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écorce amère, un peu douceâtre , divifé en rameaux
étendus horizontalement.
Les racines font Hbreufes, blanchâtres, couvertes
d'une écorce noirâtre. Les feuilles font oblon-
gues du ovales lancéolées, dentées à leurs bords,
acuminées à leur fommet, alternes, pétiolées,
épaiffes, glabres à leurs deux faces , luifantes ,
d'un vert-foncé en defïus, d'un vert plus clair en
deiïous, marquées de nervures fines, latérales,
obliques, d’une faveur un peu amère.
Les fleurs font difpofées en grappes latérales,
axillaires, plus courtes que les feuilles : elles font
blanchâtres, d'une odeur agréable 5 elles paroiffent
n avoir point de corolle. Leur calice eft fupérieur,
divifé en cinq découpures aiguës, munies de cinq
étamines ; elles font remplacées par des fruits globuleux
, inférieurs, couronnés par le calice : ils
font d'abord verdâtres, enfuite d'un bleu-noirâtre,
& enfin tout-à-fait noirs ", renfermant un offelet
qui contient un noyau blanchâtre d'une faveur
douce & un peu aftringente.
Cet arbre croît dans les lieux pierreux & fablo-
neux 5 il fe conferve vert toute l'année , fleurit &
donne des fruits au commencement de l’hiver.
Les feuilles de l'arbre, cuites dans l'huile, font,
employées pour les maux d'yeux. On en fait auflî
une infufîon avec du gingembre, que l’on boit
dans les douleurs d'entrailles.
SAMOLE. Samolus. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes, monopétalées, de la
famille des lifimackies, qui a des rapports avec les
to^ia) & qui comprend des herbes indigènes de
l ’Europe, à feuilles alternes, dont les fleurs font
difpofées en épis axillaires & terminaux; les pédoncules
munis d’une petite écaille vers leur milieu.
Le caractère effentiel de c e genre eft d’avoir :
Un calice perfiftant, a cinq dents y une corolle en
forme de foucoupe, un peu tubulée, a cinq lobes , cinq
écailles , recouvrant autant d3étamines y un fiyle y un
Jiigmate fimple ; une cap fuie a une loge, femi-infé-
rieure.
C a r a c t è r e g énéri que .
Chaqae fleur offre :
i ° . Un calice â demi-inférieur, obtus à fabafe,
divifé fupérieurement en cinq découpures droites,
perfîftantes.
20. Une corolle monopétale, en foucoupefdont
le tube eft très-court, de la longueur du calice ;
le limbe plane, partagé en cinq lobes obtus; cinq
écailles très-courtes, fituées à la bafe des échancrures
du limbe.
3°. Cinq étamines, dont les filamens font très-
courts , attachés fur le tube de la corolle, fur-
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montés d’anthères conni ventes, couvertes par |es
écailles de l’orifice du tube.
40. Un ovaire à demi-inférieur, fur monte d'un
ftyle filiforme, de la longueur des étamines terminé
par un ftigmate capité.
Le fruit eft une capfule à demi-inférieure, ovale
un peu globuleufe, environnée par le calice; 1
une feule lo g e , s’ouvrant en cinq valves, renfermant
un grand nombre de femences menues, anguleuses
, attachées à un placenta globuleux, libre
. & pédicelié.
E s p è c e .
i . S a m o l e aquatique. Samolus valerandi. Linn.
Samolus foliis ovato-rotundatis , integrisy florilus
fpicato-racemojîs. (N .)
Samolus valerandi. Linn. Spec. Plant, vol. i,
pag. 243. — Hort. Cliff. 51. — Hort. Upf. 42.—
Flor. fuec. iéy. 192.— Royen, Lugd. Bat. 249.-
Gronov. Virgin. 23.— Dalib.Parif.69.— Haller,
Helv. n°. 707..^-Pollich, Pal. n°. 216.— Necker,
Gallob. pag. 117. — Kniph. Centur. 4. n°. 71.—
Sabb. Hort. 1 . tab". 47. — (Eder. Flor. dan, tab.
