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ce.qu’ils font un peu mêlez ôc‘ confus les uns
parmi les autres , ce* qui fait qu’il eft fort ah.
fé de s’y méprendre. Hors cela je newoÿpas
qu’il foit plus difficile de les compter que les
autres arbres. J ’eus aufli la, curiofité de meüi*
rer lagro fleur des demis plus remarquabiesv&i
je trouvay que l’un avoir cinquante-fept pau-»
mes, ôt l’autre quarante-fept. Sous I rin de ces
arbres je vis un monceau de pierres efttaflfees*
Elles ferment aux:‘Religieux $ qui-y viennent
dé temssen te ms, d’Autelà£âir©kur ferviee.
Les branches de ces arbres s'étendent â loin j;
qu’un grand nombre de perfonnes-poûrroient
fe mettre à 'Couvert ‘fousieur ombre ^Cpell de
quo y- le Prophète Oféë fait m ention qùandil
d it, Ch. 14. < feferay comme une rofeed Ifiaël i- d
fëtirtra comme ië'lis , & il jettera fis ramemx coéme
les arbres dtk Likân. Ses hanches savanceronp i l fa
magnïfiCehce fera comme celle de roBvjer , auna telle
edeUr qüéie Liban \ ils mourneront four ß tenir dffie
ßusßn ombre. : W
Apres avoir affez bien vifitê le Liban , j”eufife
bien voulu aller voir aufli l’Anti - Liban4
qui eit une montagne fituée derrière cette
premiere , mais bien plus h au te , d’où l’on dit
qu’on a une vue très-agréable ducôtê de Da*
inàs r Mais: je nd pus:Jé^éeutêr cedeflein^ ca^
éès montagne^ et ant T&lBipriées 1 -dtoé de P aßt
tre d’une diftance de quelques heures de ehe*
aj. .0 O ' :M .uterin»
e n ï E G YI» 4 eÊ■ S Ÿ RÎE § &c. 2,91:
min y il -étoit* trop tard pour entreprendre un
tra it û difficile. . Il étoit entre dix onze
heures^avan tq u e nous enflions quitté*lès CDe-
dresV & par cOnfé qùe n t-1 e Soleil comme n ço it
Il fe- haufler & à être chaud , ce qui fit que
nos ^guides nous av e rtiren t plufieurs fois qu’il
eJÉOit tems de nous en-aller , 6c que fi.ma cu-
riofit'l me>fài¥^lt difperef plus long-items , elle
pourroit leur Coûter bien cher. En effet, nous
trouvâmes à nôtre r e t Où r fê sn e i ges tellement
fondues en divers ’en d ro its , que nous y en*
fondions "qüelqnefGis jtifqu’à la moitié dû
c o rp s , ce qui nous çaüfa une telle peur , que
nous ne favions comment faire po u r nous tirer
de-là au plus vite.- Et ce qui rendort en core
riô tre marché! plus d i f f i c i l e èc qui aug-
Me xi t bit n© tjr Cp è ïa n t e u r n a tu re lle , e ’efl: que
liOus nquédtion^ tous chargez de quelque cho-
fe 5 l’un d ’une corbeille pleine de pommes de
C ed re , l’autre d’une moitié d’arbre que nous
avions coupée , & un autre des-provifions ;
car nous avions'pàttagé en tre nous ce qu’il
y avoit àp o rto r ,;de peur que qu elq u ’un étan t
trop chargé n ’enfonçât dans- la neige; L/ri de
ceux qui nous condüifoient, & q u i, fuivant
la maniéré du p a is, avoit les. j anibes üüës >
ayant feulement des fouliers aux pieds , fut
fort maltraité , car à foree^d’ënfoncèr dans
la neige il eut les-jambes fi déchiquetées;
O o ij qu’on