
2°. Une corolle.- compofée de cinq pétales beaucoup
plus grands que le calice, ovales, ouverts,
inférés fur le calice.
3°. Dès étamines tres-nombreufes, dont les fîla-
mens font Cétacés-,, dé la longueur de la;corolle,
terminés par des anthères-fort petites , arrondies^
4°. De cinq à huit ovaires, furmontés dé ftyles
longs, filiformes,, caducs, terminés par des ftig-
mares fimpjesv
Le fruit eft une baie fëche, fupérieure , compofée:
de petits grains réunis en tête , contenant
chacun une petite femence.
Obfervations. Ce genre eft un démembrement
de celui des ronces. Linné l’avoit d’abord établi
dans une première édition de fon Species Planta-
rumy il a cru enfuite devoir, le fupprimer pour le
réunir aux rubus. Michaux, dans fa-flore de l'A-
mcrique f tpttntrionale, l’a-reftitué, en y ajoutant
une nouvelle efpèce. On ne peut difconvenir que
les daiibarda ne conftituent réellement un genre
particulier, & quoique très-rapproehés des ron-^
ces , ils s’en distinguent par des caraéières- qui leur
font propres. Le nombre des piftils, qui ne va
guère que de cinq à h u it, eft bien.moindre que.
celui des ronces : leurs baies font fèches & non
fuoculentes, comme celles des ronces, & ce dernier
caractère établit entre ces deux genres, la
même différence qui exifte entre les fraifiers. &
les potentilles. D ’ailleurs, les çfpèces connues juf-
qu’à préfent n’ont point dfeiguillons-, tandis que
la plupart des ronces en font armées. Ces confidé-
rations nous ont déterminés à con fe rv e rk sdali-
barda comme genre particulier,
E s p è c e s-.
i . RcmciNELiE rampante. Daiibarda repens.
Daiibarda villofa , Jlolonibus reptantibus,. foliis
Jimplicibus , cordatis , crenatis y pedunculis unifions.
Daiibarda' (violaeoidès ). Mich. Flor. boréal.-
amer. vol. i. pag; 295?. tab; 27.
Daiibarda repens. Linn. Spec. Plant, edit. I.
pag. 401.
Rubus ( daiibarda ) , foliis Jimplicibus , cordatis ,
indivifis-'j crenatis y feapo aphyllo , unfioro. Linn-.
Spec. Plant, vol. 1. pag. 708. — Miller, , D?6t.
n°. i i . — Smith, Icon. ined. Fafcic. 1, pag. 20.
tab. 20.— Lanr. Illtiftf. Gener. tab. 441. fig. 3.
Cette plante a des racines rampantes, fibreti-
fes , qui produifent de longs rejets, femblables à
ceux des fraifiers-, dont quelqnesiims font un peu
redreffés, garnis de feuilles.alternes , longuement
»étiolées, (impies, entières, ovales, un peu arrondies
, ; fïbz- fen.blabks à celtes de-là violette
odorante, éthancrées en coeur à leur bafe., cré-
'nelées à leur contour, veinées, couvertes, à leur
face fupérieure, de quelques poils rares, nues en
deffous, fupportées par des pétioles plus longs
que les feuilles, grêles1, velus.
Les fleurs font axillaires, folitaires, Contenues
par des pédoncules fimples, pileux, uniftores, au
moins autfi longs que les feuilles. Leur-oalice eft
divifé en cinq découpures ovales, Couvent dentées
à leur fommet. La corolle eft blanche , compofée
de cinq-pétales -ovales, obtus ; les étamines très-
nombreufes, de cinq à huit ovaires, auxquels fuc-
cèdent autant de femences nues., ovales.
Cette plante croît au Canada. y . ( V. fi )
2. R oncinelle à feuilles de fraifier; Daiibarda
fragarioides. Mich.
