ovales, aiguës, très-ouvertes. Le fruit eft com- ■
pôle de cinq capfules, difpofées en étoile 5 chia- ;
cune d’elles s’ouvre intérieurement en une.loge, &
contient un grand. nombre. de petites femences
ailées à leur partie fupérieurç.
Cejtte. plftitte croît dans lé Chili & au Pérou. T?
( Vid.JdryM. in liera. Juif.)
Get.arbre eft précieux dans le Chili. Son écorce,
pülvèriféê & mêlée--à une quantité d’eau fuffifante,
devient moiiffeiife, comme celle où l’on fait dif-
foudre du favon ; elle fert à dégraiffer les laines
& les autrèsAtoffes. Qn fait avec cette écorce un
commerce allez confidérable dans le Pérou 8c le
Chili.
rQUIj'NCHAMALI. Quÿichawalium.; G:, nue de
plantés dicotylédones, à fleurs complètes, mono-
pétalées, de la famille des cbaîefs, qui a des rapports
avec les thefium , 8c comprend- des arbuftes
exotiques à l’Eurppe, % feuilles alternes., linéaires}
à fleurs termjoajes.,,
Le cara&ère effentiél de ce genre eft'd’avoir:
î/n calice, inférieur, rerffiqnt^ a .cinq^deptsÿ une
corolle tabulée , a cinq découpures,', fiinq,anthères-pref-r
que fejjilcs , une femence recouverte par le calice.
Ç i lA C T E R E.' G É N É R I Q U E.
Chaque, fleur offre :
1®. Un calice très-court, globuleux, inférieur,
divifé à fon orifice én cinq dents aiguës, perfif-
tantes.
2°. Une corolle fupérieure , monopétale, tubu-
lé e , dont le tube efF, cylindrique, àlongé, terminé
par un- limbe .plane,, à. cinq divifion$ pyal.es,
30. Cinq étamines, dont les filatpens, font p re s que
nuis, inférés à l’opifice du tiib e , termipçs
par des anthères ovales , ôblongues.
40. Un oyai/e inférieur à lacorofle, globuleux,
furmonté d’ un ftyle filiforme,, tenrflné par un ftig-
mate capité.
Le. fruit confifte.en unq feule, feme.nc.e fphéri-
q u e , inférieure à la coro lle, recouverte par le
calice perfiftant, qui,lui tient lieu.de péricarpe.
Obfervations. En plaçant ce genre dans la famille
des chalefs ( el&agnï) , juffieu regarde la corolle
comme le véritablé calice, conformément au caractère
des plantes qui compofent cette famille,
& le calice comme un fécond calice inférieur ,
tqus les. autres.rapports étant, d’ailleurs, parfaitement
exaélsj, rapports qui. fe, trouveraient con-r.
4:redjtsv.en,partie; par la pofition de l’ovaire., én
con feront.le nom de.corolle.au calice tabulé.
E s P ÈC E.
1. Qu in ch am a l i du Chili. Quinckamalium
chilenfe. .
Quinçhàmqlium foliis altérais, linearibus; fpribus
fubumbellatis , terminqâbus. ( N. )
Quinchamalium chilenfe,. Lam. 111. Gener. vol.
2. pag. 125. n°. 279.1. tab. 142.>*-. Juffieu. Gçner.
pag. 75. — Moliiïa. Chil. édit. fr. pag. 121.
Quinchamal.a çkilenfs. Willd. Spee. Plant, vol.
1. pag. 1217.
Quirichqmali linifolio., Feuille.- vol. 2. pag. 8p.
:tab. 44.
Sar.tqiinq, &c., Frézier. pag. I.07.. tab. 1 y.
; G’ eft un petit arbrifléau peu élevé', qui fe H
vife en un grand- nombre- d,e rameaux glabres,
étalés, garnis de feuilles alternes, diffufes, pref-
que fefliles, étroites, linéaires ».entières, glabres
i ià leurs deux faces, obtufes. ou un peu aiguës à
leur fommet, rétrécies- à' leur bafe. en un pétiole
:très-court..
