aiguës. Le calice eft glabre , divifé en cinq découpures
prefque fubulées.
C e t arbriffeau croît naturellement au Japon. J)
4. Sanchite à feuilles crépues. Bladfma crifpa.
Thunb.
- Bladkia foliis oblongis , crifpis, glabris. Thunb.
Flor. japon, pag. 97. — Lam. 111. Gener. vol. x.
pag. 102. n°. 2729.
Kuakits, vulga fanna tadfi banna. Koempf. Àmoe-
nit. exot. Fafc. y. pag. 776. Reliq. tab. 7.
C ’eft un arbriffeau fort petit * dont les^tiges
font droites, impies, glabres , garnies de feuilles
alternes , oblongues, glabres à leurs deux faces,
crépues à leur contour, très-diftinétes par ces caractères
des efpèces précédentes. Les fleurs- font
petites , les calices glabres, courts, à cinq dents }
la corolle blanchâtre , à cinq dîvifîons en roue.
Cette plante a, été ,, ainfi que les précédentes
obfe'rvée. au Japon par Thunberg. T?
SANG À. Arbor vernie is3 caju-fanga. Rumph..
Amb. vol. 2. pag. 25-9; rab. 8y.
C et arbre.eft, d'après Rumphius,,celui duquel
les. Chinois retirent leur vernis. Il paraît appartenir
au genre-, hernandia 3 ou du moins: en être:
trèsj-voilîn.j,par fes. feuilles peltées.& entières, il
reflèmble à quelques efpèces de riccin.
$on-tronc eft.d'une groffeur médiocre ; fon.bois
folidë, mais fongueux intérieurement-., brun dans
le coeur, blanc., marqué de taches noires fur les
couches extérieures, Il découle de. fon écorce, naturellement
ou par incifion, un fuc blanc laiteux."
Ses branches font étendues, glabres, d?un- brun
cendré, divifées en- rameaux diffus , garnis de
feuilles éparfes, alternes y pétiolées , entières,
peltees,, attachées au,pétiole. un peu; au defliis de
lëur.bafe,ampjes, ovales,.oblongues, acuminées,
entières, un peu ondulées à leurs bords, d'un
vert-foncé, glabres en deffujs3 nerveufes à leur
face inférieure.
Lesfl£urs.,,de,cQuleur blanche ou jaunâtre,,font,
difp.o.féesen gpppespendantes,: il leur fuccèdades-
fruits, qui paxpiffgnt être, des noix, ovales,*.légèrement.
comprimées renfermées dans, une. enveloppe
coria.ee,,, veinée»,, d’ott déeau le ..un fuc.iéfi-:
neux-. affez abondant.
Cet arbre croît' emChfine, dans lësdlës Célèbes-
&aillêivrs. fy
La réfine qui découle de fon éco.rce, d’abord
jaune- St liquide-, fe- d-ur-eit-- en- une: forte- dë poix
noirâtre, dure*, lûifante, friable.* Dans font pre^
mtêr-état' elfe eft # c a ufti que-, qû'êlîê enflamme rapidement
lés* partiesidu- corps-fdrdëfquelles elfe
tomber-mais cette* qualité- malfaisante* le perd;
tellement dans la réfine fèche, qu’on peut fe fery
vir impunément des vafes que l'on a verniffés avec
e lle , & dans lefquels on conferve la boiflbn. C'eft
cette même réfine qu’emploient les Chinois,^
dont ils font un fi grand ufage pour orner leurs
meubles, leurs appartenons 8c tous les uftenfiles
qui en font fufceptibles.
Les émanations qui s’exhalent de ces arbres
font réputées fi. n u ifib le sq u e les habitans des
îles Célèbes n'ofent ni fe repofer à leur ombre
ni même s'y arrêter. Ils les évitent comme un
poifon très-dangereux j ils affurent que leur in-
fluence fait enfler toutes les parties du corps, oc.
cafîonne un grand nombre de pullules : les Chinois
en font moins effrayés} ils s'en approchent,
mais a vec de grandes précautions, pour en recueil
lir la réfine.
