. M i V o y a g e a u L ifv a k t J
de figure a peu. près ronde, taillée aufii dans
le Roc ,/ & pourvue d’un petit Autel fur lequel
les Prêtres Latins viennent quelquefois
dire la Méfié.
Quand nous fumes fortis de cette Caverne
nous retournâmes à Bethléem à deux heures
Ecole de aptcs-midy , où j’allay voir ïEcole de S. Jerome.
S- jerôme. une grande Place foûtenuë de quelques
eolomnes dans l’enceinte du Cloître & devant
l’Eçlifé. " . VBethléem
Comme je ne vouîois pas manquer de def-
deffiné par ^Iner ce lieu fi fameux dans l’Ecriture, je com-
menç ay d’y travailler le a<r. du mois d’Oéto-
b re , m’étant placé pour cet effet dans un endroit
fort propre. Le même jour je vifitây
pour la féconde fois le lieu de la naifiance de
Etat pte- Notre Seigneur , & le lendemain j ’achevay
âléem BC Ie defiein de Bethléem. Ce n’efi: aujourd’huy
qu’un fimple petit Bourg, qui eft marqué icy
à la lettre L. Il n’a que de chétives petites
maifons qui font habitées par des Arabes &
quelque peu de Chrétiens. Autrefois c’étoit
une ville de la Tribu de Juda , mais qui ne
doit pas avoir été de grande importance, comme
on le peut voir par ces paroles de Michée
5. 1. E t toy Bethléem d’Ephrat, petite pour être entre
les milliers de fuda , de toy me fortira quelqu'un pour
etre Dominateur en Ifraël y & fis iffuës fin t des jad is,
des les tems éternels. Et dans l’Evangile , félon
S. J e a n ,
EN E G Y E T E , S Y R I E , &C. z z y
S. J e a n , il n’efi: nommé qu’un fimple village.
JJ Ecriture ne dit-elle pas que le C h rijl a jie n d ra d e la
fimence de Davidy.de la ^Bourgade de Bethléem d'oùétoit
D a vid t Ch. 7. f . 42.. Elle étoit appellée Bethléem
de Ju d a , pour la diftinguer d’une autre
Bethiéem.qui'étok dans la Tribu de Za-
bulon dans la b afie Galilée, comme on le peut
voir j-ofi ip. 15 . Ét dans l’Evangile de 5 , M a ttk
£. <T. E t toy 'Bethléem terre de fada , tu n 'es nullement
la plus petite entre les Princes de fuda , car de toy me
fortira le conduëieur qui p aitra mon peuple d'IfiaëL Ce
que ces paroles femblent dire déjà grandeur
de Bethléem eft appliqué par l’Evangelifte;
uniquement à la naifiance du Sauveur , comme
il paroî t afiez par la fin du verfet. Les»
Chrétiens qui y demeurent gagnent leur vie.
pour la plupart à. faire de petks-Saints Sepul-
chres, des Croix,. des Chapelets, &c. qu’ils,
vendent aux Pèlerins. Ils vendent aufiï quelquefois
la forme de l’Eglife du S_ Sepulchxe
toute en tiè re , à ceux qui ont afiez. d’argent
pour en faire la dépenle * c’efl un ouvrage,
qu’ils font fort proprement, & iis favent fort
bien reprefenter cette Eglife, â-quoy ne cort-
tribuë pas peu l’occupation continuelle avec
laquelle ils s’y; appliquent. Quelques-uns fe
mêlent aufli du labourage,. parce que Je pais;
efi fort fertile. On y a au fii beaucoup d’oli-
Yiers <5ç de vignes , comme on. le peut v o ir
* / dansT