V ô Y,AÇi JLV
aura mal appliqué icy ce qu’il a vu quelque
part ; d.ç l’étaignement êtes. Montagnes des.
Juifs.-' ■ m :
Quoy qu’il en fo it, il î e lt confiant ^ pan
ces trois témoignages , que le Nil vient premièrement
de four ce:, que cette four ce a.
fon commencement environ douze degrez.
au-delà de l’Equateur , que. cette, rivière eft.
augmentée de plufieurs ruiffeaux qui viennent
s’y j o i n d r e . & qu’après.avoir traverfé i f e
thiopie, en ferpentant beaucoup t elle fe.r.endi
enfin en Egypte. UX
JZZ Pour
( a ), Telle eft donc la véritable
éaufe de l’inondation
du K il:, fut laquelléles
anciens Philofophes, Poètes
ëei-ïiftoriens -ont tant
raifonn&, fur quoyon peut
confuiter Hérodote dans
ibn Euterpe, Diodorede
cile, 1 .1. Ariftide orat. gyftiaca.
Hefiodore, 1.9. Se-
neque, k 4. Qu/ejl-,nat. ch.
2. Ammiaft Marcellin lw
z i . Eucrece, 1. 6. Lucain ,
li io. & ie Scoliafte d’Apollonius,
1.4 . Pour fatisfaire
ceux qui ne 'peuvent pas
avoîir recours à ces Auteurs,
je Vais dire en abrégé èe
que les Anciens penfoient
furçe Lfc Phîlofophu*
Thaïes attribuoit l'inondation
de ce Fleuve aux vents
Etefîensij qui fouffloient réglement
pendant 40 « ou
jours» 8t qui empêchants les
eaux d’entrer dans la Mer ».
les repouflbient&faifoient:
groflir le NÜi Plirie dit è
ee fujet * Per Etcfias contra
Nili ojha, Mari > mdas Flu-
minis repelti » & rel/erberatas-
iry fe recurrère ; Ammian »,
Marcellin, & Lucrèce, ont
auffi approuvé cette opinion.
Démocrite attribuoit
l ’inondation aux pluÿés de
1 l’Etiopîé1,' en quoy il avait
I raifon 4 f mais la maniéré
••£.’N • £ G ŸP T E » S YR Ï É 1 &c. 99
Pour ce qui regardé à prefent l’abondance
d é Ces eaux., il eft certain que lespluyes & les
.neiges fofiduës n ’y contribuent pas peu , ôc
que les grandes pluyes qui tombent continuellement
pendant cinq mois , c’ëft>à*-dire
depuis le cornmeneement d’Avril jiifqü’d la
fin d’ Aouft j félon le témoignage de ceux qui
y 'b n t été,*&: qui yàeimexit fe-rendre dans le
N ij fein
'dont il -expliquoit ce Phe-
:riomene étoit trop forcée.
Ilcroyoit queàes neiges que
la chaleur fondoit en été »
-dans les .païs Septentrionaux
-formoient des vapeurs
que lè v en t condui-
îoit dans la Zone Torride ,
Sc y caufoient ces, pluyes a-
ibondantes, Anaxagoren’al-
Joit pas chercher il loin cette
provifion de neige, puis
qu’il croyoit que les montagnes
d’Ethiopie en étoient
couvertes pendant l ’hiyêr»
& il eft étonnant que ce
Philofophe ait trouvé des
par tifans. Hérodote penfoit
qu’il ri’y a voit rien.de merveilleux
d ’Ephpfe étoit encore plus
fingulier J l ’Egypte, difoit-
j> il , eft un,pais aride & fe e ,
& le s ouvertures de la ter re
■ reçoivent dans une faifon
toute l ’eau , qu’elle refuë
• enfuite » ce qui fait l’inondation.
dans l’inondation |
d u Nil » que c’étoit la grof- I
feqr ordinaire He ce Fleuve»
& qu’il ne diminuoit que !
par les chaleurs exceffives j
de la Lybie. X e fentimént J
Oenopedes de Çhio
1 ne solpigriçitpas de ce fen-
| riment,lorfque confidérant
qu’il y. ^yqit des Fantairies
chaudes en hiver & froides
:e|yëté,dfoutenfitque p’é?
toit par cette-chaleur intérieure
que la terre r en doit
au N il l’eau qu’elle avoir;
bûë1 pendant les chaleurs*
Timée , au contraire, cro-
yoitque la chaleur de la Ly-
bie enlevoit en vapeurs une
partiédel’eaudriNibqtiVÏ-:
le laiftbit enfuitetombe r en
pluyç, dans lestems froids.
Il y a eu des Auteu rs qui on t
cru que Je N il ;prenoit ïtf