Daiibarda. foliis trifoliatis.ÿ fioliolis brevibus, eu*
neaiis, fuperné rotundatis, crenato-lobâtis-, glabriuf
culis, ciliatis y pedunculis multifi'oris y calicis tulo
I acuth ohconico , JUamentis ftaminum perfifisntibus,
Mich. Flor. boreal.-amer. voL 1. pag, 30©.; tab. 28.
Il eft très-aifé- de diftîrrguer cette ^efpèce de la
; précédente, à fes feuilles ternées, femblables à
icelles des fraifiers, & à fès fleurs difpofëes en co-
1 rymbes lâches.
Ses tiges font rampantes, a (fez i fortes, prcrlife- res, garnies de feuilles pétiolées, prefque fafei-
jculéeS', divifées en trois folioles fefirles, cunéi-
[formes à leur bafe-, arrondies à leur fommet,cré*
)nelées &.prefque,lobées à leur contour, vertes,
j prefque glabres à leurs.- deux facesi, légèrement,
j ciliées à leurs bords, foutenues par de longs pé-
i doncules munis , à leur bafe, de ftipules courtes,
lancéolées y aiguës.
Les fleurs forment des corymbes peu garnis,
1 axillaires, plus longs que les feuilles, dont le pé*
- doncule commun fe divife, vers fon fommet, èn
quatre ou lîx ramifications alternes ou oppoféesj
1 garnis, dans leur longueur & à la bafe des divisons,
de quelques braétées lancéolées. La partie
< inférieure du calice eft conique , entière, tubu-
lée j il fe divife à fon orifice en cinq découpures
| lancéolées-,,aiguës. La corolle , beaucoup plus
grande que lè calice , eft compofée de cinq pé*
taies ovales , ouverts, obtus. Les étamines perfif
tent.avec le fruit.
Cette plante croît dans l ’Amérique feptentrio*
nak. y f V . f i )
Obfervations. L e-rubus geoides de Smith doit pt°*
bablement rentrer dans ce genre y mais n’ayant
pu obferver complètement toutes les parties °e
fa fructification, nous l’avons1 préfenté à:Tartic»
R onge.
ROND ACHES ( Feuilles en ) ou ombiliquée
Peltata umbilicata folia. Les feuilles portent $
nom lorfque leur pétiole nes’ infère point fur leur s
bords , maissdans leur-difque:, c ’eftrà-dire., dans lé
milieu de leur face inférieure,,-comme dans la capucine
(. tropsolum majus,).
coLmep rfitmigémate porte le même nom lorfqu’ il eft , arrondi , un peucreufé fupérieurement
& en Forme de plateau.
RONDES ( ;Feuilles ). Rotunda folia. Les'feuilles
font ainfi nommées lorfque, confidérées'relativement
à leur forme, elles ont une .figure orbi-
culaire, fans aucun angle remarquable, comme
celles du fo.ldan.ella àlpina.
RONDELIER. Ronddetia. Genre de .plantes dicotylédones
, à fleurs complètes , monopétàlées,
de la famille des rubracées, qui a des rapports
avec \es pofoqueriay & qui comprend des arbuftes
exotiques à l’Europe., dont les feuilles font op-
pofées & les fleurs difpofées en corymbes terminaux.
Le caraêfère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice à cinq divifions • une coroile infundibuli*
forme t a cinq lobes y cinq étamines non paillantes y
une capfule arrondie , couronnée , a deux loges poly-
fpermes.
C À‘R A C T i R E GENE RI QUE .
Chaque fleur offre :
i°.Un caliu àxmefeule pièce, Fupérieur, per-
iîftant, divifé en cinq dents profondes, aiguës.
iVÜne corolle infundibuliforme, dont le tube
eft cylindrique ., plus long que le calice , ventru à
fon fommet, terminé par un limbe plane, réfléchi,
divifé en cinq lobes arrondis.
^ 3°. Cinq étamines, dont les fîlamens font feb.u-
lés, preCqu’aufli longs que la corolle, -terminés
par des .anthères fimples, non Caillantes.