1 9 8 . — Weber. Spicil. Flor. goett.' pag, 7.—
Bergeret, Phytogr. 1. pag. 39. Icon. — Curtis,
Loud. Icon. — Gærtn. de Fruót. & Sein. vol. iJ
pag. 146. tab. 30. fig. 1. — Lam. Illuftr. Gen.
vol. i . pag-. 443. h°. 1990. tab. 10 1 .— Idem,,
Flor. franç. vol. 3. pag. 329. n°. 923. — Poiret, ]
Voyage en Barb. vol. 2. pag. 124. — Desfont.
Flor. atlant. vol.. 1. pag, 183. — Michaux.Flor.
boreal. Amer. vol. 1. pag, 109. .
Samolus valerandi. Tournef. Inft. R. Herb. 145.
tab. 60. — J. Bauh. Hift. 3. pag. 791. Icon.
■; Schaw. Spec. n°. 523.
Anagallis aquatica , rotundo folio , non crenatOi
C. Bauh. Pin. 252.
Anagallis. aquatica , tertio.. Label. Ic. 4^7'
Gerard, Hift. 610. Ic.
AIJine aquatica , peretinis y foliis beccabungs. Mo-
rif. Oxon. Hift. 2. pag. 323. §. 3. tab. 24. fig. 18.
Anagallis aquatica, altera Lobelii. Daiech. Hift.Ii
i pag. 1090. Ic.
I Ç>. Samolus a f ricanas.
Samolus africonus , folio rotundiore. Walth. Hort.
* 162. tab: 23.
C ’eft une plante herbacée, dont-les tiges, droites
ou un peu couchées, s'élèvent à environ un pied
au plus de haut; elles font glabres , tendres, cylindriques,
verdâtres, fiftuleufes, à peine ramen-
: fes , garnies de feuilles ovales , fpatulées ou
prefque rondes ; les radicales font beaucoup P,ljs
grandes, & forment une rofecte étendue fur »
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terre 5 font tendres, vertes, glabres à leurs
deux faces, entières à leurs bords, obtufes-, ré-
rrécies en pétiole à leur bafe ; les fupérieüres
prefque fefliles.
Les fleurs font difpofées en épis ou en grappes
I -iflez longues, droires, terminales ou latérales,
quelquefois un peu flexueufes, fur lefquelles'les
I fleurs font alternes, petites, fou tenues par des
pédoncules longs d’environ fix lignes, Amples,
capillaires, prefqu’articulés vers leur milieu , &
munis d’une très-petite bra&ée fquamiforme. Le
I calice eft glabre, verdâtre, fort petit; ia corolle I blanche, un peu plus grande que le calice; les
| capfules globuleufes, renfermant un grand nom-
I bre de petites femences anguleufes & ponduées.
Cetre plante croît dans, les lieux aquatiques ,
fur le bord des r tuffeaux & des étangs, en Eu-
Irope, & dans la Barbarie au royaume d’A lg e r ,
I où je l'ai recueillie, y ( V . v . )
I La variété que l’on rencontre dant l'Afie &
|dans les contrées feptentrionales de l’Amérique, ;
I ne diffère de la précédente que par fes tiges plus
I rameufes, plus fermes, & par fes feuilles plus ar- ;
I rondies, caractères infuffifans pour qu’on puiffe la
|regarder comme une èfpèce particulière.