Les fleurs, fopt teçnjnipales, fafciculées , pref*
qu’en ombelles fefliles.j, la: coroll,© eft jaune-,
vifée à- l’extrémité de- ion tube en. un limbe, à
demi-ouvert, à cinq d^viEons ovales , prefqu’ob-
tuCes..,Lercalice périmé , tien; lieu, de péricarpe,
& renferme une feule femence noirâtre, lenticulaire.
Certe plante croît au, Chili & au .Pérou, Les,
gens de la campagne emploient fa décoction ou
fon fuc exprimé comme un, réfolutif après les.
chutes. T? ( E". ƒ. in herb. Juif, & Lam* )
QUINIER. Quina. Aubl,. Guian. vol, 2. Suppl,
jpag. 20. tab. 379.
’ Ç ’eft un arbre de la famille des rubiacées, dont
(toutes les parties dp la fructification ne font pas
encore bien connues. Il s’élève à la hauteur, d’en-,
viron quinze pieds. Son tronc, fe divifé en branches
& en rameaux chargés, de feuilles, oppofées-.,,
entières, ondulées à leurs bords,minces, fermes,
prefque fefliles , de forme.ovale, & terminées par
une longue pointe, munies en defîbus de nervures
faillantes. Les plus grandes feuilles ont fept
pouces de long fur trois de. largeur j elles font mu*
nies de flipules longues, étroites, aiguës, fort,
caduques.
Les fruits font, ou folitaires*, ou réunis par bou*
quets fur un pédoncule commun , garni à fa bafe
de deux, petites braCtées en, forme d’ écailles. Le.
caïioe eft p e r fiftan td iv ifé . en.quatre petites découpures.
-Il accompagne une baie jaunâtre dans
fa maturité, lifle , ovale, ft'riéë, terminée par une
pointe-en .foimé-de-mamelon , au centre duquel
■ ■
M
©n remarque une très-légère cavité. Sous l’enveloppe
charnue de cette b aie , qui eft acide &
agréabie au g o û t, on trouve deux offelets convexes
én dehors, applatis du côté où- ils fe touchent,
couverts d’ un duvet rouffâtre, foyeux, 8c
Contenant chacun ùne amande.
Cette plante croît à Cayenne, fur les bords de
ta crique des Galibis. Jy (Defcript. ex Aubl. )
QUINQUINA. Cinckona. Genre de plantes dicotylédones
, à fleurs complètes, monopétaléës,
de la famille des rubiacées, qui a des rapports
avec les tocoyena, & qui comprend des arbuftes
exotiques à l’Europe, dont les feuilles font oppo- ;
fées, munies de ftipules \ les fleurs difpofées la
plupart en corymbe.
Le caractère eflentiel de ce genre confifte dans :
Un calice turbiné, a cinq dents ; une corolle tubülée ;
a cinq divijioris ,• cinq étamines inférées Vers le milieu
■ du tube ; une cap fuie ob longue, a deux valvesr, a deux
loges polyfpermes.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .-
Chaque fleur offre :
i° . Un calice fùpérieur, d’une feule pièce ,
campanulé, perfiftant, divifé en Cinq dents à fon
Orifice.
2°. Une corolle monopétâîe, tubulée, infundi-
buliforme , partagée en cinq divifions profondes:;
fouvent plus courtes que le tube , oblongues, la
plupart lanugineüfes à leur fommet.
30. Cinq étamines,, dont les füamens font très-
courts , inférés vers le milieu du tube de la corolle,
t&r-minées;paff des-anthères alongées, tantôt
faillantes, plus fouvent renfermées" dans la- corolle.'
. H H H H H
4?.-l^nov»/vT ,prefqu’ovalô, inférieur-yfurmorïté
d’un ftyle de la longueur.de là corolle,- terrminé
par un ftigmat'e épais, oblong, fimple ou légèrement
bifide.
