
Refeda fA iis integris trilobifque t calicibus fiore bre-
vioriSus. Linn. MantilT. 364.— Jacq. Colleét. 1.
pag. 147. — I iem , Icon.rar. 3. tab. 475. — Vahl.
Symbol. 2. pag. 53.
Refeda ( tetragyna ) , alb a : fouis Imceolatis ,.répandis
, interdhn baß pinnaum incifis ; calicis dente
fuprëmo squali. Forsk. Fior. ægypt.-arab. pag. 92.
Ses tiges font hautes d’ un pied , droites ou af-
cendantes , rameufes & rudes au toucher à leur
partie fupérieure, garnies de feuilles de deux forces;
les inférieures alternes, lancéolées,.point divifées,
rudes à leur face inférieure; les feuilles caulinaires
& fupérieures la plupart à trois divifions.
Les fleurs forment des épis terminaux. Leur calice
eft très-court, ouvert, à fix di vifîons linéaires ;
la corolle , plus grande que le calice, blanche , ■
compofée de fix pétales, dont deux fupérieurs à
trois divifions , celui du milieu plus p etit; les
deux latéraux partagés en deux ; les inférieurs linéaires.
Les étamines font d'un blanc- fa le ; l'ovaire
terminé par trois pointes un peu plus longues que
le calice : il n'y a point deftyle, mais trois ftigmates
Amples.
Cette plante croît dans la Paleftine. O
12. RÉSÉDA' Cd\icii\à\.Refeda phyteuma. Linn.
Refeda foliis integris trilobifque ; calicibus fexpar-
titis j maximis. Linn. Spec. Plant, vol. 1. pag. 645.
Hort. Cliff. 412. — Dalib. Parif. 159. — Mill.
Didt. n°. 3. «— Jacq. Fior. auftr. tab. 1 32. — W ill,
in nov. A6t. A. N. C . tom. 4. pag. 107. — Scop.
Carn. 2. n°. 570. —■ Gouan, Monfp. 230. n°. 5.
— Gérard , Flor. gall. prov. 377. n°. 4. — Desf.
Flor, atlant. vol. 1. pag. 375.
Refeda calicinalis. Lam. Flor, franç. vol. 3. pag.,
204. n°. 792. IV.
Refeda foliis radicalibus, integris ; caulinis integris
& femitrilobis j calicibus fexfidis 3floremfuperantibus.
Hall. Helv.n®. 1057.
Refeda fio ri bus trigynis j calicibus maximis , hexa-
phyllis. Hort. Upf. 150. — Sauva g. 194.
Refedaminor, vulgaris. Tourn. Inft. R. Herb.
423. — SchâV.' Specim. n°. 504. — Garidel, Aix.
400.
Refeda afßnis phyteuma. C . Bauh. Pin. IOO. —
Prodr. 41. Icon- — Parkins, Theatr. 823. Icon.
Erucago apula , trifida, quinquefolia. Col. Êcphr.
267. tab.269.
Phyteuma. J. Bauh. Hift. 3 , pag. 386. Icon. —
Dalech. Hift. 2. pag. 1198. Icon.
fi. Refeda minor , vulgaris ; folio minits iiicifo.
Tourn. Inft. R. Herb. 423. — Garid, Aix. 400.
y. Refeda minor, vulgaris ; foliis integris. Tourn.
Inft. R. Herb. 423. — Garid. Aix. 400.
Cette efpèce fe dift.ingue du refeda lutea par fes
fi uilles, les unes entières, les autres trilobées ; du
refeda odorata par fes calici s plus grands que la corolle,
& par fes fleurs inodores.
Ses tiges font ordinairement couchées pour la
plupart, médiocrement relevées, longues d'environ
un pied, rameufes , ftriées, quelques flries relevées
en angle déenrrent ; rudes, fermes, cylindriques
, d'un vert-pâle, garnies de feuilles alternes,
pétiolées , les unes entières , glabres , Amples,
prefqu'ovales ou lancéolées, ou fpatulées; les autres
à trois lobes prefque de même forme, obtufes,
rétrécies en pétiole à leur bafe, quelquefois ondulées.