I . SÀMYDE, Samyda. Genre de plantes dicolÿ-
llédones, à fleurs incomplètes , dont la famille
In’eft pas encore bien déterminée, qui a des rap-
I ports avée lès .anàvinga, & qui comprend desar-
bnffeaux exotiques à.l’Europe,, dont les feuilles
[font alternes, les fleurs axillaires, prefque foli-
Le caradère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice d'une feule pièce, a cinq divijîons y point
j de corolle y dix à dix-huit étamines--, inférées fur un
| anneau attaché vers le milieu du calice s & dont les
l 'dents fuppô/tent les anthères fejjiies ou les filamens ;
I une capfule* fupéricure , pulpeufe en ' dedans 3 . a. une
y°'ée 1 ù quatre ou cinq valves , polyfpermes. '
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
I campanule, prefque tubulé-,
[Jore intérieurement, à dix ftries, petfîftànt,
vile a fon limbe en cinq, découpures inégales.
eôdi“
2,0• Point de corolle.
i 1 - Dix ou dix-huit étamines, quelquefois huit,
ont les anthères font, ou toutes fefliles , inférées
I jUr les dents d’un anneau qui s’élève jufque ,vers
( e milieu du calice, ou toutes munies de: filamens
ernes a-vec ces mêmes dents, au nombre-de dix
§ dix-huit. ‘
h • Ur ovaire ovale, fupérieur, furmonté d'un
i i m 487
ftyle filiforme , de la longueur des, étamines, terminé
par un ftigmate globuleux & pubeféénr.
Le fruit eft une capfule arrondie, coriace, à une
feule lo g e , à quatre ou cinq valves, contenant
plufieurs femences percées à leur bafe, attachées
aux valves , & environnées d'une fubftance pul-
. peufe qui remplit tout l'intérieur de la capfule.
^ Obfervations, Ce genre a été d’abord compofé
d'efpèces dont la frudification dans la plupart
étoit médiocrement connue : à mefure qu'on a pu
l’obferver plus férupuleufement, on y a trouvé
des'càradères fuffifans pour divifer ce genre en
plufieurs autres.fur lefquëls nous ne pouvons plus
revenir, qui portent la plupart fur la difpofition
des étamines, & que nous diftinguerons par des
divifions.
•M. Lamarck a déjà fait connoître les anavinga
dans le premier volume, de cet ouvrage, dont le
calice eft divifé en cinq folioles ovales, concaves
ouvertes : il n’y a point de corolle. A la bafe de
chaque foliole calicinale, on obferve intérieurement
dix écailîes courtes, velues, qui alternent
avec les filamens des étamines ; ces filamens font
inférés fur les folioles du calice, à leiir bafe yàinfi
qüeles écailles. Le fruit eft le même que celui des
famyda.
- Les cafeâria diffèrent peu. des anavinga. Leur
calice eft à cinq folioles ; les écailles du fond du
calice font de quatre, à .cinq., alternes deux par
deux, avec les filamens des étamines au nombre
de huit ou dix; les capfules le divifent en trois
valves, à une feule loge.
Les dqûilaria , autre genre voifîn des précédens.;
fon ealice-eft campanuléà à cinq-découpures à fon
limbe , muni intérieurement d’un anneau jufque
vers fon milieu, divifé en cinq ou dix découpures
inégales à fon fommet : -les filamens'des étamines
font attachés fur les parois internes de cet anneau.
L’ovaire eft furmonté d’un ftigmate feflîle; la capfule
eft à deux .loges, à deux valves épaiffes , lu-
béreufes, à deux femences, quelquefois une feule
par avortement, entourées jufque vers leur milieu
d’ une enveloppe particulière, fpongieufe.
Dans les famyda le: calice eft campanulé ., à cinq
découpures à Ion orifice ; lès étamines au nombre
de dix . plus, ou moins,, dont les anthères fefliles
font inférées fur le fommet dès' écailles qui divifent
l’ann'e'aùintérieur du Calice. Les,capfules font
pulpeufes intérieurement, à quatre ou cinq valves,
à une feule loge.
Il étoit effentiel de rapprocher ces genres , afin
d’en mieux fairè fentir les différences & les rapports.
Ils fe rapprochent par le nombre variable
de lçurs.étamines, par leur.Infection fur un corps
particulier dont' eft garni le'Fond du calice; mais
ils diffèrent par le point d’infertion de ces mêmes