
avec le plus grand nombre des botaniftes , qui ont
employé l’expreflion d’ ovaire dans le Cens adopté
par Linné.
E s p È c e s..
1. Rosier à feuilles lïmples. Rofa fimplicifolia.
Rofa foliis fimplicibus , fubfeflîlibus ,* pedunculis
ûculeatis, germinibus globofis ; aculeis caulinis }fub-
geminatis, recurvis. (N .) — Juflîeu, Plant. Gener.
pag. 4y 2. Append.
Rofa ( berberi folia ) , germïnibus globofis pedun-
eulifque adulé atisÿ çaule aculeis fubgeminatis3 uncina-
tis • foliis fimplicibus , fubfeffilibus. Willden. Spec.
P,lant. vol. 2. pag. 1063. n°. 1.
Rofa ( berberifolià ) , fpinis recurvacis • foliis
fimplicibus , feffilibus} fpin& géminé. interjettes. Pall.
Nov. Adt. Petrop. 10. pag. 379. tab. 10. fig. 5.
Rofa (fimplicifolia), foliis fimplicibus. Salisb.
Prodr. Stirp. Hort. ad Chappel Allerton. pag. 359.
Parmi les efpèces nombreufes de ce genre 3 il
n’en eft aucune plus remarquable que celle-ci, par
fes feuilles Amples, prefque fefîîles.
, Ses rameaux font diffus, pubefcens, munis de
forts aiguillons courbés en forme d’hameçon ,
réunis prefque deux à deux à la bafe des péri oies
ou à l’infertion des jeunes rameaux. Les feuilles
font alternes, à peine pétiolées, très-Amples;
a fie z femblables, pour la forme & la grandeur, à
celles de l ’épine-vinette ; ovales, vertes , un peu
glauques, dentées à leur contour.
Les fleurs font foîitaires à l’extrémité des jeunes
rameaux, fupportées par des pédoncules courts,
Amples, pubefcens , chargés de quelques aiguillons.
Le calice a toutes fes divifions fimples ,
nues, lancéolées, acuminées. La corolle eft com-
pofée de cinq pétales ovales , de couleur jaune,
marqués ordinairement d’une tache d’un rouge
v i f à leu'r bafe : les fruits font globuleux , armés
de nombreux aiguillons.
Cette fingulière efpèce croît dans les contrées
feptentrionales de la Perfe, où elle a été décou*
verte par Michaux. T) ( V . f . )
• 2 . Rosier à cent feuilles. Rofa centifolia.'Linn.
Rofa germïnibus ovatis pedunculifque hifpidis 3
caule hifpido 3 aculeato j petiolis ïnermibus. Linn.
Spec. Plant, vol. 1. pag. 704. — Mater, med. pag.
128. — Miller, Diét. n°. 14. — Kniph. Cehtur. 1.
n°. 75. — Knorr. Del. 1. tab. R. — Régnault,
Botan. Icon. — Willd. Arbr. 315. — Idem, Spec.
PUnt. vol. 2. pag. 1071. n°. iy .
Rofa caule aculeato , pedunculis hifpidis ; calicibus
femipinnatis 3 glabris, Linn. Spec. Plant, edit. I.
pag- m ;
Rofa calicibus femipinnatis, germinibus ovatis
pedunculifque hifpidis ; caule hifpido , aculeato • pe,
tiolis glandulofis, foliolis ovatis , ferratis, fubth
pilofis. Duroi, Harbk. 2. pag. 367.
Rofa multiplex , media. Tournef. Inft. R.Herb.
637. — C. Bauh. Pin. 482. — Duham. Arbr. vol.
2. n°, i f .
Rofa centifolia , batavlca , altéra. J. Bauh. Hift,
2. pag. 38.
Rofa centifolia, batavica, fecunda. Cîuf. Hift. 1,
p a g .I l 4.
£. Rofa maxima , multiplex. Tournef. Inft. R;
Herb. 637. — C . Bauh. Pin. 481.
Rofa hollandica, rubella , plena, quibufdam centifolia
, fpinofo frutice. J. Bauh. Hift. 2. pag. 37. 1c;
Rofa centifolia, batayïca. Cîuf. Hift. I I 3.
