I fÜ V oyage à ü L e v a n t ;
toit enfin*, que Moniteur l’Ambafladeur fttftin
Coljerf lui avoit ;ecrit ,à 1 ui- m êniieik%G§f uj et*
ôç que lui qui étoit Gonful & Miniftre d’Etat:
de Hollande avoit fai t p 1 u fi e u r sré fl exio ns la-
dé/Tu s. Voilà-comnient l’affairefopaÆTâ ad’e-
gàrd dé cès deux Meilleurs. Pour ce qui regard
de les autres amis que j ’avois, la plupart demeurèrent.
< fermes dans leur première pré*?
vention , & ne, fe,voulurent point rendre,
quelques raifons queje leur alléguaffe, tant
il eft difficile d’arracher de i’efprit. ce qu’on,
s’y eft une fois unis mal-à-propo s.. Cep en d a nç
j ’.étais.devenu le fujet ordinaire des con ver fa-«
tîo n s, Sc tantôt on le mocquoit.de moy Sc de
ceux qui prenoient mon parti, tantôt on me •
deffendoit avec- chaleur. Enunmot , ,1a chofe
alla fi lo in ,. que je dis tout ouvertement ,.que :
fi quelqu’un vouloir foûtenir que je fufle ce
Corneille de Bruy n qui avait attaqué le Pen-r
fionnaire de Wicx je le .prenois pour un malhonnête,
homme „ que j ’aurois beaucoup de
relie n t i m en t contre ceux qui continu croie ne
à attaquer ma réputation par cettecalomnie*.
Sc que fur. ce chapitre., je n’au rois d’egard
pour perfonne, quel qu’il pût être, Et à dir,e
le v ray , fi la chofe fût allée plus lo in , il eût
pû en arriver dn malheur.
Au relie ce ire fut pas ! Smyrne feulement
que cette affaire me donna du chagrin. Car
peut
E g ÿ p t * e ; , S V r i e ~ 0 $;
péu de tems apres que je fu s a rriv é à Venife ,
où. f ’allay de Smyrne-'f comme je le diray
b iem tô t, ôc que.jè ne peufoi^plus a cetté afi
faire;,- il arriva que m'entretenant un jour
avec un honnê te homme qui é té k de 1 à May e
comme moy-,.- Sc mon bon amy-,- m la c on v er*
fatiométant venuë à toniberfu#Ce qu’il arri-^
ve quelquefois que/jott-ell pris-pour ce qu’on
n ’eftpas #j©flui féëkay-fiir- tfâêùpèvffr comme
quelque- chofède furprenant, ce qui m?étoie
arrivé.àSniyrne ; il me répondit aufli-tôt que
la-même chofe fe difoit à Venife, Sc- que ç’a^
voit aufli toûjours-été fa*penfée,-parce que
des mon arrivée cm Lu i- avo ir parlé de cela -
comme d’une v érité confiante 3 & qile je pourvois
bien mîaftûrer que- tous ceux qui m è ;
connoiffoient. av a ien t la mêlée;penfée- dé-
moy. J e fus fo rt é to n n é , Sc- je Gommériçayd.
penfe-r féjieufe-ment à moy. ^ c a r comme j ’ax•
vois pafle beaucoup dè terns en Italie ■,< Sc qué:
jfe fçavoisibien qu-il pouvoir arriverde-telleique
dansdes' Etats du Grand Seigneur y jè te--
lolus = de-fâire venir une atteftatio« du lieu de
ma’ n aiflance-, afin de £ pouvoir convaincre
tous ccuir q ui en Voudroient douter. • J e là re--
çus bien- tôt apres , Sc je- la mOntrajr'à: tous;
mes amis à Venife , ce-qui difliparous leurs-;
préjugea. Et comme je-fouhaitois aufli dénie;
jjuftifler