Arrivée-
à Alexandrie..
V O Y A G E A ü LEVAN T l
effeti C^amdromveut laig-ardèrori met chaqut.
morceau à part en l'enveloppant, dans de la
c ire , & Iran peut importer par tout a vecfoy,,
autrement les mites s'y engendrent, ce que
y-ayriappris par expérience:. ; -
A u ilftô t quenoüs, eûmes paffé le bras- de.
Mer dont j e vi en s d eparle r , nous fnaçe b âmes
quelque-te ms le long du rivage, QÙj'evrs. encore
quelques triâtes reftes de; vaideaux. qui
a voient fait naufrage. Enfuit e t ray enfant les*
fables nous.entrâmes dans les terres, où la réverbération
des rayons du Soleil quinous donnaient
àuiyifageidk>u^brûlo4t.comme.fi!nous
eudïons eté environnez de. dame. Cèpendant
je ne lailfôis: pas de marcher toujours , mais-
ïentant^queiquettems. après queslk nete com-
mençoit à.mefairetmal, jopris un. crêpe,. dont
je me couvris la tete & le vifage, comme ont
accoûtumé.de faire ceux qui veulent fe garantir
de. la chaleur cependant l’envie que j ’a-
vois de voir le p aïs., & le vent agréable que
j ’ av ois fen ti e n ma r ch an t fur le b ord de laM er
& qui m avdit un peu rafraîchi, fut caufe que
je m’avifay un peu. tard d’ufer de cette; prç-
caution.. Auili ne penfay-j e po i n t du tout a
Ifétat- ou je. m’éeois mis!jji&: on je metrottvay
io r f qu ’ e t an t arr i véâ AJ ë xa n dri e à q u a t re h cures
après-midÿ ,. & ayant abprdé deux Marchands
Anglois que..je trouvay chez le Con*-
jésr E g. Y: P T. E S Y R I E , &c. T 17
fui, â qui j ’allois rendre mes devoirs, ils me
dirent de nie regarder au miroir . Mon vifage
me fit peuf, ca.r jvétois tout-à-fait méconnoif-
fable & rouge comme du feu, outre que j'a~
Vois le s y eux égarez & que j ’é t o is tou tcha nv
gé ; quelques jours après je commentay à
changer de peau, ce qui ne fe fit pas fans que
je fentilfe de ,grandes douleurs, & cela dura
^fufquà ce que tout Ce qui avoit été brûlé «du
‘Soleil fut tombé, pour faire place à une nouvelle
peau qui commença èfe montrer au bouc
de trente jours.. •