Rofa maxima. Hort. Parif.
Vulgairement rofe de Hollande.
y. Rofa ( belgica ) , caule aculeato , foliis flubtus
hirfutis 3 calicibus femipinnatis , villofis. Mill. Di&-
n®. 17.
Rofa belgica five vitrea , flore rubicante. Rea.
Flor.
S'. Rofa foliolis fubrotundis, crenatis. (N.)
e. Rofa foliis bipinnatis 3 foliolis fubrotundis, cre*
natis.
. Rofa (bifera ) 3 foliis fubpubefcentibus, floribus
rubris & a Ibis j germinibus infundibuliformibus. (N.)
Vulgairement rofier de tous les mois.
*1. Rofa ( caryophyllea ) , petalis minoribus 3 longe
unguiculatis 3 apice crenato-dijfettis. (N.)
Ce rofier eft un des plus connus & des plus généralement
cultivés : c’ eft lui qui fournit ces belles
rofe s remarquables par leur forme arrondie &
globuleufe, par le grand nombre de leurs pétales,
par le parfum exquis qu’ elles répandent, & par
cette teinte légère de rouge qui réjouit l’ oeil fans
le fatiguer. Le type de ce rofier, dont les variétés
font innombrables.., eft à peine connu. Comme les
fleurs font conftamment ftériles par la transformation
des organes de la fru&ification en pétales,
on ne la connoît point dans fon état naturel : j’en
ai cependant vu un individu à fleuri fimples chez
M. Dupont, que ce favant & habile cultivateur
de rofiers avoit obtenu de femehces fournies par
un rofier à feuilles fémi-doubles : il n’offroit d’autre
différence avec ceux à fleurs doubles, qu®
dans fes pétales, réduits au nombre de cinq. C'é-
toit d’ailleurs la même forme, la même couleur,
les mêmes caractères.dans les autres parties. Cf
, qu’il y a d1 étonnant3 e'eft que ce rofier ne s’eft
pas encore retrouvé dans la Nature, du moins à
ma connoiffance, & malgré les recherches de tous
les botaniftes.
Il me paroît très-probable qu’ il doit fon exif-
tence a une des efpèces fauvages que nous con-
noiffons; & quoique le rofier à fleurs fimples dont
je viens de parler, rie puiffe fe rapporter à aucune
d’elles, il eft à croire q ue, malgré fa fimplicité,
il a confervé les nuances de notre rofier cultivé.
L'efpèce dont il fe rapproche le plus eft le lofa
gallica, qui en eft peut-être le type primitif.
Le rofier à cent feuilles, ainfi nommé à caufe
du grand nombre de fes pétales, eft un arbrifteau
allez fort, plus ou moins é le vé , dont les tiges fe
divifent en rameaux nombreux , verdâtres; hérif-
fées de poils roîdes , un peu glanduleux, & d’aiguillon^.
très -aigus , garnis de feuilles alternes,
pétiolées, ailées, compofëes de fept ou cinq folioles
alfez grandes, ovales , obtufés, d’un vert-
foncé à leur face fupérieure, plus pâles, prefque
blanchâtres, glabres ou légèrement pubefcences
en deffous, à nervures rameufes, fortement crénelées
à leurs bords ; les crénelures terminées par
une petite pointe aigue, prefque piquante. Les
pétioles font hifpides, rudes, glanduleux, dépourvus
d’aiguillons, munis à leur bafe d’ une aile en
forme de ftipule , longue, chargée , bifide à fon
fommet, finement denticulée à fes bords.
Les fleurs font prefque terminales, ordinairement
rapprochées & un peu fafciculées, prefqu’en
ombelle, fupportées par des pétioles cylindriques,
très-hériffés, ainfi que les ovaires. La corolle eft
d’un rouge-tendre, blanche dans plufieurs variétés
; les pétales concaves, préfqu'arrondies, légèrement
échancrées à leur fommet, d’un blanc-
jaunâtre à leur onglet; les ovaires ovales, épais ;
les calices rudes, à cinq découpures concaves,
vertes en dehors, blanchâtres en dedans, dont
trois pinnatifides, foliacées 5 deux alternes , entières,
terminées par un prolongement é t ro it ,
linéaire.
