terminales , droites , folicaires , de la- longueur '
des feuilles , garnies de bra&ées membraneufes,
naviculaires , nues , acuminées , de la longueur
des pédoncules partiels : ces derniers font géminés
, uniflores. Les calices àdemi-divifés, en cinq
découpures munies de poils longs & barbus. La
corolle eft petite y à peine de la longueur des calices
j les gouflès font compofées de deux articulations
comprimées, membraneufes.
Cette plante croît dans la Jamaïque , aux lieux
arides & fabloneux. (.Defcript. ex Linn. )
ro i . Sainfoin à larges gouffes. Hedyfarum
latifiliquum.
Hedyfarum foliis ternatis j foliolis ovato-lanceo-
lutis 3 acutis ; floribus axillaribus racemis folio
multo b revio ri b us ; leguminibus lato-articulatis , uni-
formibus3 caule feandente , pubefeente. (N .)
Cette efpèce a des rapports avec Yhedyfarum
volubile, dont les fruits ne font pas connus : celle-
ci en diffère par fes feuilles plus courtes , aiguës,
non luifantes , remarquable d'ailleurs par fes
gouffes plates & larges , fans échancrures à leurs
bords.
. Ses tiges font prefque ligneufes, grçles , cylindriques,
grimpantes, pubefeentes, garnies ae
feuilles alternes , pétiolées , ternées , compofées
de folioles ovales , prefque lancéolées, aiguës ,
longues d'un pouce 8c demi à deux pouces , minc
e s , glabres, vertes à leur face fupérieure, cendrées
en deffous, nerveufes, veinées, réticulées,
fupportées par des pétioles pubefeens, munis à
leur bafe de ftipules étroites, fubulées.
Les fleurs font difpofées en petites grappes axillaire
s , à peine plus longues que les pétioles; les
pédoncules font velus, hifpides, médiocrement
rameux j les calices campanulés, courts, élargis,
terminés par cinq dents fubulées. Les gouffes font
longues au moins de deux pouces, plates, élargies
, glabres , articulées, à peine légèrement û-
nuées, pédiculées : chaque aiticulation renfermant
dans fon milieu, qui eft un peu bombé,
une petite femence d'un jaune-clair, luifante,
échancrée en rein.
Cette plante a été rapportée du Pérou par
Jofeph Juflïeu. ( V. f in herb. Jujfieu. )
103. Sainfoin grimpant. Hedyfarum. volubile.
JJnn.
Hedyfarum foliis ternatis , ovato-çblongis ÿ caule
volubili. Linn.'Syft, veget. pag. éyy. n°. 49. —
Hort. Cliff. 499. — Royen, Lugd. Bat. 385.
Hedyfarum foliis ternatis , lanceolatis , obtufis ;
çaule volubili 3 racemis axillaribus. Willden. Spec.
plant. Yol, 3. pag. 1204. n°. 82.
Hedyfarum trifolium , fc an déni ; folio longiore
fplendente. Dillen, Eltham. pag. 175. tab. 14/
fig. 1^0.
Ses tiges font très-longues, grêles, farmen-
teufes , grimpantes , rouffâtres , cylindriques ,
pubefeentes , rameufes , garnies de feuilles alternes
, pétiolées, ternées, compofées de trois
folioles ovale s , oblongues, obtufes à leur fom-
met, pédiculées, vertes, luifantes à leur face fupérieure
, plus pâles, prefque glauques en deffous
pubefeentes dans leur jeuneffe.
Les fleurs font difpofées en longs épis grêles
fortant de l’aiffelle des feuilles ; les pédoncules
font Amples , nus dans leur partie inférieure,
prefque glabres , garnis, vers leur fommet, de
fleurs rares, diftantes, munies de petites bradées
courtes , ovales, aiguës. Les calices font velus,
à cinq divifîons inégales', aiguës. La corolle eft
d’une belle couleur purpurine, mélangée de jaune
& de blanc; l'étendard ovâle , prefque rond,
plus court que la carène ; les ailes étroites, obtufes
, prefqu’auffi longues que l’étendard.
