Simpîicit
de quelque
Arabes en
^voyant
l'Auteur
deffinèr
quelque
îChofé.
<.i© V o y a g e ^ A-yff L e y an t '$ $
cpue j ’étois occupé â deiïïner la ville y il vmt
nne Caravane s’arrêter au lieu où j’étois 8c y
dre (Ter fes Tentes. Audi-tôt quelques Arabes
commencèrent à s’en féparer pour aller voir,
la Colomne, ôt regardant en même-tems ce
que je faifois f l’un delà troupe, qui conlïdé-
roit attentivement mon ouvrage , demanda
aux autres s’ils comprenoient bien ce que je
£aifôis i i5c comme tous lui repondoient que
non,
qu’il y a un creux fur le chapiteau
, fait apparemment,
vent aujourd’huy depreuve
à cë que je dis. Mais ce qu’il
y a de plus admirable, c’eff
que les anciens Egyptiens
avoient fçu cteüfér jüfqûes
dans la carrière unCaiialojù
montoît l’eati du Nil dans
le tems de fon inondation,
d’où enfuite ils enleyoiënt
les Colomnes , dés Obélisques
pour y placer une.Statu ëÿ. f !
qui peut-être n’y a jamais
été. Il y a des Auteurs qui
prétendent que Celât la fit
élever en mémoire de là vi- \
'éloire qu’il avoit-remportée ;
fur Pompée. Qüoy qu’il .en
doit j on doit regarder fe-
,re£tion de cette Colomne
comme le chef-d’oeuvre de
la Statique dès Anciens, car
il ne faut pas s’imaginer,
comnaed’ont cru quelques j
Auteurs , qu’elle fort faite
d’une «compofition de -ëb> t*
ment qui s’-êft durci; elle eft )
d’une feule pierre de mar- j
bre , taillée dans les carrië- J
res' de la-Mautè EgypteV où I
l’on en trouve encore qui i
font à demi taillées, quifêr- f
jgc les Statués fur des
radeaux proportionnez à
leur poids , pour les conduire
dans la Baffe Egypte.
Et comme le pars étoitpref*
que tout coupé d’une infinité
de Canaux, il n’y avoit
guéres d’endroits où ils he
pûffent trânfporter aifé-
ment ces mafles énormes*
dont le poids aurait fait fuc-
comber toute autre forte de
machinés.
fi N E.GYP T E l S Y R. I E 7 &C7 ~ 11 f '
#on, il leur dit , en portant fon doigt.à fon
front , qu’il falloit que je fulfeunhomme d’un
grand efprit, parce que j crois occupé à faire
quelques cara&eres, par le moyen defquels je
puffe; découvrir les treiors quiéroient cachez
fous ces ruines, pour les enlever lorfque j ’en
trouverais une occafion. favorable. Dès que
ces Arabes fe furent retirez ? je demanday au
Drogeman quelle penfée ils avoient eu de
moy ; 8t quand il me l’eut dit , je lui répondis
que j ’étois.fâché de ce qu’ils ne s’en.tendoient
pas mieux à deviner. Quelques jours après je
defGnay une autre vûë d’Alexandrie, qui offre
la pleine, Mer^aveç les. deux Châteaux qui
en gardent l’entrée, l’un à main droite 8c l’autre
â main gauche; céiagft marqué aux Lettres
A. B. Ces deux Châteaux font placez Ci juftç ,
i ’un- â l’oppofite de l’autreÿ que, comme on
me l’a dit, lorfqu’ils tirent enfemble, les boulets
fe rencontrent quelquefois 8c fe btifefit
en pièces l’un contre l’autre. ^
. L’on voit auiE de cet.endroit les relies d’un
Palais de Clé.opârre qui étoit au bord de la
Mer. On juge par’ les morceaux qui en font
.demeurez, 8c par quelques relies de chambres
£c d’appartements , que ç’a été un bâtiment
fort fuperbe 8c magnifique. Il eft marqué à la
JLettfe.Ç. . i
^lïez près de ce Palais il y a un Obélifq.ue
tout
Vue d’une
entrée à A-
lexandrie.
Palais de
Cléopâtre.
Obélifque
avec des