4<? V oyage a u L evant ., :
niere extraordinaire dont tourne cette rouëV
Quand, après tous ces.tours, on eft «de fcenr
du au b as, où le Pnitsalamê.me largeur qu’au
h a u t , on trouve % un peu fur la main d roite
dans le R o c , un fécond Puits, ou pour mieu*
dire-la partie de defio.us du Puits ? dont i’ou?
verturè.eft bien plus étroite- G’eft-là que l’on
yoit les boeufs tourner iarouë.# tire id ^m q u i
eft conduite par un goulet dans un grand baf*
fin , d’où ces pots ou féaux de te rre , qui font
attachez ,à la corde de la rouë d’enhaut , la
puifent continuellement pour la porter en
haut. Je trouvay ce fécond Puits profond de
vingt-quatre brades i qui font cent trent:e-fis
pieds. Il y en a qui le font confidérablernent
plus profond, mais je n'y ay pu trouver une
autre profondeur que celle que jeviens de dir
r e, quoy que je S ay e me fure diverfes fois .a.veç
jcette corde queJe pùrtois avec moy a à laque 1 *
le j’attachois unpoids affez p c fw pour faire
une fonde jufte. 1
L’eau eft conduite dans, çe Puits , par le
moyen de c e grand Aqueduc dont j ay.parle ^
qui eft entre le vieux .& le nouveau Qaire,
Quelques-uns prétendent qu’elle y vient de
four c e , mais j ’ay de la peine à le croire i car
quelle apparence y a>t-il qu'on eut voulu fair
re une aufli prodigieufe dépende pour conduise
re de Içau dans ùu endroit -pù elle fe trouver
f w Ë d Y P fÊ f * Y’RÏÈ | ; &c. 47
t&it naturellement ? C’eft pourtant le fenti-
ment de Monfîëùr du M o n t, dans la relation
qu’il a donnée depuis peu de fes Voyages-, où
fl parle ainfi.
t La magnificence dé ce. 'Puits, quinapu être fait quert
y employant beaucoup de tems y beaucoup de monde,
de grandes fimmes d'argent, ppue fifin^j^r aifiement *
combien l'eau efi une choß rare efi, Egypte y Cetteßurce^
0c celle de JS/tatarea , fiont les deu% pûtes qu on trouve,
dans tout le pais y & U fiemble meme, que Les Rois ayent.
appréhendé qu elles ne •vinfent a tarifa puis qu ils ont eu
le join d'y faire njènir l'eau du Nil par un fort bel Aquef,
duc, qui commence: enttele <-uieux Caire Boutac , 0*
qui porte l'eau jufque dans le Gkateau.
À la fin de ces deux délits vmgt-^deux «es*
grez * c’eft-a^dire aû t&srdupremîérPui'ts-ybn;
trouve deux frPüs y qui reflemblent à deux^
p o rtes, & qui font aufir taillez dans le Rocy
ïhais ils font à prefént bouchez.; Le premier
dés deux, qui eft à la main gauche du Puits y
Ÿa fe rendre , à- ce qùe difént lës’Ègÿptferts y
jufqu’âüx Pyramides V & l’autre ÿ qui eft à la
main droite , va jufqur!a la Mer Rouge. Ce
qu’où dit1 de ce dernier n’a aucune apparence
de Vérité, puifqué la Mer Rottge-en ëft trop
éloignée j mais pour le premier, j e n ’oferoîs
le rejetfèr entieremënt , parée que les Egyptiens
ont fait des chofes fi fufprenan tes fous