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-taine un ancien b âtiment, qui femble avoir
■été autrefois'une ^g lifë. De-là nous traver?
•famés la montagné, 6c nous -y in mes enfuit©
dans une Vallée. Je troüvay aux environs de-
lâplufieursreftes de bâtiments,dont quelques
uns font prèfque tousonfevelis en terre. Environ
neuf heures nous nous arrêtâmes au?
près d’une fontaine. Cette Plaine ©toit en
plusieurs endroits couverte d’eau, au travers
de laquelle il falloit que nous p afl allions i ‘ A
quatre heures après-midy nous continuâmes
nôtre chemin , '6c dans peu de tem-s nous ar-p
rivâmes dans ia montagne, où nous nous an*
rétâmes âùprè-s d’une fontaine.
Le 13. nous repartîmes une heure avant 1©
jo u r , 6c nous pafîâmes par un allez grand lieu
où il y a plufieursTours, 6c nous vinmes en?
fuite dans une plaine où l’on voit une efpecç
de Lac, ôc de-là nous vinmes à un Bourg où
nous nous arrêtâmes c’étoit là que demeu>
roit mon guide. Et comme nous avions laif-
fé la Caravane derrière nous , nous fûmes
obligez de l’attendre là , parce que ;le réile du
chemin n ’ell gueres fur. Ii y a là aux envi?
rons plufienrs Villages, 8c on y recueille tou?
tes fortes de fruits, fur-tout des amandes, des
cerifes, des noix,des pommes, des poires 8£
du rai lin.
pepen 4 an t je m'e nnu y ois b© aucoup d an s
EN Ê G Y P T É , É Y K l t ; V i f
ce lieu , parce que je n ’olbis fo rtir, dans la
crainte que l’Aga ne m’extorquât quelque ar-
g e n t, comme mon guide.m’en avoit av e rti,
& que cela m ©toit arrivé dans quelques autres
endroits.. Car c’cft la coutume de cesOf-
ficiers de la Porte d’obliger, à tout le moins,
les Etrangers .qui palfent par les lieux où ils
commandent, de leur faire quelque prefent,
qui çonlifte d ordinaire en quelques livres de
tabac, de caffe, ou de chofes femblables.
: Le 15 î ;la Caravane étant arrivée, nous nous
i°ignimes a elle, 8c nous partîmes à trois heu-
fCs-apres midy. Le foir nous nous arrêtâmes
dans une campagne auprès d’un beauruiffeau
d’eau claire.
Le 16. nous partîmes d e -là deux heures
avant le jour , 8c après avoir pâlie quelques
Villages,, nous nous arrêtâmes à huit heures
dansun champ, à l’ombre de quelques arbres
auPrcs d’un ruiiïeàu qui couioit doucement.
Nous y fûmes jufqu’à deux heures après-mi-,
dyy, que nous remontâmes à cheval 5 mais,
nous n ’étions encore gueres avancez , lors
qü un ferpent fauta contre nous. Je pris aulïi-
tot un piftolet, 6c je tiray ù. heureufement,
que je frappay la bêre 6c la tuay. Les Turcs
en furent étonnez, ôc ils mefurérentje Serpent
qui fe trouva long de trois à quatre pieds pour
H moins. Pendant tout ce jour là nous renr
Tom- IL Xxx çontrâ