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mes , & nous retournâmes au Mo'naftere, que
je me rnis aulïi-tôt^à deffineri de même cju'e
la montagne dont je Viens de p arler, au haut
de laquelle on voit les reftes de ce grand bâ*
riment. Ig *■ v-■■ - ■ " v ': * mém^
V. Le Monafter-e de S. Chryfoftôme eft rai-
fonnàbie m e nt g r a n d 8c ileft environne d u-*
ne bonne muraille j quelques-uns de fes^appartement
s> fon t à 1 a mqder n e j Ayants ete rebâtis
depuis peii, aprês-un embrafement qui
confum a une gra n de partie de cet edi fi ce ; L £►-
glife 3 qui eft comme partagée en deux , a
quarantev-huk pieds derionâ 6c vingt-huit de
large. Au-defins de: de cebdéux p arcie*
on voit un petit Dôme || 6c fou s* ce D'ome'une
* grande Image de Jeius-Chrift peinte a demi
eôrpt p tout 'autour piulfeursiàubres»figures^
mais qui font'prefquë toutes elFacéesi Huit
Colomnes qui tiennent à là muraille foutien^
nent ce Dollie. L’Autel je ft orné de beaucoup
defueiilages 8c de dorure \ qui ne• font faits
que depttfeeifl q ans » Dans cetfteTglife eft ente
rréé une PrinCêflè qu on d it etfe eelle qui
a* fait autrefois bâtir l’édifice , dont on voit
lesrruines auhaut de là montagne; II ÿ 9 auiô
deux de * fe^ enclaves qui ^ font enterreès /a fes
cotez-y l’une â fa droite & 1 autre, a fa gauche»
On monte par quatorze degrez au hautcde
cette 'jErgiife^'oàd’nnl ■vcok-undGro'ttedansïla-
: VHn ° n, q q q .quelle
e n Eg y p t e , Sy r i e , &>c. 485
qu,elle on dit que les Turcs ont trouvé autrefois
un grand coffre, d’orv On voit aufli dans;
d e Cloître üne petite Chapelle, mais qui eft
toute ruïnpe. Le lieu où l’on fait la cuifine eft
long de trente-fix pieds, 6c large de dix-huit»
La Supériorité y eft exercée par un Pere
Gardien 3 qui a fous lui trois Prêtres 6c onze
Frerçs. Ces Religieux ont dans l’enceinte du
Couvent un petit Jardin ,où il y a quelques
Orangers.
Il ne faut pas oublier icy de dire à quelle
ocpafion ce Monaftere.a été bâti. La Princef-
fe que nous avons dit y ê tre enterrée demeurait
dans-,le bâtiment qui eft au haut de -la
montagne, afin d erre mieux â couvert delà
violence dés Templiers, qui dans ce tems-J-à
tâçhoient de fe rendre maures par tout. Outre
cette.inquiétude, elle.eut encore le malheur
d’être affligée d’une efpece d’ulcere otr
de galle. Un petit chien qu’elle aimaitpaf-
fionnément & qui ne la quittoit jamais>prit
ce mal v mais il ne fe fentit pas plûtôt attaqué
qu’il defeendoit tous les jours de la montagne
j 6c étoit une heure ou deux fans revenir L
6c â mefure qu’il faifoit ce voyage il guérif-
foit â vue. d’ceil. On y prit garde , 6c l’an remarqua
que ce chien alloit fe baigner dans
une fontaine qui n’étoit pas loin de - la. La
Princeife voyant l’effet que cela avoit-fait ftir