Ceux qui font cette opération s'accoutument I
peu à peu aux- influences de cet arbre, & en I
font bien moins incommodés. On prétend que les
Chinois ont un. préfervarif contre ce venin, mais
qu’ils ne le font connoître a aucune autre nation,
d'où il arrive qu'ils font les feuls à profiter delà
réfiné.
Les.fruits., au rapport de Rumphius , lorfqu’on 1
en a fait écouler le fuc réfineux ou qu’il s’eil del
féché, font bons à manger, & n'occafionnent aucune
incommodité.
S AJvGSORBE. Sanguiforba-. Genre- de plantes
dicotylédones, à fleurs incomplètes^, de la famille
des.rofaçées, qui pourroient former une famille
particulière fous le nom de pimprenelle, qui réunir
o|t lespoterium , les anciftrum.3 &c. avec lefquels
ce genre a de très-grands rapports. Il comprend
des herbes, exotiques ou indigènes de l'Europe,
dont les' feuilles* font ailées-, avec une'impaire;
munies • de fti pules fu r leur pé ti o 1 e .. Les fiéurs font
difpofées. en une tête terminales
Le caractère effentiel de ce genre'eftd'avoir :
U n calice fupérieûr , a quatre divifîons colorets; j
p o in t de corolle y ' quatre étamines'y un fty le j unM
mnie;o.apitéy d eu x .é caille s 'a.la bafe d e l ’ ovaire', ;
femences renfermées dans le ' calice capfuliforme.
C a r A C.Tl ÈrR.E: G ÉîN-ÉiR IiQfU. B.
Chaque^ fleur, offre: :
i;°: XJh’ oalice- fupérieur-, perfîftant, d-une- feulé
pièce, tétragone-à-fa bafé, diviféen quatre décoli1
pures-ovalèst, colorées<
! 2?. Point-de-co/îo/A..
3py Qhatreétamines'3 dont1 les filâmens- font tre
I fins, capillaires*-, beaucoup: plus lôngs-que le <-a*
i lice., ,terminée>p!ar desr anthères (arrondies.
I 4-‘. Un-ovaire inférieur, tétfagonef, accompag^
de deux écailles à fa bafe, fur-monté d’un ftyle
t filiforme, plus coure que les étamines, terminé par
unftigmate obtus, capité.
j L e fruit confifte en deux femences, quelquefois
une feule par avortement, un peu arrondies, co-
| niques, renfermées dans le calice perfîftant, qui
s’eft durci, & a été converti en une forte-de cap-
[ fuie ovale, turbinée, un peu tétragone.
1 Obfervàtions. Nous avons déjà indiqué, à l’ar-
I ticle Pimprenelle , les rapports qui exiftoient I entre les poterium & les fanguiforba , tellement
[ qu’il eft difficile de ne pas les confondre au pre-
I mier afpeél lorfque l’on s’arrête à leur port : l'inf-
| Dcftion feule des parties de la féconaation peut
[ les faire diftinguer. Les fangforbes ont des fleurs I hermaphrodites, & quatre étamines. Les pirnpre-
Inelles font dioiques ou quelquefois monoïques: I leurs étamines font nombreufes.
E s p È c e s.
[ I. SANGSORBE officinale. Sanguiforba officinalis.
ILinn. . .
I Sanguiforba. foliis glaberrimis , foliolis oyato-fub-
I coidatis yfpicis ovatis. ( N .)
I Sanguiforba fpicis ovatis. Linn. Spec. Plant, vol.
|;i* P'g-1^9. — Horr. Çjiff. 39. — Flor. fuée. 130.
(137. — Mater, medic. y2. — (Eder. Flor. dan. 97. 1—Pollich, Pal. n°. 104. — Gmel. Sibir. vol. 3.
[pag. 141. — Roth. Gerrq. vol. I. pag. 61. — II.
I17Ô. — Hoffm. Germ. 5-4. — Lam. Illuftr. Gener.
vol. 1. pag. 344. n°. 1694. tab. 83.
I Vimpinella officinalis. Lam. Flor. franç. vol. 3.
Ipag.345. n°. 931.
