xfo' V o ya ge Au L e v a n t ;
fe à celles qu’on reçoit > c’eft luiaulïi qui a le
maniment de l’argent. La troiliéme perfonne
eft le Pere Vicaire, qui doit être un François.
Les autres Religieux font pour la plupart Ef-
pagnols &c Italiens.Ily a auflid’ordinaire quelques
François , mais peu d’Allemands.
Tous les Religieux qu’on y envoyé de l’Europe
font obligez d’aller demeurer dans le
lieu qui leur eft marqué parle Gardien , Lait i
Jerufalera ou dans quelqu’autre endroit de la
Terre Sainte, iBeîl faut.qu’ils y demeurent
trois ans , au bout defquels il leur eft permis
d ’en for tir , encore faut - il que ce fort aveu
lag rém en t du Fera Gardien | car s’il à, deh
raildns 'pour les faire demeurer plus long-©
te in s, il faut obéir fans contredire. Cependant
ils, vivent d’une maniéré fort frugale
car la plupart du tems ils ne mangent point
de v ian d e , à caufe des jeûnes fréquents qu’il
faut obferver, & d’ailleurs ils n o n tp a s grand
rafraîchiftement de poidon , parée que Jafta
ou Joppc , qui eft Iç Lieu le plus proche d‘oû
ils en puident avoir , eft éloigne,, de Jerufa-
Letn de dix« ou douze heures de chemin * &
quand on y en apporte , c^eft, comme on dit
vulgairement, pour la houche deiMonlieurj
& non pas pour tout le Cjouventi' Ce quifait
que la plupart Onr de Fimpatiençe de retour^
ner en Eftrope, & de reprendre la vie de leurs
Couvents,
kkT E g y Wmt p &Y k ï 3 y 'gré: zj%
Couvents, où ils vivent allurément d’une maniéré
plus agréable.
m TOUS lès Voyageurs qui viennent d’EuroK
pe^de quelque Religion qu’ils foieni-, vont
loger chez ces Religieux , fans f être pour*:
tant obligez, comme quelques-uns l’ont écric.
Car on a dans les Edats du Grand Seigneur
de même qüepàr tout ailleursm> la liberté,
d’aller loger où.l’on vèutf & û l’on fouhakte
d’aller demeurér èhez-lèâ Grecs* ouen quelque
niaifon bou fgeo i fe f per fOnne1ne s lé peut
èmp êchér. £ eneft do ne quepatcoûtü me que
des! Chrétiens d’Europe vont loger chez les
Latins f que lès Gréés vont chez les Religieux
Gréés y &, les vArmêniens- eHiàu^tre's Chrétiens
c h é k M a i s ; i l faut
■ayotiei en mèmè téms qu’on ne pourroit pas
ehoifîr undegémént pros commode ni plu&
àgregblé V- letééJ la ïëicëp cièo que béé Religieux
font -aux'^Péferihsy* fâhs'âvoi¥#gard #l'a:diffè.-
dê^Rëlîglë^i'ef^Mié qo’ilLautâvdùër
qu’on leur !eft fort oblige i dé leu r ^éivilkif
Çluelqhes - uns deux venaient tous lés loifs%
rile tenir compagnie pendant une heUté Wm
une heure & deihi# mais1 #S‘ïnè fâlfoiérit
toujours demander aup ar a v a nt s’ils ne m -in -
comniddéroient point1 i car ebakmé ils^ai-
“VOienë qaèrj’4tdiLtdû|ours occupé n, délKner;
dU: a? MMfeg ; ils ri’uUfâienb phs VOulu mé dé-*-
to u rn e r .