
Peiua caule fcandente 3 foliis cordutis , pedunculis
bifioris. Lour. Fior. cochin. pag. 92.
Ses tiges font ligneufes, grimpantes , divifées
en rameaux garnis de feuilles larges, en coe u r ,
acuminées, très-entières. Les fleurs font axillaires,
fupportées par un long pédoncule terminé par
deux fleurs. Lé calice eft grand, àvcinq découpures
perfiftantes. La corolle eft de couleur jaune,
campanuléê, pliffée, inférieure, à quatre divisons.
Le fruit eft une capfule à quatre loges,
contenant plufieurs femences.
Cette plante croît à la Cochinchine. ( Dëfcript.
ex Willden.)
Observations. Cçtte plante, ainfi que la pen&a
nitida 3 n’ ont été mentionnées ici que pour y appeler
l’attention des botaniftes qui pourront les
obferver. Elles s’éloignent évidemment des farco-
coliers dans plulieurs de leurs parties, dans leur
port j mais leur fructification n’eft pas affez connue
pour déterminer le genre auquel elles pourroient
appartenir.
S A R C O P H Y L L E . Sarcophyllum. Genre de
plantes dicotylédones, à fleurs complètes, poly-
pétaléès, irrégulières, de la famille des légumi-
neufes, qui paroît avoir des rapports avec les
afpalathus j & qui ne renferme qu’ une feule efpèce :
exotique à l’Europe, dont le caractère effentiel .
eft d’avoir :
Un calice campanule., a cinq découpures régu- ’
libres y une goujfe en forme de fabre 3 aigu ë.
C a r a c t è r e GÉNï R iQu i .
Chaque fleur offre’:
1®. Un calice charnu, d’ une feule pièce, cam-
panulé, glabre, à cinq découpures droites, égaies
, ovales, obtufes, roulées à leurs bords. .
2°. Une corolle papillonacée , dont l’étendard
eft en ovale renverfé, trois fois plus long que l e .
calicej les ailes lancéolées, prefque naviculaires,
un peu plus courtes que l’étendard ; la carène de
même grandeur que l’étendard, de forme navi-
culaire.
. 30.. Dix étamines diadeîphes, de la longueur de
la corolle4 & dont les anthères font petites, ob-
longues, tombantes.
4°. V ovaire glabre, fupérieur, furmonté d’un
feul ftyle.
Le fruit eft une gouffe oblongue, en forme de
fabre, fou vent très-aminci, & longue dun demi-
pouce.
E s p è c e .
Sa r co ph ylle charnu. Sarcophyllum camofum.
Thuftb.
Sarcophyllum foliis te mata- fubfifcicufàtis car-
no fis y fioribus terminalibus , folicariis. (N.)
Sarcophyllum carnofum. Thunb.Nov. Gen. pae
13y. — W illd. Spec. Plant, vol. 3. pag. 568. 6
C ’eft un arbriffeaü peu é le v é , dont les tiges
font droites', glabres,'très-rameufes, hautes d'un I
pied & plu? ; les branches & les rameaux épars I
d i f fu s droits ou un peu courbés, élancés, cyün-1
dîiques . légèrement ftriés, revêtus d’une écorce D
cendrée , garnis de feuilles fefliles, ternées ou I
prefque fâfciculées , charnues , linéaires, aiguës I
entières, glabres à leurs deux faces , .un peu ri-1
dées, longues d’un pouce, ouvertes & un peu I
recourbées. Les. fleurs .font folitaires , ntuéesà I
l’extrémité des rameaux, droites, réfléchies après I
la floraifon.
Cette plante croît fur les montagnes du Cap de I
Bonne-Elpérance , où elle fleurit dans le mois de fl
mars, fj ( Dëfcript. ex Tkunb.)
SAR.GASSO. Acorus marinas. Rumph. Amboin. I
vol. 6. pag. 191,. tab. yy, fig. 2.
Il eft à regretter que nous n’ayions pas, fur cette I
fingulière plante, dés détails fuffifans qui nous lai
faffent mieux connoître.
Elle croît dans prefque. toutes les rivières de H
l'Inde, & reffemblé affez, par fon port, auval-
lifneria. Ses racines^ font très-longues, fibreufes, I
: rampantes , ftoloniferes î les feuilles alongées, Il
j affez femblables à celles des graminées, Amples,I
entières /longues de deux ou trois' pieds, molles, I
glabres, larges d’environ un pouce au plus, très*I
fouvent recouvertes par les eaux , toutes radi-l
. cales. „
- Il s’ élève de leur bafe plufieurs hampes Amples, I
nues, un peu roulées en fpirale, glabres, cylindriques
, chacune d’elles foutenant à fon fommet
un feul fruit d’une couleur verdâtre, ovale,
aigu , formé extérieurement de fix côtes munies
de pointes courtes , épineufes, inégales, comme
celles des châtaignes : il renferme huit ou neufI
offelets de forme pyramidale', environnés d’une J
fubftance gluante & vifqueufe. Ce fruit eft ter* I
miné, à fon fommet, par deux pointes recour-1
bées en dehors.
Ces fortes de fruits font bons à manger, non-
feulement crus , mais mieux encore lorfqii’ils font
cuits fous la cendre ou dans l’eau. Il faut en rejeter
la fubftance vifqueufe, qui eft un peu amère.
