Capo Monte
S. Angelo.
Cufa.
Borne»
s54$ V o y a g e a <u '£'-e v a n t ;
çâmes à Vbir diMh&eimeoti la* Cote. Nou$
eûmes de la pluy’e , qûi augmenca tellement
le foir , ainfi quelle vent V que nous fûmes
obligez de nous a r r ê t e r d e peur des éceüils
q ui font <dans ce• Go LjpheV Peuf de teins apres»
coiilnle 'Vôgûiôiis:;feouc doucement dan»
l’obfcuritévde vent s’appaifa, & nous eûmes
un peu de clair de lune. Le y. au matin le terns
, Commenças âIs’éclaircir % •mais nous! avions
prefqaè- toujours lè; vent contraire 3 &.boüs
pâffânWs Capo Monte S- Aùgelo T e n ne fai fan t
que voguer depuis «minuixi , de peur d'alleu
donner' contre* les ifles:tyoiimes,. & fur r cous
•comre^cefle de Cufrj que.nous appellerions-
Le 4. nous nous trouvâmes: auprès de quàn*
tité -d iile i que nous? lailTâmes toutes à ; main
droites nous^contriimâmes nôtre .cours
avqoiùn Bon vent. Dans le même tems nous
apper^ûmesiTdeytxi voiles queq nous prîmes
pour rfes vaiÆeaux du pais jîcotpme; en. eifec
^ ’eii étoicp Le ib ir noüs^paiTâmes le Rocher
de Porto qui eft la derniere de toutes les Iftes,
& qui en a plufreurs petite&afFezjprês les unes
des autres! ôfc dont iliy en a une: qn o n prendront
de !ioin pour ,un vaifleau. Cette nuit
nous eûmes le vent contraire. Le. 5. au mar
tin nous eûmes encore un calme , & nous
iPÎmespJiKspais^Àmork' allez ;prês de noua à
&1êSk2 . U f 4 S " main
î n Eg y p t e ; Syrie, & c. 549
main gauche. Il paroît fort élevé & plein
de neige. La nuit nous eûmes le même tems.
Le matin du rr. le vent fe mit au Sud-Eft, &;
nous découvrîmes, auprès de nous là Côte
d’Efclavonie qui eft bordée de plufieurs Ifles.
De l’autre côté nous étions fur la ligne de
la ville de Ravenne, aux environs de laquelle
on voit une petite montagne ronde en
forme de Rocher , quoy qu’elle Toit attachée
à la Terre-ferme. Nous trouvâmes alors,
que noua étions, environ à trente-quatre m illes
de -Venife. La n u it nous eûmes prefque
toûjours le;vent.contraire s M puis du _caime.
Le 7. un peu devant le jour nous eûmes
un vent Sud-JEll, qui fe renforça tellement*
à mefure que-le jour v e n o it, que nous fûmes
contraints d’amener la ‘plûpart de nos voiles
v ce gros tems dura prefque jufqu’â midy*
que de ,yenticommença uln peu à §diminuer *
niais; fort, peu après * nous e,ûmes; encore ; le
même o r a g e v e r s le foirencore du changement
, ayant pendant tout le jour prefque
toûjours pris le ; Large i aftn de n ’approcher
pas trop préside la-tèrre. La nuit il fit ;ua
fort beau tems. Le 8. âi.la pointe dü.jour ,
nous nous trouvâmes enyirortà l’endroit qvie
nous avions quittéjle j our précedent . A nvi*
dy nons eûmes Çhta noyybv au,
atk