4°. Un ovaire-inférieur, arrondi, furmonté d’un
fiyle filiforme, de la longueur de la corolle , terminé
par un ftigmate bifide.
Le fruit^ft une capfule prefque ronde, en forme
de baie, couronnée -par les dems du calice, a deux
loges, qui s’ouvrent en deux parties à faut femme:,
& qui contiennent plufieurs femençes.
bli fur fes fruitsxapfulaires , à deux .loges, contenant
plus de deux femences, la capfule étant couronnée
par les dents du calice perfiftant. Quelque
rois la partie de celui-ci, qui enveloppé l ’ovaire
eit ou devient pulpeufe 5 de forte que \e fru it,
fer tout dans fa jeuneffe, paraît être uàe baie &
non une capfule ; ce qui a tait exclure de cegenre
par plufipurs Lotanifles, quelques *efpèces-qui offroient
ce caraécère, que nous ne croyons pas
fuffifani .pour conftituer -un .genre particulier.
D ’autres efpèces n’offrent que deux femences i
l’époque de la maturité y mais il arrive , ainfi
qu’on peut s’èn affurer par les obfervations de
S-wartz dans 1à Flore de VInde occidentale., que Couvent
plufieurs des femence s. avortent ,•& que deux
Seulement parviennent à une parfaite maturité :
d’où il fuit que , lorCqu’un n’a poinc obfervé les
plantes vivantes, & même à différentes époques ,
il doit tefter beaucoup d’ incertitude lorfqu’elles
ne préfentent que deux femences. Quelquefois, i
la -vérité , on retrouve quelques embryons deffé*
-chésy mais iln ’eft pas toujours facile de les obter-
v e r , furtout dans les individus fecs.
E s p è c e s .
I . RONDEXIER pileuX. Rondeletiapilofa. Sw'artz.
Rondeletia foliis ovatis, utrinque pi lo f s,; pedunculis
axillaribus , foliis brevioribus, trifidis y foribus
tetrandris. Sv/artz , Flor. Ind. oCcid. vol. I. p. 35Ô.
— Idem, Prodr. 41.
Rondeletia -( triftorai), foliis lanccoUto-oblongis ,
lineatis, fubtîis .cantfisentibusy pedunculis axillaribus,
trifioris y foribus tetrandris. Vaiil. Symbol. 3. pag.
54- tab- Ï4 -
Arbriffeau dont les rameaux font cylindriques,
glabres à leur partie inférieure, pileux vers leur
fommet, garn:s de feuilles oppofées, pétiolées,
très-rapprochées, oblongues, lancéolées, longues
de deux à -trois pouces., larges au moins d’un
pouce, un peu rétrécies vers leur bafe, acuminées
.à leur fommet, entières à leurs bords^ à nervures
fimples, latérales, couvertes en deflus de quelques
poils rares ; chargées en 'deffousy furrout
dans leur jeuneffe, de poils mous, longs, blanchâtres,
très-nombreux- Les pétioles font courts
•& velus, munis à leur bafe tie deux ftipules oblongues
, acuminées, velues.
. Les pédoncules font axillaires, oppofés, filiformes
, longs fte deux pouces, chargés ordinairement
de trois fleurs, fupportées par des pédicules
courts, velus, inégaux,, munis defiraâées
courtes, fubuîées. Le calice eft partagé en quatre
découpures fubuîées, velues y la corolle monopétale,
couverte en dehors de poils griCatres. Sort
tûbefeft filiforme, alongé ; le limbe divifé en quatre
lobes oblongs, obtus. 11 n’y a que quatre étamines,
dont iesfilamens font très-courts, inférés
vers l’orifice du tube 3 les anthères linéaires, non
Caillantes y l ’ovaire globuleux , v e lu , furmonté
d’ un ftyle linéaire, velu à fa bafe, épaifli vers fon
fommet. La capfule eft de la groffeur d’un grain
de poivre , couronnée par le calice, divifée en
deux loges, remplies de femences nombreufes
.fort petites*