Cette planté fe rencontre dans l’Amérique fep-
tentrionale. ( V . f . in herb. Jujfieu. )
%%% 'Feuilles ailées.
104. SAINFOIN commun. Hedyfarum onobrychis.
Linn.
Hedyfarum foliis pinnatis ,* leguminibus mono-
fpermis , aculeatis • corollarum alis calicem equanti-
tibus j caule elongato. Linn. Spec. Plant, vol. 2. pag.
1059. — Jacq. Auftr. tab. 352. — Gmel. Sibir.
vol. 4. pag* 31. n°. 48. — Crantz. Auftr. p. 4:4.
— Pollich.Pal. n°. 694. — Gouan, Illuftr. 48.—
Gmel. Tub. 224. — HoÉfm. Germ. 260. — Roth.
Germ. vol. I. pag. 317. — II. 211. — Gouan,
Monfp. 382. — Gérard, Flor. gall. Prov. pag.
604. n®. 3.
Hedyfarum foliis pinnatis, leguminibus fubrotun-
dis3 aculeatis. Hort. Cliffort. 365. — Hort. Upf»
231. — Royen , Lugd. Batav. 385". — Sauvag.
Monfp. 233.
Hedyfarum caule ereUo ÿ foliis pinnatis, cuneaùs,
glabris ÿ alis calicem squantibus ÿ lomentis glabris,
monofpermis y aculeato -dentatis. Willd. Spec. Plant»
vol. 3. pag. 1215. n°. 108.
Onobrychis caule efeélo 3 ramofo ÿ floribus fpicatis>
Haller, Helv: n°. 396.
Onobrychis. Rivin. tab. 2.
Onobrychis vicufolia. Scapol. Carn. 2. n°. 9I°'
Onobrychis foliovicis. , fruélu echinato, major»
Bauh. Pin. 3yo;
Polygalon Gefneri. J* Bauh. Hift. 2. pag-35|*
J Icon,
Capid
\
Caput gallinaceum Belgarum. Lobel. Ic. 2. p. 8l.
— Idem,Obferv. pag. 527. Icon.
Onobrychis. Dodon. Pempt. pag. 548. Ic.
Onobrychis foliis vicia ,fruftu echinato, major ; floribus
dilate rub en tibus ( floribus albis ). Tournef.
Inft. R-Herb. 300 — Magn. Monfp. p. 191.
Hedyfarum fo liii pinnatis ; leguminibus monofper-
mis y aculeatis. Sauvag. 23 3.
Onobrychis fativa.Lâm. Flor. fr. vol. 2. pag. 652.
n°. 625. V.
• jî. Onobrychis incana , foliis longioribus. C . B.
Burfer. XIX ,13 8 .
Vulgairement efparcette, fainfoin.
Ce fainfoin, fi connu par fes ufages économiques,
dont la culture eft fi généralement répandue,
pouffe des mêmes racines plufieurs tiges
hautes d’environ un pied, vertes ou un peu rougeâtres",
droites, cannelées , peu rameufes, garnies
de feuilles alternes, pétiolées, longues, ailées,
avec une impaire ; compofées d’ environ vingt-
neuf folioles oblongues, pédiculées, linéaires,
rétrécies en coin à leur bafe, obtufes & mucro-
nées.à leur fommet, glabres & vertes en deffus,
lin peu blanchâtres 8c pubefeentes en deffous,
prefque pliffées par les nervures latérales, fimples,
régulières j les pétioles communs font un peu
velus > les pédicules le font davantage; la bafe
des pédoncules eft enveloppée par des ftipules
larges, membraneufes, acuminées, velues, particuliérement
fur leur dos.
