*3* V o y âge à u -Le v an t ;
cbernent à un Flamand > mais lorfque j ’arrb-
vay cm me dit-que l’affaire étoit déjà réglée;
h
cbands ayants bâti leurs j
xnaifons hors des murailles J
for le Mole ou cette langue
de terre , qui eft entre la j
Ville & le Port. Le Phare ;|
dont j’ay parlé ne fubfUte
plus 5c on n’en-voit pas même
le moindre veftige ,,non
plus que dü Timomum , ou
du Palais que Marc-Antoine
avoit fait bâtir auprès
pour s’y retirer. L’ancienne
Ville n’a à prefent que trois
portes ouvertes ; celle de
Hozette ; la Porte verte ; &
celle qui conduit à la Co-
'fomiîede Pompée. Ces trois |
•Portes font belles ôe bien
bâties, & on y voit encore ,
des Colomnes de Granite 6t
de Forphire de la derniere j
beauté. Pietrodella Val-lé, !
Voyageur habile ôc exa£t,
dit j que; les murailles de
cette Ville fontdes mêmes j
qu’Alexandre* y avoit fait j
bâtir, mais fon fentknent
eft infoûtenable , puis qu’on
y remarque des, pierres qui ?
ont lervià'd^autresufagesj
& fur lefquelles; il y a des
Infcriptions Arabes-, quine |
peuvent remonter qu’au
terris où les Sarrazins ont
été les maîtres de l’Egypte;
Tout ce qu’on peu t accord
der, c’eft qu’on a employé*
en- rebâtifTant ces murs, les
memes matériaux qui a*
voient fervi du tems d’Ale*
xandre. Je dois remarquer
encore que,parmi lesTours
qui font fort décorées i il y
en a une qu’on nomme le
Palais de Cléopâtre, dont
les voûtes font foûtenues
par quatre rangs de belles
Colomnes de marbre Gra*-
nite, & où îl refte encore
quelques Salles qui conduis
foient dans les apparte.-
merits. LesVoyageuxs vont
encore vifiterles Catacombes
d’Alexandrie qui étqient
dans le Fauxbourg de Ne-
cropolisj. mais ©n n’y trou-
•ve que les trilles débris d’une
; magnificence, que;, le
tems a détruit. Ce qu’il y a
-maintenant ;*der plus beau*,
ce font lqs. Citernes /, qui
font en  grand nombre *
qu’elles «régnent prefque
par toute la Ville » qui- eft
en Egypte';
Sy r ie * &c. i y y
ir qui étoit celui pour.
| I de moy.
qui étoit & plus admirable
6c plus fomptueux ,que la
Ville même.- Enfin on peut
dire qu’on trouve , & dans
1k Villé & aux environs *
des tas de Co,lomnes i;en-
verfées, des morcekux de-
marbre 6c de porphire , §c
plufieurs autres débris cPu-
ne des plus belles Villes du
mondes
Je n’ay jamais pu fay<
qui Ton youloit fe fer
comme foûtenuë en l’air
par une infinité de Colom- ■
ries & de voûtes > c’ëtoit là
où un Canal du Nil condui-
foit l’eau de ce Fleuve qui.
fervoit à abrever toute la
Ville ; & comme il n’y ên a
point d’autre , les Turcs,'
malgré leur négligeneefont
été .obligez de conferver.
une „partie de ceyouvrage,