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ferït-fait leur s spre fents, & qu on eût encore
affez long-tems converfé départ &c d’autre*, il
leur demanda * d’un air plein de-fiertc ,-comment
ils âvbieftt eu la hardieffe deiVÇ&it au
lieu où ilé tô k f à^u ô y ees Seigneurs répom-
dirent qu’étants amis du Grand Seigneur, ils
avoient la liberté d’aller & d evenirpar tout
où il leur plaifoit dans les Etats de Sa’Maut e£-
fe -, mais il leur repartit fietement yii le Grand
Seigneur lui-même yenoit icy , je le traiter ois
comme vous,que j ene dois regarder que comme
des Efpions,. & vous n’êtes venus icy qu’à
de de in d’examiner tout es cbofes.pour en aller
faire vôtre rapport au B alfa d’Alep , & nous
faire prendre s’il vous eft poffible. Vous e tc s
âuffî la eaufe, continua-t-il , de ce que je ne
p-uis rien enlever aux Turcs qui voyagent y
parce qu’en même-tems que vous prenez vos
furetez pour la conservation de vos biens ,
vous confervez âufîi ceux des Turcs par vos
Caravanes continuellesqui font toujours bien,
efcortées ; c*eft pour-quoy j’ay réfolu de vous
faire tous- pendre. Làrdeffus il fit appel 1er le
bourreau, qui v int aufïi-tôt avec des cordes
& du fa von pour les faire mieux couler. Ces
Députez* voyants cet apprêt lui dirent:refolu-
m en t, que s’il exe eu toit fur eux ce dont.il. les
imenaçoit x leurs amis enprendroient une telle
vengeance * que les Arabes s’en fouviendroiemt
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droient éternellement. La réponfe fut qu’il
ne fe met toit pas en peine de cette vengean-
ce i-qu’il iroiE contre leuris amis avec tout Ton
monde , &c qu’i l lès feroit tous pendre comme
eux > P en da nt ces di fço u rs,que lquesa utr es petits
Princes Arabes qui iécoient là prefents^
travaïMoienti à' un accommodement, difane
que cela fe pouvoir moyennant une fbmme
d’argent; £ ôc en effet c’.étdit le feulbut que ces?
fcele rats; s’éto ient p ropofé)cepe.n dan d e Prin-?
ce Miiheym faifbit. toujours, ferhblanc de fe
tenirrernTe à> fa première réfoiucibn ', &c infid
o it to u jour s fur.ee q u ’ilde s vou ldi tfa ir e pendre
: mais venant.à. fe relâcher s^il fî t fa demande
qui fut qttontlui, payât, v in g t mille
é eus. En fini T accord fk t ; fait rà trois m iile v à-
condition que le payement s’en feroit en argent
ôc en ce qu’ils avoient de plus grande
valeur fur eux v que du relies on> leur; lailferoit
leurs a rm e s e x c ep té deuxrpakes. de piflolets
qu’on prenoit pour le Prince hLilheym. Pour
faire ce tte fom me ^ il fallut. queces Seigneurs
Angl o is do nn allen ttau tcae qu’ils, avo m nt d’argent
monnoyéJ ;. les beaux harnois de, jleurs»
chev aux , ôc tout ce qui fe trouva fur eux; de
quelque:valeur, çnmmedès montreîii.dest*af-
fés d’ a r g en t, d ès h ah ît si, , ôc c.. parmi tout ce 1 a>
ils fer eut paffer aufli quelque .cuivre doré ; Se
W t e cette: perte ,ils eurent encore le déplais