, fempervirentibus y caule
fujfrutejcen.ee. Linn. Spec. Plant..vol. 1. pag. 519.
— Desfont. Flor.atlant. vol. 1. pag. 332.— Kniph,
rCentur. 11. n°. 85. — Lam. Flor. franç. vol. 3.
; Pa8* 237* n°. 838. XIV. — Poiret, Voyage en
Barb. vol. 2. pag. 159.
Folygonum ftoribus ottandris 3 trigynis , axillari-
Ivu^y ochreis bilobis , membranaceis y foliis ellipticis
lobtufes, fubcarnofts y caule fuffruticofo. Willd. Spec.
[Plant, vol. 2. pag. 449. n°. ic .
t Polygonum maritimum3 latifolium. C. Bauh.Pin.
|2.8i. — Tournef. Inft. R. Herb. j 10. — Schr.w.
| Specim.n°.490. — Zann.Iftor. tab. 229. — Matth.
Comment. 677. Icon. |
Polygonum maritimum , latifolium , incanum. j
; Motif. Oxon. Hift. 2. §. y. tab. 29. fi g. 3.
f Polygonum marinum , maximum. Lobe'!. Icen ! 4î 9v '
Botanique. Tome F’I.
R E N i 4 5
Polygonum marinum. J. Bauh. Hift. 3. pag. 376.
Icon. — Câmer. Epitom. 691. Icon.
Polygonum marinum majus. Parkins, Theatr.
444. Icon.
P olygonum maritimum latifolium, ftoribus albis.
C. Bauh. Pin. 281. — Tournef. Inft. R. Herb. 510.
A. Idem yflabellis longioribus, reptantibusy foliis
anguftioribus, lanceolatïs. (N .)
Cette efpèce , qui a des rapports avec le poly*
gonum aviculare , s’en diftingue dès le premier af-
pëét, par fes ftipuîes très-minces, d’un blanc argenté.
Ses tiges fe divifent en un grand nombre de rameaux,
longs de huit à dix pouces, prefque ligneux,
étendus par terre, glabres, cylindriques,
ftriés, garnis de feuilles nombreufes, alternes,
prefque fefliles, coriaces, un peu charnues, glauques,
ôvales ou elliptiques} les inférieures plus
larges, quelquefois un peu réfléchies à leurs bords,
perfiftantes, très-rapprochéés. Les ftipuîes font
membraneufes , très-minces , glabres , lâches ,
prefqu’ aufiî longues que les entre-noeuds, un peu
colorées à leur bafe.
' Les fleurs font réunies au nombre de deux à
cinq par paquets dans l’aiflelle des feuilles. Leur
calice eft partagé en cinq découpures elliptiques,
vertes dans leur milieu , blanchâtres & membra neufes.
à leurs bords , entièrement blanches dans
la variété £. Les étamines font au nombre de huit,
plus courtes que le calice j le ftyle à trois divisons.
La variété A m’a été communiquée par M. Bofc,
qui l’a recueillie dans la Caroline. Ellë eft remarquable
par fes longs rameaux rampans , & par fes
feuilles plus étroites, lancéolées.
Cette plante croît dans les lieux fabloneux, fur
les côtes maritimes en France, en Efpagne, & fur
celles de la Barbarie. V. v .)
28. R enouée trainafle. Polygonum. av.iculare.
Linn.
P olygonum fioribus oclandris , trigynis, axillàri-
bus y foliis lanceolatis y caule procum bente , herbaceo.
Linn: Spec. Plant, vol. 1. pag. y 19 .— (Eder. Flor.
dan. 803. — Curtis, Lond. Icon. — Mater, med.
ioy. ■— Hort. Cliffort. 150. — Flor. füec. 352.
339. — Gronov. Virg. 44. — Royen , Lugd. Bat.
2isj. — Blackv»'. tab. 315. — Scop. Cam. n°. 471.
— Pollich, Pal. n°. 386. — Hoffm. Gerrn. 139. —
Roth. Gerrn. I. pag. 174. — IL 4 f4. — P’oirët,
Voyage en Barb. vol. 2. pag. iëo. — Desfont.
Flor. allant, vol. 1. pag. 333.— Gérard, Èm. 561.
fig. 1. — Lam. Illuftr. Getier. tab. 315. fig. 1.
Polygonum céntinodium. Lam. Flor. franc, vol. 3.
pag. 237. n*. 838. X V .
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