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C H A P I T R É L X X III.
Départ dé HJle de Chypre, Terreur Panique d toccéh,
Jîon d'un V^aijfeau Grec. Arrivée a Soettalia, grc.
\ T E voulant donc pas demeurer plus lông-i
1\ | te ms dans cette Ifle, je pris conge.de M.
le Conful, de après lui avoir témoigné ma re'-
connoiflance , pour toutes les civilitez que
j ’en avais reçues , je m’embarquay le loir du
4 5. May fur un petit vailfeau qui étoit charge
<de fel, de qui s’en alloic à Sâttalia. Comme le
tvent était contraire , nous attendîmes toute
la nuit qu’il fe levât un vent de terre- Nous
l ’eûmes effedivement deux heures avant le
îour , de aulïi-tôt nous partîmes, cinglant le
long de la Côte jufqu’au lendemain à deux
heures aprés-midy, que lè vent nous fut em
tierement contraire , ce qüitnous obligea de
nous mettre à Pancre apres, avoir avancé environ
vingt milles d’Italie. Environ minuit
nous remîmes encore à la Voile par un vent
de te rre , mais il changea cou t-d’un-coup, de
il prit un fi mauvais cours pour nous, de avec
tan t de violence que nous fûmes encore obligez
de jetter 1*ancre- Je me fis mettre à terre
pour aller tire r quelque g ib ie r, parce que j ’a~
vois
jr x E G Y p t e ; Syrie, & c. p r
rois un fort bon chien de chafle, dont Mom
ÊeurSovan Conful m’avoit faitprefent. Jedî>
nay dans le c.hamp;mémeoù jechafidis, m’étan
t mis a l’ombre de quelques arbres , de le
f0 t je me rembarquay.: Le. 18. nous eûmes
encore le mémevept. Le ,19.. nous partîmes-
avant la pointe du jo u r, &e nous vinmes fur
fes dix rheures â Ldmÿjp ou Lijmjol* quL elf un
hpurg qui à un petit Châteaux (Dm yi.vôiar*èi-
coreles ruines,des murailles dé l’ancienne
Ville. Par to u t, aux environs de-lâ^ ihy a plu-
fjeùrs Mines > particuiieremeiia de cuivre ,,
dont autrefois plufieurs vaiiTèauxfe venoient
ijia rg e r, ce qui a fait donner, à l’Hle de C hypre
le, nom de; l:Jjle de cuivre; Les Turcs ne
veulent permettre, à perfonne d’y travail*-
let» Q eft aux environs de, ce quartier que fe.
recueille le meilleur vin de toute Pille , de
ineme que quantité de câpres. Cette Place ell
agreablement fit ué.e; entre, plufieurs arbres.*,
de elle aboutit à Une belle Pi aine.. Nôtre def-
jfeijj étoit de continuer nôtre chemin 'fans-
jetter,! ancre l â , de. feulement de décharger
quelques hardes avec la chalouppe. Mais comme
nous apprîme s qu’ Il y avoir fep t Cor fai tes-
a BafFa, nous nousmîmesâP’ancre., dans Pim
tentioU; de pàftir la, nuit i mai$ lp. yent de7
vin t fi violent, que nô t re chaLouppe,. qu Lé toit
allee a. terre ^ ne; pût revenir nous jpirid’rë.
avann