I Sanguiforba major. Fuchs , 783'. Icon.
i Vimpinella fanguiforba major. Tournef. Inft. R.
IHerb. ip6. — C. Bauh. Pin. ié o .‘
I Vimpinella filveflris, feu fanguiforba major. Dod.
[Pempt. 105. Icon.
I Sanguiforba major, flore fpadiceo. J. Bauh. Hift. 3- part. 2. pag. 120. Icon.
\ Jmpinella, fv e fanguiforba major Fuchfii. Dal.
Hift, 1. pag. 1088. Icon.
j Pimpinella tetràfiemoti, fpicâ brevi. Hall. Helv.
n • 7©;. .
k ƒ ■ Vimpinella major, rigida, pr&alta , auriculata ,
Bocc. Muf. 2. pag. 19. tab. 7. — Tourn.
N U .H e rb . 157.
Sanguiforba ( fabauda ) , fpicis cylindricis ; foliolis
j^iato-oblongis , rigidis , ferratis. Miller, Diél.
V‘ Sanguiforba ( hifpanica ) , fpicis orbiculatis,
c°mpactis, Miller, Diél. n°. 3, . -,
Botanique. Tome VI.
Vimpinella major, hifpanica , altéra , conglomér
a t flore. Tournef. Inft. R. Herb. i ; 7 . —- Gmel.
Sibir. 3, pag. 141.
Ses tiges font droites, glabres, médiocrement
rameufes, hautes d’un à trois pieds, anguleufes,
garnies de feuilles pétiolées, alternes 5 les cauli-
naires diftantes 3 les inférieures touffues , ailées,
avec une impaire} compofées de onze à treize
folioles petites, ovales, obtufes, courtes, oppo-
fées, pédiculées, un peu échancrées en coeur à
leur bafe, dentées à leurs bords , vertes en défias,
d'un vert glauque en deffous, glabres à leurs deux
faces 3 celles des feuilles fupérieures un peu plus
alongées, munies, à la bafe du pétiole commun,
de deux petites folioles qu'on peut également
regarder comme deux ftipules.
( Les fleurs font feffiles , réunies, à l'extrémité
d’un long pédoncule commun, en un épi ou une
petitëTéte ovale. Les calices font glabres, un peu
rougeâtres, à quatre divifîons profondes, ovales,
aiguës , outre deux écailies plus étroites, prefque
de même longueur. Les étamines, au nombre de
quatre, font un peu plus longues que le calice.
Les femences font enveloppées par le calice durci,
qui forme une forte de capfule prefqu'à quatre
angles.
Cette plante croît en Europe dans les prés
fecs. 2f ( V . v.)
Cette plante a les mêmes propriétés que la
pimprenelle officinale; elle eft plus aflringente, mais
elle a beaucoup moins de parfum ; ce qui fait qu'on
ne l'emploie pas en falade comme la pimprenelle.
Les beftiaux la rebutent à caufe de la dureté de
fes tiges.
2. Sangsorbe de Mauritanie. Sanguiforba mau-
ritanica. Desfont.
Sanguiforba villofa , foliis profundé ferratis; fpicis
ovatis, virefeentibus y calice rugofo. Desfont. Flor.
atlant. vol. 1. pag. 142.
Vimpinella tingitana, femine rugofo majore 6’ minore
, foliifque magis incifis. Morif. Oxon. Hift. 3.
pag. 263. §. 8. tab. 18. fig. 4.
Cette efpèce a de très-grands rapports avec le
fanguiforba officinalis. On l'en diftingue par fes tiges
& fes feuilles plus ou moins velues 3 par fes folioles
plus fortement crénelées} par fes calices
verdâtres, ridés à leur bafe.
Ses tiges font droites, hautes d’environ un
pied, cannelées , anguleufes, légèrement velues,
rameufes, garnies de feuilles ailées, avec une impaire}
compofées de folioles ovales, un peu lancéolées
5 celles des feuilles inférieures prefque
rondes , obtufes à leur fommet, prefque fe fti les,
oppofées, vertes à leurs deux faces, un peu plus
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