De l’aiffelle des feuilles fortent de très-longs
pédoncules droits, pubefeens, cylindriques, terminés
par un bel épi long de deux à quatre
pouces, garni de fleurs nombreufes, feffiles, munies
chacune d’ une petite braétée fearieufe, fu-
bulée. Le calice eft velu, divifé à fon orifice en
cinq longues découpures très-étroites, fubulées,
inégales. La corolle eft purpurine, couleur de lie
devin, rougeâtre'ou quelquefois blanche; les ailes
font petites, étroites, à peine auflî longues que
le calice. Les gouffes font compofées d’une feule
articulation arrondie, courte, glabre, dentée, épi-
neufe, prefqu’ en crête de coq, qui ne renferme
qu’une feule femence réniforme.
| Cette, efpèce offre quelques variétés,, foit dans
la couleur de fes fleurs, foit dans la forme de fes
folioles, qui font plus ou moins alongées, étroites,
prefqu’acuminées.
On cultive partout cette plante en grand j elle
croit naturellement en France, en Angleterre, en
Allemagne, dans les fols arides & crayeux, fur les
montagnes. 7 f ( V . v . ) '
Fa facilité qu’a cette plante de croître aifément
flans toutes fortes de terrains, «îême dans les fols
Botanique. Tome VI.
fecs & ftéviles} l ’excellente nourriture qu’elle of-~
fre aux beftiaux, l’ont fait employer généralement
pour les prairies artificielles, & , quoique d’un rapport
fou vent inférieur au trèfle & à la luzerne,
bien des agriculteurs préfèrent le fainfoin j il
produit beaucoup lorfqu'il eft femé dans une terre
légère, ni trop fèche ni trop, humide. Dès qu’elle
a été préparée convenablement ,d l faut femerles
graines ni trop ni trop peu épajftes, dans un
tems doux, fur une terre qui né.foit pas trop humide,
vers la fin du mois de germ-inal. On regarde
comme avantageux de faucher le fainfoin, même
dès la première année, moins pouf le profit qu’on
en retire, que parce qu’ en coupant les tiges fupé-
rieures, les racines en prennent plus d’accroiffe-
ment j ce que l’on appelle taller., A la fécondé
année, les tiges pouffent avec affezA'abondance
pour pouvoir être coupées deux ou trois fois dans
l’année. Il eft effentiel de choifir, pour la récolte
de cette plante, un beau tems, car elle fèche plus
difficilement que beaucoup d’ autres fournages.
Une prairie en fainfoin peut durer dix ou douze
ans dans une terre médiocre, & quelquefois le
double dans une bonne terre. Les Mémoires de
la Société d‘Agriculture de Berne nous apprennent
que des fonds fabloneux ont été tellement améliorés
par des prairies artificielles de fainfoin ,
que leur rapport a augmenté à un point extràcr-
dinai e. Depuis que les habitans de Capeîen en
Suiife ont été obligés, par la difette de fourrage,
de convertir leurs communes en prairies de fainfoin,
tout y a pris un forme nouvelle j hommes i
beftiaux, maifons, champs, tout y profpère vifir
blement, dit Valmont de Bomare, tant il eft vrai
que rien n’ eft à négliger dans l’agriculture : la plus
petite branche eft propre à rétablir l’abondance
dans un pays. Lorfqu’on veut femer de nouveau
une prairie en fainfoin, la difficulté eft de la dé-,
fricher : on donne comme un moyen fimple &
peu coûteux, de couper avec une pelle, fur la
fin de l’automne, la couronne des racines; alors
le coeur des racines fe pourrit pendant l’hiver :
elle forme un excellent engrais qui ameublit la
terre, & qu’on laboure plus facilement au prin-
tems.
On a donné, à ce fourrage, le nom de faint-foin,
fairifoin (faint-foin) par excellence, parce qu’il eft
en effet celui qui nourrit 8c engrainé le plus les
beftiaux, qu’ ils le recherchent avec une grandè
avidité. Il produit beaucoup de lait dans les femelles,
furtout dans les Vaches. Il eft cependant
très-effentiel de ne pas leur donner cette plante
verte , à moins qu’on ne la mêle avec la paille
s d’avoine; il faut même ne les habituer que peu
à peu à celle qui eft fèche, 8c ne leur en donne*
■1 qu’en petite quantité à la fois : ils la mangent avec
trop d'avidite, 8c elle leur procure tant de fang^
qu’on en a vu en danger d’être ftiffoqués.. Ses fe-
mences font fort bonnes pour nourrir les poules^