fruits & autres
cora-
moditez de
tUfle de
digpres.
jo£ V OY A G E A ü L l VAN t ; I
à du coton ,, & lors qu’on le palTe ..au feu*
non-feulement il n’en eft pas çonfumé, mai«,
il ne fe gâte point du tout a ni ne perd
de fa fdbftanee».f 4 |
i Entre Jes diverfes cbofes que produit l’îfle
de Chypre y, il y crpît de très - bons yins j Ôc
ceux que l’on boit icy font fort diberents.de
ceux qu’on trouve: d'an« d’autres endroits,
quoy qu’ils y foient amenez d e -li, &: qu’il«,
puiflent bien ejndurer le tranfpotCj mais en*
les tranfportant ils, acquièrent un certain*
goût de poix qui contribue en partie à tes couler
ver. j^’en a y b û icy qui avait plus dé trente
ans y. il ctoit fort agréable, au goût d’unes
très-belle, couleur j, ôc fl: huileux i qu’il s’atta-
choit au verre, comme;fait l’eau-de-vie.
y en trouve même.qui a plus de; cent ans v eat
quand les P e res marient un enfant ,, ils lu i font
prefent d-irn vaifleau; du meilleur vin qu’il«
ayentjL & toutes les fois qu’on en tire ou qu’o n
en ô te , o t le remplit, de pareille quantité de
yin de la même forte x. tellement que le vin fe:
conferve toûjours dans fa bonté y &c plus il ef|
vieux plus il eft excellent. Il y en a de rouge &
de
( a.) Les Naturalises, &
ibr-toutPline, parlent fou-
vent de cette pierre St des
ufages aufquels on remployait.
Un Académicien
de l ’Académie des belles
Lettres, a fait fur ce fin jet
une DilTertation qui ne"
làifle rien à defirer fur ce*
fujeti.
JE N t G Y P T ï Ç m t k i t - j - M f j-ty
ié blanc f l’un ôc l’autre fort bons * mais û
fo rts , que pour le boire à l'ordinaire il y faut
^deüx fois autant d’eau quede vin. Je ne çroy
p>âs en âÿoir jamais bu nulle part dé plus Fort.
On y a aufïî de très- bon vin mufbat \ & dé fort
bon bled. Et pour ce qui eft" du gibier i il f
en a en telle abondance > que l’Ifle de Chypre
furpaffe à cét égârd toiis les autres pais. J
Ajoûtea à tous ces avantages , qu’on y a
encore celui de pouvoir voyager librement
par toute l’Iflé fans aucune c ra in te , Sc avec
duéant de fureté qu-oto féro it dans fa propre
maifbn. Les Grecs de ce pais font d’un naturel*
fort civil ôc plein d*affeâ:ion. ils fe mêlent
prefque tous de 1 agriculture. Leurs Jardins?
ne confîfterlt qü’en quantité de meuriers,
dont les fnéilfes fervent à nourrir les vers a
fbyé qu’on y à en une (i grande abondance ,>
qn-’il n ’y a point de maifon où l’on h ’en trou^
vë.: Outre là foye’ iî y àâûffi beaucoup deçà**
ton. Les arbres »qui le produifent fontbauttf
de quatre, cinq &; même de fîx pieds y lé coton
vient dans des enveloppés ou eocqüés Ét
comme celles dés noix , & qui font prefféer
Içs uries contre lè^Éutrfeÿ eommel-es chàtai-
g n e s i c a r e ll e s- n ’o n t p as11’é c or c e p lus ép a i fie,
ïl y a aûfS béàutoup de1 Teéebentine &:dé Coloquinte.'
v3-r
L’Habit dés Femmes eft à peu pris tel que
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