Bange*
caufe des
voleurs à
iabes,.
Ï l t V O Y A 6 f A U L £ Y. A'N'ET ,
La Ville mcme n ’eft pas grande , mais elle
eO: fort peuplée j & elle ne fubfifte en grande
partie que par le commerce qui s’y fait le long
de la rivière s où arrivent toutes les richel-
fes du Caire ôt d’Alexandrie. Les maifons y
font a fiez bien bâties & fort exhauffées. On
y -a aulïi plufieurs beaux H^m-ouMarchez publics
, où fl y a continuellement une grande
foule de monde. En un mot Rozette eft une
vraye ville de commerce , &c à cet égard ellq
peut paffer pour unç des principales villes
m Les Arabes, qui font grands voleurs , rten-r
. dent les habitants de. cette Ville fort pré*-
Voyants, & leur font faire bonne garde toute
la nuit -, çar ia moindre négligence ferpit ca~
pable de leur caufer de grandes, pertes, Ces
voleurs fe dépouillent tout nuds & fe frottent
le corps d’huile , afin de ne pou voir p as aifé-
ment être faifisy & fi leur vol éft découvert
8t qu’on les pourfuive dexropprcsjils fê jet?
tent dans l,e jVil,, èc traverient la riviere à la
nage,. C’eft pour cela qu’ils font de danger
reux voleurs , & qu’il efl tres-difficile de ^ en
donner dp gardp, ; !
Entre les autres commodité« qu’on a dey
pour l’entretien de fa vie j il y a quantité,d oî-
leaùx, principalement de rivière, aquoy con^
iribqp beaucoup fa grande quantité de mar
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raïs & d’étangs qu’on rencontre de tous cotez.
Le Xejour que je fis a Rozette ne fut pas
long y: car comme Je me hâjtois de me rendre
le plutôt que, je pourrois a Alexandrie , je
loiiay deux mulets, & je partis le lendemain
für les huit heures avec un Arabe; More que
le Vice-Conful m’avoit donnépour m’accomr
pagnery mais je., ne pus parler un feul.moî
avec lui,'parce qu’il ne favoit point d’autre
langue que l’Arabe, que je-mente iï dois pas.. ,
Nous marchâmes environ deux h eures dans
une PlâinéXablooneufe ,>Jbornéed e.%ace en
efpace de quelqueLmonçeaux de pierpes, afin
de pouvoir reconnoitre le chemin , Icy j e
fùs abordé par quarté Arabes, deux desquels,
faifirent moh More, -& l’un dés : deux autres
prit mon mulet par. la b rid e , en me. faifânç
entendre qu’il, vouloit de l’argent. J e tira y
aulïi-tôt un pifiolet de défions mon h a b it, &
le tourna y contre celui qpi tenait la bride de
mon muletydes qu’il en eut apperçù le canon il
lâcha p rife, & les autres-â fon exemple fe retiré
rent.to ut étonnez, Ces gens, étoient à pied,
.difficile' à trouver -, par la
quantité de fable que le
• vent y amalTe j> .&; que
pour cela qu’on àppefle cë
' péèit ^âhton > id Ptdini âei
■PilltëïSi
X a ) D autres Voyageurs
Murent qu’on à* mis dans
çette Plaine , à quelque di-
iftance rl’unj de l’autre, des
Pallier s pour marquer ‘ le
chemin, qui fans cela feroit
Torn. IL
Départ de
Roxette;
R encontre
de quelques
Arabes.
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