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gardent au trayers que d’un oeil feulement*,
f la-inanipre des EfpagnolLas.
Pour ce qui regarde les Juifs, il n»y a,point
de différence entre leur habit celui des
Turps ? fi ce n’eft qu’i l doit m£& violet » &:
leur Turban mêlé de rayes bleues j ils font
obligez dp s’affuj ettir à.cette coulent pouretr.é
leconnus. Il faut fpulpmpnt avertit iey,,, que
les Perfonnes de diftinétion font bien plu$
proprement vptups aue celui dont pn a icy
la figure,.
Je l’ay reprefenté^ afin de faire voir tout
d’un téms quels font les Inftrumen,ts Amt ïjji
fie fervent dans les occafions de réjoui (Tance,.
£élui-cy n ’a que trpis pordes , & -il fe touché
avec un archet comme jun yiplon. Le oprpf
de l’Inflrument eft d’un bois n o ir, & les cher-
villes dont on tend les çprdes fo/it d’ivoire j
le fon en eft paffable.
Tes femmes Juifyes, comme on le voi t .dans
la quatrième figure, portent un bonnet noir
fort long^ pui eft enveloppé d’un mouchoir
blanc nu brun .» raye d ’or &c d’argent. Leurs
habits font ordinairçment d’.é.tone dp foyç
rayée, Lorfque je deifinai celle qui eft repr.e-
fentee içy ,.e.lle éjtoit aflife fyr lqn Sopha oq
plie fumait une pipe,de T ab a c , dont Je tuyau
jftoit .d’un roftsau d ’Çgypte, de lamê.mç forr
te que celles dont noqs avons parléçy-cley,ant/
P arm}
AEN- T Ö YÉ t E' f S Y R fWf f
P arm y les autres fingularitëz qu’on trouvé
Caire i on Vôit dàï&Ië^tu&s üné grande
quantité de Singes qui font inftruits à faire
piufieuis tours \ ils y font apportez par les
Mores, qubviennent avec- lés Car’avanes de
la M 'e c q u e& qui gagnent létir vie en divers
tiffaht les Pèlerins! Comme les Mores font
naturellement de grands bouffon s a & qu’en
cela leur naturel ne S’accorde pas mal avec
Mnftindt des Singés, cela donné bien du paffe
ténis aux Voyageurs. Ces Mores apportent
a’uffi dés Perroquets. J ’eufle bien fouhaite d’en
avoir quelques-tins V mais on en avoir apport
té fi peu Cette ariilée^ qu’on n ’en pouvoic point
trouver pour de l’àtgént ; dans un autre te ms
on le s a à fo rt bon marche.
Mais pour revenir aux Singes, comme c’eft
ün fujet fort propre à faire rire j fi l’on en fait
pair tout des Contes, on peut dire que c eft
principalement icy. Si la çhofe en valoit la
peiné’i on pourroit érirapporter quelques-uns
de mille qui s’y font *, mais jemecontenteray
d ’inferer icy Une avanture qui eft tout-à-fait
piaffante. Un jour que nous étions a table
chez le Conful T o ré lli, oïi vint à parler dé
l’addreffe des Singes ôc des Faucons. Sürquoy
lé Truchement prit la parole & d it, qu’il con-
noiffoit un Arabe qui àvôit un Singe qui n’a*
Voit pas fon pareil pour l’habileté. Ce ’ Singe V
f o m . îL H lorf-
Plaifaiitc
avanture
entre un
S^nge & un
Faucon.