Defcrip-
tion <fes Canes
fousteri
| V o y a g e a o L e v a n t *--
-icy •cê-.qu'*qa omt écrit queEques;
Yoyâgeürs, ôt en particulier Mr. ;Thévènot..
Entre les choies dignes de remarque ,.qui fe
trouvent tant dans La ville du Caire qu’aux
environs y êc même à quelques milles delà, 1e r'
Catàc omb.es ou Séputçhres fous terreyfont une.
desyîus cdn£dérable;sr& des’plus dignes de là.
recherche des curieux.C’eft: fur ces Caves fou^
terrajnçs que La.viLle.de. Memphis, & plufieura
autres lieuxdes environna, étoient bâtis ,com*
me. fur autant de voûtes x ainfi que lés Anciens,
L’ont écrit > St ces. Caves pafteht de beaucoup,
en grandeur & en beauté Les Catacombes,
qu’on, trouve à R om e
L es Ane ienjsÉgyp.ûe &s qui croyo Le n t l a Mer-'
tempfycofe* c^it-â- dire l e pacage des âmes,
d’un corps en un autre » avoient grand foin ^
non- feulement de bien embaumer tes morts y
pour lès garantir deiapoiurrituré & de La cor- ,
ruption ; mais iis tâchoient encore.de choihr
des lieux fecs & arides pour les enterrer ; pour
cela ils les me.ttoi.ent, nondans des endroits
ou les débordements du Nil pourvoient aller L
n i dans dès Camp agnes dé couver tes /mais du»
dans; des Fyramidès d’une éternellè durée , ou
dans dès Caves foûterraines bâties de pierres
avec un gr an d t r av ail, ou enfin dans des Grottes
tailléès dans le R.oc même, â quoy te terr
raLn du Caire & des environs fe trouva.très-;
ÈroÊ*e A
EST E GYP t E , S Y R I E'-.,». &C~. M
|)roprÆ,parèequéee n ?eft qu’un R^ocher qui elt
caché fousd-’èpailfeur d’environ un pied &.
demi de fable, (a) Lés lieux où l’on enterroit
cro ien t5 donc des Caves foûterraines , partagées
en plùfieurs appartements voûtez comme
de;grandes falles , ôt avectant de détours
qui alloient les uhs dans: les autres y qu’ils: ref-
Eembloient à de vrais Labyrinthes; {h)
Il y a v o ir, au rapport des AnciensiEgypr
ÿiens, une fi grande quantité de ces apparte-
A ij ments
( <* ) Là véritable raifôn
pour laquelle les’Egyptiens
tâchoient de perpétuer la
4ürée de leurs corps, par le
atnoy en. du, batime & açs autres
^recaétîonLS qgils ptè-
. jioient en- lés enterrant,
c ’eft ;qu’ils croyoient que
les âmes demeuraient auT
près de leurs cadavres juf-
qu’à ce que'la pourriture
les. eut confirmez i & que
dès qu’ils étoient corromp
u s , elles pafloient dans
d’autres côrps d’hommes
ou d’animaüx. Ainfi il faut
| joiùdre cesdeuxraifons ensemble
,îce que l ’Auteur n’a
pas aflez expliqué. :
- ( b ); Les! Catacombes é«
toient fans douté des Labyrinthes
plus ou moins fpar
f îêux, iuivant la dignité oes
familles qui les faifoiènt
creufer; & ce feméux Labyrinthe
de la Haute .Egypte
, dont lès Anciens ont
tant parlé, & dont on trouve
une defcription très-
çireonftanciée dans le troi-
fiéme. Voyage de M. Paul
Lucas » n’étoit qu’une Catacombe
mieux entendue
& infiniment, plus grande
que celles des particuliers,
ayant été bâtie pour fervir
de fépulture aux Anciens
Rois du païs ôtaux animaux
faciiez qui étoiën$;en vénération
dans cette partie de
leur Royaume : on; peut
confulter là^defibs l ’Auteur