"Vo y a g e a u L e v a n t ;
jufqu'à la ceinture. On les promena dans cet
état fur dés chameaux par toute la ville juf-
qu au Château, où on leur coupà la tête. Tous
les jours fuivants on en W mourir quelques-
uns de la même maniéré. ;r~
Cependant il arriva quelque ehofe d’ex-*
traor'dinaire. Un de ces miferables condamnez
à là mort , paifant par-devant un dei Âgé
de Mahomet à qui il avoir fauve la vie dans
une certaine oCcahon, lui cria, Ne vousftuve-
ne^vous point d'un jour que je <vous jkuvajy la wierî
( lui marquant en meifte - terris où cela étoifc
arrive ) il ejl à preJenten<votre pouvoir de me-conjèr*,
Ver là menm V Aga l'ayant récoiinu demanda
fa grâce au Bafl/a, qui la lui accorda dès qu il
eut appris la choie * t,&t ù4 Piiiifcàtft* il-fût' tlèd
•du fupplice. ,i<e> ' ' e
Quand on les eur tons fait mourir , de la
maniéré que nous venons de difer, le Prinde
Milheym fut envoyé a GoOjfîantinoplé avee
les têtes de fes Compagnons, dont les principales
étoient embaumées. Quand il fut amené
devant la Tenté du Grand Seigneur , îl le regarda
herement , en drfant que cet homme
ne valoir pas la peine qu’on lê lui ehyoyat >
& donna ordre qu'on lui coupât la tête ^cé
qui fut fait fur le champ-
C h a i
% N E G Y P X E > S YR t E , (g^c. $19
C h a p i t r e JL X V III.
Dejcription de la ‘■ville de Tadmor, ou Palmyrc,
ÊOmme j'ay fait mention au Chapitre
précèdent de la ville de Tadmor, je fe-
ray icy une digreffion afin de donner la dek
cription de cette Ville, quoy que ce que j ’ay
a en dire ne.foit pas de moy, mais d’un autre
de qui je l’ay emprunté.
Apres que.j’eus quitté la ville d’Alep, l’ini-
tnitie qui avait régné long-rems entre les
Arabes fut appaifee , & par ce moyen les
•francs eurent occafion d’aller v o ir les fuper-
J>és Monuments & les anciennes ruines de
cette Ville» Entre ceux que la cutiofité attira
dans ces lieux, il y eut un Seigneur Anglois
nomme Guillaume Alifax qui fe donna Iapei-
ne de faire une exaéfce defeription de l’étaç
prefent d eeértçfaineule ville y &c c e tted ë f-
•rip.tion m’étant tombée entre les mains, de
même qu’elle fe trouve dans lesDiflertations
Philofophiques imprimées en Angleterre au
mois d O c t o b r e p 5, j ’ay cru que le publïç
me fauroit quelque gre de la lui communi-
quer. Je la donne telle qu’èlle a été mife âù
jour par l’Auteur * & comme le favant An-
B b b ij glois