fltï% V oyage au L evant ?
blés V 8t elles paroifTent encore fi foperbes ;
quoy quelles foient en grande partie ruinées,
qu’il n’y en a point au monde qui leur ioient
Comparablesr : ? ' ’ t ' ‘ ,v/ / J
Les grades Tours * quarr eus qui y on t ete
batiès pour les defFendre, ôc qui font aladi*
fiance de deux cents pas les unes des autres,
bé caufent pas moins d admiration. Mais fi ce
qu’on en voit par - dehors attire les regards
des fpe&âteurs, le dedans n eft p as moins digne
de leur curiofité. Je fois-entre dans quelques
unes | 8c j ’ay remarqué qu elles fonctou-
tes bâties d’une maniéré differente; C’elt ce
qui m’a obligé d’en donner trois reprefenta-î
lions, telles qu’on ies peut vo ir icy . Elles ont
communément deux voûtes l’une for l’autre ,
qui font foutenuës par quelques Colomnes qui
font élevées au milieu. Ces Tours, quoy que
d’une ftru&ure differente dans leurs divers appartements,
ont pourtant cette conformité y
quelles ont chacune un Puits ou Citerne»
comme j ’en ay reprefonté un éleve au-deffos
de terre à coté droit au bout d’un pan de muraille
qui eft rompu.,
D a n s laderniere de ces Tours que j. ay defo
finées,je trouvay la Colomne au milieu d une.
quantité de pièces comme autant de tranches
rondes mifes les unes for les autres , autour
defquelles il y avoit un degré a limace oui °h
* voit
t N E G V P TE , S YRI E , &C. IZ&
voit encore quelques degrez qui font demeurez.
. . • ,
g Chacune de ces Tours, qui avoient au haut
une platte-forme de plus de vingt pas en tout'
fens ïpouvoir contenir un nombre confidéra«
blè de perfonnes armées, & fan s.doute qu autrefois
la ville pouvoit par ce moyen faire Um
grande réfiftance. Car: les murailles de ces
Tours ont plufieurs pieds d’épaiffeur , & il y
avoir tout autour des e mb r a fur e s 1 ar ge s p ar r
dedans, mais qui alloient en étrecifTant par-
dehors , comme on le vo it dans une des figures.
C’eft dommage qu’on n entretienne pas
ces ouvrages 4 car fans douté que ces Tours
qui environnent La ville étoient, jutant de
boulevarcs. I ! M ■ ■ ' - - '
< J e n’ ay j am ais vu nulle part de plus belles-
ruines ,• car on y en rencontre de tous les co-
te z , 8c l’on ne fauroit prefque fe; tourner que
la vfië ne foit toujours frappce de quelque
nouvel objet. On peut juger par les deux,dont
je donné icy le deflein, de 1-abeaute de tout le
refte. f - • . .
Pour ce qui regarde L’étatprefent de la v ille
d’Alexandrie, e lle eft p ar - dedans pr efque
toute ruinée 8c fans batiments ,*n ayant, que
quelque peu de maifons qui font habitées. Otï
y Voit encore 1 ’Eglife.de S. Marc, qui eft.pof-
fedéepar les Chrétiens.Gophtes. Ç’étoit au-
.f-i-,, . trefois
Qua»fité
de belles
ruines.
Etat pre-
fent d’Alei-
xamlrie.-
Egfifor dfe
S.- îjlaîCr