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,3 dentale du Royaume de Çojam fur le fom*
,, met d’une hauteur , ce Commet fait une
,, efpece de Plaine qui eft prefque toute en-
3, yironnee de Montagnes. L’an i <si 8. le z i
9, d.’A v rii, étant dans ce Royaume avecl’Em-
pereur & fon armée, je montay dans cet
99 endroit & j ’examinay tout fort exactement.
i9 J ’y trouvay premièrement deux four ces ou
j, fontaines, chacune large dîenviron quatre
9, paumes de diamètre \ &.en cela j ’ejus le plai-
jj hr de confîderer ce que plusieurs grands
„ Princes , comme C y rus , Cambyfe.s, Ale-
„ xandre le Grand, & le fameux Jules-Çefar,
9y n’ont jamais pû yoif, quoyiquxlsptomiflçnt;
„ de grandes récompenfes à ceux qui leurpro-
yy cureroient cette fatisfa&ion. L’eau de cet-
„ te fource eft fort claire,ÿlegere, &c agréable
y y a boire, Au refte , il eft à remarquer que
>9 les deux ouvertures de cette fourçe, qui
, y font fur cette efplanade de la montagne,
33 n’y ont point d’endroit par où elles fe jié^
3, chargent j mais au pied de lamontagne.feu-
9>lement. Je fonday la profondeur de ,ççs
3, fourçes 3 ; & ayant enfoncé dans la première
„ une picque jufqu’à la profondeur d’on?e
paumes 9 il me fembla qu’elle rencontroit
yy quelques racines d’arbres entre - lacées lçs
3,unes dans les autres.
^ La fécondé fource eft éloignée de laprep
3 miere
1 jjrr 1E G Y P T* E;, S Y;R IE , . 8 |
- ' miere d’environ un j et de pierre, du coté
xfd’Orient > &c lorfquè je voulus la fonder,
^ après y avoir enfoncé une picque de douze
J | paumes -y j e ne trouvay, peint, défont! ; en-
r j luite. j ’en : attaehay deux bout à bout , de
y,'vingt paumes dé long .yjmais Je ne pus en-
| î- cqre trouver de fond. Les habitants du lieu
ÿ d ifen t que toute, la montagne eft pleine
| |d ’eau, .ce qu’ils prouvent ; parce que toute
33la terre qui eft autour de^eesfourçes trem-
yVble & fait du b ru it, ce qui eft, difent-iis,
J une marque qu’il y a de l’eau de flous. Aufli
.} eft-ce/la caufe qui fait que l’eau ne fe dé-
- 3 char ge i pas p ar en .h aut, mais au pied de la
5) montagne où elle fe. précipite avec viole,n-
^3 ce. Les habitants. , ôc même l’Empereur,
xqui étoit la avec toute fon armée , confir-
^ moient , par leur témoignage, que la terre
jim’ayoit guéres tremblé Cette année, à caufè
•|de La.gr an de, fê ch’e rèfle qu’il avôitfa i t , mais
3, que d’.âdtres années’ elle avoit tellement
yy tremblé ôc grondé, qu’à peine çn pouvoit-
y, on approcher fans danger. Tout le circuit
jy'de cette place reflcmble à un grand Lac de
Pétenduë d’un coup de. fronde;. Au-deflous
5, du fommet de cette montagne demeurent
,, quelques h.ahitantsjjqulou nomme Q ^ d a n s
y, le païs ï ils, font; 4 environ; un mille de la
3, fource qui eft à l’Occident. Au refte , le
II, L „champ