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des petits grains anales> dont plufieurspeti-i
tescavite2 font remplies. La figure de ce:fruits
WÊ ■ ' : J . ' . S Éi î , v ■ tant
Il faut au moins deux heir- J
res poür arriver de-là à la I
Forêt des Cèdres » $ parce
qu’il fout fe détourner pour
pouvoir y monter. Enfin,
au bout dfane petite Plaine
qui eft du coté du N ord, la
terre commence à s élever
& forme differentes montagnes
, fur laderniere def-
quellesfont cesafbres fi célébrés
* qu’on n’apperçoit
que quand^ on en eff très-
proche.ll n’y en a quevîngt
des plus gros j les autres,
•qulfont moindres » forment
'Afferentes touffes for cette
montagne. Ces^breâjdont
le feüillagé têffèmble aUge-
miévrejfont toû|durs YéSds.
<2üândil n’y a point de nei-
^ge la cime s’élargit Sc forme
un rond fi parfait, qu’Ü-fem-
"ble qu’on a pris foin de les
tailler. Lors qu’ils font couverts
de neige fleurs branches
fè reflerrènt & s’élèvent
en Py ramides comme
que des arbres ordinaires ,
montent fort h aut. L’écnt-
«n çe eft polie & liffé.è j excepté
des Cyprès. Le tronc ne s’ë- I
levé qu’à fept ou huit pieds, |
mais les branches, dont là |
plupart font plus groflès i|
par le tronc. Le bois*,
qui exhale une odeur tarés*
fuave, efi: blanc &c tendre
fobs l’écorce j. mais il èft
dut & rougeâtre en dedans
j &. extrêmement amer ,c ê
1 qui le rend incotruptible»-
1 II n’y a point d’autres Ce-
| ckes dans toutes ces mon-
J tagnes, Sc ie Haut Liban».
qui efi: ' immédiatement a«-
! près cette petite Forêt, pa*
, roît n’ém avoir jamais por-
; té. Il y en avoit fans doute
un plus grand nombre du
tems que Hiram Roy deTyï
en envoyoit à Salomon
pour la confiruétion du
Temple de Jerufalem. Le
Patriarche des Maronites*,
pour marquer le refpeét
qu’on doit avoir pqur des
arbres fi ©efëbrès dans l’E^
criture Sainte,afolminé des
peines Canoniques contre
Ceux qui oferoient en couper
quelqu’un, & à peine
permet - il d’en prendre
quelques morceaux poiar
EN JE G YP T 2 p SlY B. ï E Si
tan t entier que coupé en deux, eft reprefen-
tce dans la figure.
faire des Croix. * Le plus
^ros dp ces Cedres a fçpt,
pieds moins deux/ pouces'
de tour Vers- lc mflieu de
fon tronc, & fes branches,
forment une circqnferen-
cedeizo. pieds.Dé cette Fq-
têt on monte, fur le Haut
Liban, qufonpeut regarder
coipmeje lfey le plus éleyé
de tèüte ï’Afiè ; & le:Voya-<
geur dont j’emprunte eècy>
croit lps Âlpes ôJes Pyrenees
« moiâs élevez ; ôc on.
voit ces montagneV à plus
de jô. milles dans la Mer.