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ments foûterrains, qui aboutiffoient les ans
aux autreSj qu tls/s’étendoient à quelques jmil*
les loin , & même jusqu’au Temple d* Amman
& à l’Oracle de Serapis > ee qui étoit d’une
grande commodité aux Prêtresjqui pouvöient
s’entre- communiquer, & aller les uns chez les
autres, fans être brûlez parles ardeurs du Soleil,
ou incommodez par les fables, (a) Deforte
que toutes ces grandes Campagnes fablonneu-
fes de l’Egypte étoient creufes par-deffous
& partagées en une infinité d’appartements
& de lieux à mettre les corps. Cela paroît fur-
prenant & même incroyable > mais ceux qui
prendront garde aux autres ouvrages prodigieux
des Egyptiens, & qui fe voudront donner
la peine de faire réflexion fur ce que les
Anciens Hllloriens ont écrit de la grande- ôc
très-.
( a } Il vâudroit mieux dir
e , pou r exercer pluscom-
modémént leurs fourberies,
pouvants fans être
Vus s’entre - communiquer
par cés conduits foûterrains,
ôc prendre des éclair-
cififements fur les perfon-
nes qui venoient confulter
leurs Dieux, afin de rendre
des réponfes plus pofitives.
Cë quë l ’Ecriture Sainte
rapporte à ce fujet des routes
fbûterraines que les.
Prêtres de Bel avoientprâ*
tiquées pour venir enlever
les viandes •qo’ôn offrbit à
cette Idole , ainfi qu’on le
lit dans le Prophète Daniel,
ne iaiilè aucun lieu de douter
de ce que /’avance icy.
On trouve dans l ’Hiftoire
des Oracles de M. Vandale
plufieurs exemples femfâla*
blés.
E N E 'é;Y:P.LT- $ g# $ y E. i e 7 W m j
très-ancienne ville de Memphis, ôc delà mul*
titude prefque infinie do ce peuple, ne trouveront
point cola- impoffibie, Outre que,des
Auteurs Arabes diïerit que la ville dè Me in-?
phis a eu autrefois communication avec celle
d’Heliôpëlis, par un chemin foûterrain ,: ôc
même quipaffoit par-deffous le lit du Nil.i
T a plûpârt des habitants du Bourg de Sa-
car a, , qui eft le plus proche de ces Caves des
M om ie% à t ro i s bonne s heurés dèsiPy r am i de s
ôc à fe.pt ou huit du Caire , gagnoient autrefois
lédf- vie i comme ils le fonr encore au-
jourd’huy quand l’occafion s’en prefente ) à
creiifer ces Gaves fépulehrales & à en tirer les
Momies s pafce>que le labourage n’eil pas capable
de ies%ntretenk>ym caufe delaffér*ilit.é
du terroir , Ôc c’eft pour cela que quiconque a
affaire dédèiir fervicC, les. p eutfort aifément
employer pour quelque argent qu’il leur donn
e , foit à fçfaire -pareux daqa jes
Caves qui font déjà, olive rtes^ pour les aller
vi fit e r , fo i t p o ur e h fa ir-eo u v ri r d e nouvetr
lés dans le fable qui n’à'point encore été.re-
muq. Car ces p av e s, qui n’qpft jamais été découvertes
, fan t telle me.n t cach ée s fous le fable
, qt^il n’y a point;d’étranger , ni même
d ’habitant du païs qui put favoir sTl y a des
Momies làr dg ffo u & a p re fe n t ç e s Caves le trouvent
un peu plus rarement , -parce que. les
étran