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me une Ville à part : & en effet/le Caire eft
ceint d’une bel!? &c forte muraille', à quoy
plufieurs n ’ont pas pris garde ; ôc peut-être
eft-ce la caufe pourquoy Ms confondent, le
vieux Caire & Boulae. Les murailles font d’une
certaine forte de pierres, quiparôiftent encore
aujourd’huy aufli blanches que Ci elles ye-
noient d’être bâties. Ces murailles font fort
tie n garnies de beaux créneaux, & à l’in tervalle
de moins de cent pas, il y a de fort belles
Tours..Il eft vray qu’il y a quelques endroits
oè l ’on ne fâuroit voir la muraillé; mais
les ruines donnent allez àcbnnoître qu’il y en
r eu une autrefois.
J ’oferois donc aflurer que le Caire , quelque
grand qu’on le dife, éft â peine aufli grand
ique Gonftantihopleou que Rome,mais qu’il
elt pour le moins aufli grand qu’Amfterdam.'
Car on en peut ai fement faire le tour entrois
heures , ôt la plus’ longue ruë , qui va d’iin
bout de la Ville â l’autre, & qu’on, appelle le
}Cbalits fe peut faire en moins d’une heure.
Lorfque lé NdJbféf déborde , & qu’il inpndede
pais d’Egypte , il paffe au travers de cette rué,
p%pîutbt dç ce Çan|L ou Ruifleau.
Le plan de cette -ville .fait une'maniéré de
Croilïant qui n’eft pas fort 1 àrge; elle elt lituée
dans une.Plaine três-agréable, au pied d’une
montagne de fable fur laquelle eft le ,Çhâ-
Tom. IL ' * ” " D ’’ ’ *” te au \