La rofe de Hollande, /J, ne me paroît être qu’une
variété de cette même plante : fes folioles font
tnoins amples, plutôt dentées en fcie que crénelées,
à crénelures bien moins profondes ; les ovaires
gros & coniques ; les fleurs d’un rouge moins
clair. Les autres caractères font communs aux deux
plantes.
" I flU la variété y , connue fous le nom de rofe
Belgique y les feuilles font velues en deffous, légèrement
dentées en fcie à leurs bords ; les pédoncules
& les calices velus, fans aiguillons 5 les ovaires
gros, ovales ; les fleurs très-peu odorantes ,
d une couleur de chair pâle, ou d’ un rouge un
peu Foncé.
La variété eft remarquable par fes folioles
plus petites, prefqu’arrondies, fortement créneléèsj
elle produit alfez évidemment une autre variété
encore plus remarquable, e, dont les feuilles
font deux fois ailées, compofées de folioles également
arrondies, obtufes. J’ai vu ces deux dernières
variétés dans le jardin de M. Dupont.
La plante £ , connue fous le nom de rofier de tous
les mois3 parce qu’elle fleurit,deux fois l ’année,
au printems & vers l’automne, & que fes fleurs,
en fe fuccédant, laiffent peu d’intervalle entre
ces deux floraifons, doit être également confidé-
rée comme une variété du rofa centifolia : cependant
cet arbrifteau a un port qui lui eft particulier.;
il forme prefque toujours un buiflon touffu :
fes rameaux font diffus, prefque tortueux ; fes
feuilles pubefcentes, à crénelures plus fines ; fes
ovaires font très-longs, & ont prefque la forme
d’un entonnoir : il offre d’ailleurs tous les autres
caractères de la rofe à cent feuilles. C ’ eft le type
d’ un très-grand nombre de variétés, remarquables
en ce qu’ elles confervent également l’ avantage de
fleurir deux fois l’année. Les fleurs font rouges,
d'un rouge tendre, d’ un blanc lavé de rouge ou
tout-à-fair blanche, d’une odeur très-agréable.
La variété v eft fort fingulière, & mérite d’être
remarquée;-elle s’élève peu : fes fleurs font petites,
au moins de moitié moins grandes que celles
du rofier à cent feuilles. Les pétales approchent
de ceux de l'oeillet; ils font petits, très-étroits,
longuement onguiculés à leur bafe, élargis à leur
partie fupérieure, incifés, Crénelés à leur fommet,
d’ailleurs très-irréguliers entr’ eux. Ces fleurs
participent encore à l'odeur fuave de l’oeillet.
M. Dupont cultive cette jolie variété.
Nous ne nous étendrons pas davantage,fur les
variétés infinies du rofier à cent feuilles, qu’il
feroit difficile de bien caractérifer, & dont les
nuances infenfibies fe perdent les unes dans les
autres.
Le lieu natal de ce beau rofier nous eft encore
inconnu. Quelques naturaliftes le foupçonnent originaire
de la Perfe ou de quelqu’autre contrée de
l'Afie ; mais il n’y a pas encore été découvert,
( V. v .)
Ses fleurs font employées aux mêmes ufages
que celles du rofa gallica,
3. Rosier de Provins. Rofa gallica.
Rofa germinibus ovatis pedunculifque hifpidis y
caule petiolifque hifpidis 3 aculeatis. Linn. Spec.
Plant, vol. 1. pag. 704.— Gmel. Tab. pag. 148.—-
Blackv/. tab. 82. — ■ Regn. Botan. Icon. — Hofftn.
Germ. 176.—- Roth. Germ. vol. I. pag. 218.—
II. 359. — Willd. Arbr. 315. — Idem, Spec. Plant,
vol. 2. pag. 1071. n°. 16. — Lam. Flor, franc, vol.
3. pag. 130. n°.;730. X.
Rofa ( gallica ) , caule fubinermi ; foliis quinis