3 IG ; V O Y AGE A U h E V A NT y
qu’ils ne permettent pas qu’aucun Chrétien
en appiroche: ce qui meiripëcha aufli d’y a 11 er.
De la caverne d ejonas on va à l’agréable Plaine
de Galilée , ôc à Cana qui eft au bout. Icy l’on
voit en bas l'a Fontaine dont Jefus "r Chrift
changea l’eau en vin aux Noces . Un peu plus
haut 3 fur la montagne, il y a une Eglife dans
l’endroit meme où. l’on croit que fut célébré
le Mariage où Jefus-Chrift ht'ce Miracle. Elle
ne fert à prélent que d’étable pour les bêtes ,
ôc dehors elle ne paroit que. comme un bâti-
ment ru in é , où l’on voit encore deux grandes
Portes & une petite j ôç en dedans,; ii jy ^ ïïji
rang de cinq Çolomnes qui fervent à foâténir
la voûte;. Cette^Eglifea trente-feptpas de long
& quatorze de large. Pour ce qui regardegfe
village de Canail eft entièrement ru in é , à la
refer ve de quelques petites maifons qui font
reliées; ôc il n’eft habité que par quelques Arabes.
Cela m’obligea à defcëndre vite de cheval
, de crainte d?être aperçu. J ’allay voir l’E-
g l i f e ôc jela deftmay fans que perfonne y prît
garde. On voit encore icy autour une grande
quantité de grofles p ierres, de morceaux de
çolomnes, &: de vieilles mafures, qui font W
fez connoître que ce lieu doit/avoir été bien
plus grand qü’il/n’eft aujourd’huy. Il eft fitue
fur une montagne, autour de laquelle il y en a
beaucoup d’autres, ôc qui paroilTent fort defertes.
m n m g y v M U ,, S y r i e , & c. ^
fer tes. La.feule chqfe agréablequ’iîy:ait iey/y
e ’eft la Plaine dont nousiavon^pante g q u i, à
l’égard de Cana, eft au Nor4^ ;;vï : \ J fejjH
^rCielHans cet endroit que |efus-Ghrift- guérit
le fils de Ve &eignenr v d o n t i l eft parlé en
$4 ean 4* ijM» quiiétoicmaladeà Capharnaüin».
C ’eft aulE le lieu de la mad fiance dé N athanaël;
fiean-iz. É | ôc déiSeftimon l’Apô^e v qui'à cau-
fe dë cela eft appelle le Ç&n$nê&naMaté;\ià. 4;
Apres que nous eumës?laifté Cana] & que
nous eûmes bu chacun un trait de l ’eaû de ia
pontaine.on Source dont J e f cC h r if t chann
gea 1.eau en vin , nous vinmes dans la Plaine , Plaine des
des Epies de bîed> ©ù nous marchâmes lo n g - t^ ÿ **
rems. On l’appéllé ain/î eh mémoire de ce que
ç c toit-la queJesDifciples de NôtreiSeigneur
mangeoient le. bled deslépics.quals a voient
arrachez tin jour duift&bath f Ce qui donnabev
calîon aux Pharifiens. de blâmer Nôtre
gneur ôç de lui dire* fiant ce qùil
fusnÇhri/lirepondit, ISf àve% vous goimiuce.que.
fit David quand il eut faim » tant luique'ceubcqfitiétoioee
aveciui 9 comment il. entra dans la Maifan de Dieu
mangea h t Pains de Pmpofitlon, Ma t t hl. r Ht
* PjjÉjH i . 36. On. voit encore ricy un ; arbre?
Appel!tT eh hw ty degli Afefid^ le Terebinthe
des Apôtres , qu’on croiti être dans la place
meme où fe pafla eeque. nous venons de dire.
X™- IJ' SC , Comme