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„les Romains pofiedoient au-deçâ de LËu-
|l p h ra te , Ôc avaient fait une irruption dan?
^ la Syrie v mais ils> furent reehaflez au - delà
É du Fleuve par Odenat. Il mourut dans cette
^expédition s mais Zenobie fa femme , qui
avoir un courage mâle, deffendit fon dais*
y, non-feulement contre les. ennemis de de-»
hors ; mais elle maintint atfffi fon authoritp
ii au-dedans , en retenant le gouvernement
Hentre fes mains. Après cela, délirant de fe»
^couër le joug des Romains, elle lit égorger
j, toute la garnifon qu’Aurelien avoit, laiffée
3, dans ce lieu-là : mais cet Empereur y étant
„ retourné avec toute fon armée, prit d’abord
„ la Vdlle ôc la ravagea, fit paffer tout le peu-f.
5>pie au fil de l’épée , ôc emmena Zenobie
„ captive a Rome. Ce fut-là le dernier fort ôc
,yla fin delà gloire de cette ViWe.
La coutume qu’on voit icy de remonter
ÿydans leur généalogie, jufqu’à la quatrième
M ôc à la cinquième génération , fait voir
„ qu’ils l’avoient en quelque maniéré em-
^pruntéedes Juifs,qui étaient leuEs voifins ,
à, avec lefquels peut-être ils avoient depuis
j ilong-rems entretenu un grand commerce ,
ôc de qui plufieurs d’e n tr eux defeendoient
ï, ( car on dit que Zenobie même étoit Jui-
„ v e ,/) Si cela n’efl pas, il faut que ç’aitété
„ une coutume de tous les peuples d’Orient.
EN E <S Y ? T i ; S Y R r E y ;& c : 5 i) 9
„ Ils commencent leur E re, c’eft-à-dire leur
„maniéfe de «compter leurs années ,. depuis
„ la. mort d Alexandre le Grand, comme tous
ii Syriens en general, ôc même les, Chré-
tiens qui font parmi eux lepratiquen t juf-
» qu a prefent, Mais quoy qu’ils leffven t leur
„d a te en cèra&eres Grecs, ils nelaiflentpas
^ d ’en trdnfpO'fer lois lettrés y ôc de mettre la
„ derniere devant , lÉaët de la droite-à la
* gauche. Par exemple NY fignifie icy
^ La troifîême lettre, a. eft mile à?mon avis>
,ypour marquer le four dumdi&f§ f^arvoit vie;
'$ de r nie t , Xandims § qui répondâ nôtre moisi
à d’Avril, Ces noms des mois, ôc les autres-
^ qui fe trouvent dans les anciennes Infcri-
» prions^, viennent des Macédoniens-:-; avec*
„ très-peu de changement. Au rélte , que.ces;
» gens ayént été Idolâtres , cela paroît allez:
^p ar leurs Dieux Tutélaires dont Î.1 ed fa it
mention icy ôc ailleurs j,deforte que le com-
„merce. qu’ils ont e u avec les J.uiÊ ne les,
& a point amenez, àda connoiffance du vray
» Dieu , autrement il. faudrait dire qu’ils s’en
a feroient détournez ou qu’ils l’auroient ex-
„ trêmernen t altérée, Ôc feroient en fin retom-
i>,bez. dans l’Idolâtrie.. L’autre Colomne, qui
pareille à eeller-cy pour la hauteur ,ôc la
,yg rafle ur , a fur un de. fes eôtez l’Infcription
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