Le fruit eft une. capfule oblongue', couronnéë
par le calice, à deux valves, à deux"'loges, djo.nt
les valves , c-oU.rboes; en dedans à leurs-bordsvifpp-
ment3 à l’éfioquede la maturité, une féparation'i
8c prennent l’appar,ence> de deuxj.çaprules chacune
d ’elles-contient plufieurs femences obl.ori-
gues, coiiiprimées-, bordées , attachées à: un’ r-é-
ceptàclecentral, oblong,
Obfervationsv Ce genre, eft-ca'rà&érifê par lerlong
tube-de fa coroHe , en quoi il fe diftiMgue: m'a*
crocnemdfn de de S bellonia'3 avec ielqliels il'* a! dè
gr-ands-rapports : fa capfulele-'fëpare despwfâqiïêfiïà
St des : roàdelctia-, do-Rt le fruit? eft une baie ; feS
femences des tocoyena, quiontaes leUES pulpeufesp
enfin fes cinq étamines des catesb/ta , qiii n’ert ont
que quatre, & c .
C e n’ eft guèreque vers l’an 1Ô39 que ces plantes
intéreflantès fixèrent l ’attention dés EüropéeVis
qui habitoient lé Pérou, pat leur propriété dé
guérir les fièvres intermittentes , foit que cette
découverte fût l’efiFet d’un hafard heureux, comme
il arrive fouvent, foit què les Indiens euffënt déjà
reconnu les propriétés fébrifuges du quinquina.
Quoi qu’ il en / o it, Cetté plante obtint en très-
peu de temsune grande réputation dans fa patrie,
par la guérifon de, la*comtefle de Cinchone ,
époufe du vice-roi du Pérou en 1638, & que la
fièvre tourmentoitdepuis long-tems. Cettefetnmef
s’emprefla de faire connoître ce puifiant fpécifi-
que, & il fbt long-tems employé en Amérique
avant d’être connu en Europe. Plus de trente ans
s’écoulèrent avant qu’il fût admis comme remède
par les médecins européens , quoique les Jéfuites
l’euffent fait connoître avec avantage. Ce fu t,
dit-oh, un Anglais nommé Talbot qui le mit en.
vogue en i6y6, 8c Louis XIV acheta de lui la
maniéré de l’eniployer à dofès: convenables.
A dater de cette époque j.urq.u’ à nos joute, le
quinquina a foutenu fa réputation j mais celui
connu fous le nom de quinquina officinal, qui long-
tems ëft reftë la' feule efpèce employée & même
connue, a été forcé de partager fa réputa^qn avec
plufièurs autres efpèces. découvertes par les voyageurs
modernes , 8c dont l’écorce, d’après des'
effa'S.affez nombreux , a produit les mêrrjés effets.
Au refte, de tous les quinquinas introduits dans
fe commerce , il eft encore très-difficile de prononcer
fur l’efpèce qui.mérite la préférence : il y
a d’ailleurs tant de falfifications , tant de prétendues
écorces de qumqùina, ou fauffes où de vertu
foibfe, & il éxifté éncôre. ü jfeii’de driflcip'es cer.-
tains;-mêihfe aux dés gens de l’ar t, pôüt #s.
diftinguer , que ce. puifTant fébrifuge ne produit
p&StWjôirte*’ l-’ëftèF1 qù^dii‘ a drbit d’ëff "attènare.
Au refte, fi la gélatine annoncée récemment par
M-. Seguincomme auffi efficace que l’écôrce, du
Pérou pour guérir la fièvre, répond à.l’attente dit
public 8c aux, efiais heureux qu’en a: faits ce célèbre
chimifte, nous, Saurons plus befoin d’alier
chërchef aü; Pérou un-rë'ntédë pour 1£ Mfrë .
S.
I-. tQüINQIfiNA des'Catibes. Cinckona carib'sa.
Linn.1 ( *
Qinçhonq pfidqnpuli's udifioris^ hinn. Sy{ï. veget.
pag. ;2>i4Ù n°t. 2. — Jaçqf -Amet. pag. 61. tab. 179;
fig.qyjh^Làem. Obferv, botaiU'2. pag. 77, tab,. 47,
rT-Àmers^ift/pag. —Gærtn. de Fruû<
f i g ÿ .
Czh^bhk' pèduncdÎTs' ÿ&iilàfib 'ù's'> ilrdjroris, VahL
S o t . ‘Bâftv blàri'Hâïh.' 2 ; *21: i ij