Juif qui
avoit une!
grande famille.
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meurs par cette fuppuration. f Ce mal vient
indifféremment à toutes les parties du corps ,
mais le plus fou vent , c’elî: à une des mains.
J'en ay vu un qui l’avoit fur le nez, un autre
à la lèvre , de forte que c’eft quelquefois un
mal fort incommode , principalement dans
ces,fortes d’endroits. J’avôis demeuré, plu-
fieurs mois à Alep fans m’apperçevoié^;§e
mal V, mais enfin il me vint comme aux autres,
& je l ’eus au menton i & qüoy que jepartif-
£e d’Alep avant que le bouton fut parvenu^
fa maturité, il mexontinua toujours jufqu’à
ce que l’année fût achevée. Il eft doncfort
croyable que quand une fois on en eft attaqué^
le venin gagne fi ayant, qu’il ne peut
plus en-être chaflé quoy qu’on change d’air.
Il faut auili attribuer à cette fubtilité de l’air
d’Alep, çà-qftq l’on voit ordinairement, que
ceux qui ont une efpece de, fièvre étique, ou
quelque autre maladiej femblablè ? quand ils
viennent a Alep, en meurent d’ordinaire en
fort peu de teins.
Pendant que j ’y étpis, j’ allay avec quelques
Marchands rendre vifite à un J u if, le
plus çonfidérable dé tous ceux de cette Nation
qui y fuient. Il demeuroit avec,toute fa
famille dans une très-belle maifon qui avoit
a l’entrée deux fontaines*, & qui étoit fepa-
rée en plufieufs; appartements a peu près à la
maniéré
E N i E G Y V Tüï , S Y R IR, , 3 6 f
maniéré d’un Dortoir. C ’étoit un homme
d’environ quatre-Vingrâns , quiTappelloït
facob Syton. Il avoit des enfants, & des enfants
de fes enfants , jufqu’à la quatrième
génération^ enforte que fa famille étoit alors
compofée de foixante & dix perfonnes de tous
âges j & le plus .jeune, qu’il me mit entre les
mains, n’avoit qu’un an. Il nous reçût d’une
maniéré fort civile, jk, nous fit fervir une magnifique
collation,.
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