Les fleurs font pédiculées , alternes, difpofées
en un épi lâche, alongé à l’extrémité des rameaux,
dont la partie inférieure eft hériflee d’afpérités par
• les imprefîîons & la chute des premières fleurs. Le
calice, plus long que la corolle, s’accrpît encore
après la floraifon : il fe divife en fix découpures
inégales, ovales, obtufes. La corolle eft compolée
de fix pétales d,’un jaune-pâle , dont quatre fupérieurs,
finement frangés, onguiculés & envoûte à
leur bafe ; deux inférieurs Amples , très-étroits.
L'ovaire eft furmonté de trois ftyles très - courts 5
; les anthères d'un jaune-rougeâtre. La capfule eft
oblongue, renflée, prefqu'à fix.côtés, terminée
par trois pointes, contenant des femences un peu
ridées & en forme de rein.
Cette plante fe rencontre dans les champs, aux
lieux ftériles & fabloneu.x , dans l’Europe & la
Barbarie. O ( V. v. )
13. Réséda odorant. Phyteuma odorata. Linn.
Phyteuma foliis integris trilobifque , calicibus fio rem
| squantibus. Linn. Spec. Plant, vol. 1. pag. 646. —
Weig. Obferv. Botan. pag. 30. Obferv. 15. -
Kniph. Cent. 10. ^.-73. — Bergeret, Phytogr. 2.
pag. 237. Icon. — Desfont. Fior. atlant. vol. 1.
pag. 376.
Refeda foliis aliis integris , aliis trilobis , calicibus
exiguis. Sauvag. 194.
Refeda foliis integris trilobifque , floribus tetragj-
nis. Mill. Diél. tab. 217.
Refeda foliis integris, floribus odoratis. Haller >
Goett. 93. — Zinn. Goetc. 123.
Cette petite plante, fi bien connue dans tous
les jardins par l'odeur fuave de fes fleurs, diffère
peu du refeda phyteuma, commun dans les champs,
mais fans odeur.
Ses tiges font un peu couchées , afeendantes,
relevées, ftriées, glabres, verdâtres, à peine an*
guleufes,- garnies quelquefois de petits poils blancs
& rares, munies de feuilles ou Amples ou divifées
en deux ou trois lobes , tendres, vertes & glabres
à leurs deux faces, obtufes à leur fommet, rétrécies
en coî/i à leur pétiole.
Les fleurs font pédiculées, alternes, d’un blanc-
verdâtre, n.unies d'une petite bradée aiguë,m?m-
braneufe, au moins de deux tiers plus courte que
les pédicules. Le calice eft périmant., de même
longueur que la corolle, divifé en fix découpures
linéaires, fu b niées. La corolle eft compofée oïdi-
nairement de fix pétales & davantage, dont deux
fupérieurs »onguiculés à leur bafe, en voûte/recouvrant
une forte d ecuflon arrondi; légère ment
frangés à leurs bords ; les latéraux &: inférieurs
très-étroits. Les anthères Font greffes,, d’un jaune
dâ fafran ou un peu rougeâtres ; les capfules ob-_
longues , toruleufes, terminées à leur fommet par
trois pointes courtes.
Cette plante eft originaire de l’Egypte, où .elle
croît naturellement. M. Desfontaines l’ a également
rencontrée, en Barbarie, dans lës plaines fablo-
neufes, aux environs de Mafcar. O ( v. )
RESINES. Ce font certaines humeurs particulières,
épailTes & vifqueufes, dont un grand nombre
de plantes font pourvues , qui fuintent ordinairement
au travers de leurs pores ou par les ouvertures
de leur écorce, s’épaifij fient à l'air , &
fe diftinguent par diffère ns noms, felonleur nature.
On donne à ces humeurs le nom de ré fine lorsqu'elles
font fèches, inflammables , immifcibles à
l’eaUjdifiblubles dans les huiles & l’alcohol (l'efprit*
de-vin ) , & qui coulent fluides des arbres qui les .
■ produisent. Ces matières ne font que des huiles
devenues concrètes par le defléchement & l’exposition
à l’air.
On n'eft pas d’accord fur la différence des baumes
& des réfines. Les uns donnent le nom de baumes
a des fubftances inflammables , fluides : il en eft cependant
qui font fecs. D’autres appellent ainfi les
lubitances les plus odorantes, telles que le benjoin,
ïebaume de colu ou du Pérou, le ftorax, &c.