Les noyaux ont le goût des châtaignes. Les naturels
retirent des feuilles des fils exceller»i, avecI
lefquels ils. fabriquent leurs filets , & qui ont laj
propriété d’être prefqu’incorruptibles dans 1 eau-
Cette plante fe trouve à F île* d’Amboine, auxl
Mol uque s à J.ava & dans plufieurs autres comj
trées des Indes' 3 elle fe plaît dans les fonds c
bloneux & pierreux , & garnit au loin le bord
des rivières.
SARMENT EUSE (T ig e ) . S arment ofus caulis.
Les tiges prennent le nom de farmenteufes lorf-
cjii’étantlongues, mais très-foibles, ellés fe traînent
fur la terre fans s’y attacher'par des racines, ou
bien grimpent fur les corps voifins qui s’offrent
pour les foutenir. Cette direction particulière a
lieu dans les tiges ligneufes , comme dans les tiges
herbacées : celles de la vigne & de la brioine en
fournilfent un exemple.
SARMIANTE rampante. S armi enta repens.
Serraient a foliis ovatis , carnofis 3 utrmquë-putic-
tatis. Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 1. pag. 8.
tab.'7. fig. B , & Flor. peruv. Prodr. pag. 3.
Sarmienta foliis oppofitis , ovatis y carnofis ; fioribus
terminalibus ; caute farmentofo >parafitico. (N.)
Sarmienta repens. V a h l, Spec. Plant, vol. 1.
.pag. 103. r
Utricularià foliis carnofis3 feandens. Feüiil. Ob-
ferv.vol. 3. pag. 69. tab. 43.
C’eft une plante parafite, grimpante , farmen-
|teufe, dont les tiges font cylindriques, très-ra-
hieufes, rampantes 5 les rameaux pendans, garnis
: de feuilles oppofées, médiocrement pétiolées,
ovales, charnues, fans nervures, entières à leurs
| nords, aigues ou un peu acuminées à leur fommet,
vertes en deffus, blanchâtres a leur face inférieure
Iponftuées des deux côtés.
i Cette plante conftitue feule un genre particulier,
dont le caradbère effentiel eft d’avoir :
! , câlice a cinq divifions inégales ; une corolle tu-
' . G renfile a fa partie fupérieure3 a cinq découpures;
ftamenS 3 trois fièriles 3 deux fertiles ; un feul
y ei une tapfule a une loge qui s'ouvre tranfvcrfa- \
Ument.
| Chaque fleur offre :
i°. Un calice inférieur , perfiftant, d’une feule
P'èce, à cinq découpures , dont quatre fubulées ,
i “ne cinquième plus large, échanerée.
j. . Une corolle urcéolée., dont le tube eft ovale ,.
iooiong ventru | très-étroit à fa bafe , refferré à
n orifice 5 le limbe divifé en cinq découpures
vales 3 égales, ouvertes.
f i-J * ^eux étamines 3 dont les filamens font fail-
hors de la corolle, attachés à fon orifice, fili-
rmes, terminés par des anthères ovales, à deux
|.f/Çs ! tJOIS autres filaméns ftéiriles , fubulés , in-
onp4 e? . ement à l’orifice de la corolle , plus courts
! denv ' -e J , un d>eux pl»s petit, fitu’é entre les
étamines fertiles.
| ,4°- Un ovaire ov ale, prefqu’à cinq faces , fu-
I peneur, furmonté d’un ftyle fubulé , perfiftant, I Éf1 ^°^gueur des etaminés , terminé par un
•ltigmate nmple.
'Le fruit eft une capfule ovale, à une feule loge,
qui s’ouvre tranfverfalement, & qui renferme
plufieurs femences ovales , attachées à un réceptacle
charnu. r
Les fleurs lont terminales , fupportées par un
pédoncule long, prefque fimple, uniflore, ou divifé
a fon fommet en deux p.édicuîes courts, bi-
flores. Les calices font velus , munis à leur bafe
de dëux braétees oblcngues, un peu charnues. La
corolle, eft d’un rouge écarlate , pubefcence en
dehors. . : .
Cette plante eft très-commune au Chili, où elle
croit dans les forê ts , & fleurit vers la fin de
1 hiver.
Les naturels du pays emploient fes feuilles pour
amollir & .extirper les cors & les callofités.
$ÀROTHRE. Sarotkra. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes, polypétalées, de
là famille des caryophyllées, qui a des rapports
avec les drypis, & qui comprend des herbes exotiques
a l’Europe, petites, très-rameufes, munit s
de feuilles fort petites, oppofées3 de fleurs axillaires,
folitaires, feffilês.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a cinq divifions j cinq pétales linéaires ;
cinq etamines ; trois fiyles ; une capfule et une loge, a
trois valves;
C a .r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
y , Un calic\ d'une re“ !e pièce, profondément
divife en cinq découpures linéaires, aiguës, droi-
tes , perfiftantes-
2». Une. corolle compofée de cinq pétales linéaires
lancéolés, obtus, étendus, caducs, un peu
plus longs que le calice.
i 3°. Cinq, hamim^, dont les filamens font filiformes
, de la longueur de la corolle, terminés
par des anthères arrondies.
R n °vaJ:re ovale, furmonté de trois (Mes
filiformes auffi longs que l'pyaire, terminés Dardes
itigmates amples. .
J.e fruit eft une capfûîe Oblongue, aiguë, colo-
rée , à une feule logej à trois valves, contenant
plulieurs femences fort 'petites, ovales, réticu-
lées, attachées aux valves dé la capfule par lut
corde-h ombilical. .