Les réfïpes diffèrent donc des baumes par leur
odeur moins fuave , & furtout parce qu'elles ne
contiennent pas le fel acide concret & odorant que
rournifient les baumes. Quoiqu’il foit fait mention
[des différentes efpèces de réfine à l'article des '
plantes qui les prpduifent, nous croyons devoir
rappeler ici les principales , d’après l’expoféqu’en
a fait M. Fourcroi dans fes Elémensde chimie. Les
principales efpèces de refîne font donc :
i°. La réfine connue fous le nom de baume de la
Mecque, de Judée, d'Egypte , du grand Caire. Il eft
l'quide, blanc, amer, d’ ime odeur de citron très-
rorte. Il ooule de l’arbre nommé amyris opobolfa-
mum Linu. Cette réfine liquide donne beaucoup
, d'huile eflentieüe par la diftillatfon r on l ’emploie
comme vulnéraire , incorporé avec le fucre , le
. jaune d’oe u f, &c.
2°. La refîne , baume de copahu brun ou jaune »
qui. découle de l’arbre appelé copaifera ofjicinalis
Linn.'L’efpèce commune, ainfi que celle du baume
derolu , eft un mélangé du vrai baume de copahu
: & de térébenthine, fuivant Cartbeuzer. On l’emploie
dans les ulcères du poumon & de la vefiie.,
comme le précédent.
30. La réfine, térébenthine de Chio, découle d’ une
efpèce de té rében thine.( Voye^ Pista chier.). Elle
eft d'une couleur blanche ou d’un jaune tirant fur
le bleu ; elle donne une‘huile volatile , très-fluide
au bain-marie : celle qu’elle fournit à feu nu eft
moins fluide. La térébenthine eft en fuite plus jaune :
fi on l’a di Aillée avec de beau , elle eft blanche &
foyeufe. On la nomme térébenthine cuite. Cette térébenthine
eft rare & n’ eft guère d’ ufage;
4°. La réfine , térébenthine de Venife , ou la
réfine de mélèfe , eft celle qu’on emploie communément
en médecine. On s’en fert dans fon état
naturel, ou combinée avec de l’allcali fixe.
J°. La réfine de fa pin eft nommée térébenthine
de Strasbourg. On la recueille en perçant les véïï-
cules de l’écorce du fapin, très-abondant dans les
montagnes de la Suifie.
6°. La poix eft le fuc d’une efpèce de fapin
nommépicéa. On la tire par des incifions faites-à
l'écorce de l'arbre. On la fond à un'feu doux ; on
l’exprime dans des facs de toile ; on la reçoit dans
des barils. C*eft la poix de Bourgogne ou poix
blanche : mêlée avec du noir de fumée, elle donné
la poix noire. Quand on la tient long-tems en fu-
fion, elle fe fèche , devient brune & forme la colophane.
On en brûle les parties les plus grofiières
dans un four dont la cheminée aboutit à un petit
cabinet terminé par un cône de toile. C ’eft dans ce
cônequela fumée vient fe condenfer, & y former
une fuie fine que l’on appelle noir de fumée.
70. Le galipot eft la réfîne du pin qui donne les
pignons doux. On entaille cet arbre vers le bas :
la réfine coule par ces cavités dans des auges. On
continue ces incifions de bas en haut iorfque les
premièresne fourniflent plus rien. Quand elle coule
fluide on l ’appelle galipot : celle qui fèche fur l’arbrê
en mafies jaunâtres , fe nomme barras. On fait liquéfier
ces fuies dans des chaudières, & quand ils
font épaiflls par la chaleur , on les filtre à travers
des nattes de paille : o,n les coule dans des moules
creufés fur le fable, & on en formé des pains
qu’ on nomme arcancon ou brai—fec. Si on y inter-
pofe de l’eau, la matière devient blanche & forme
la rlflne ou poix-réfine. Les Provençaux diftillent en
grand le galipot ; ils en tirent une huile qu’ ils appellent
huile de ra^e. C ’eft avec le tronc &: les
racines de pin que l ’on prépare h goudron 3 qui n’eft;