j$ - V O Y A G E À U* L -E V A N T f '
avant le m atin , &; le vent étoit alors fi contraire,
que nous fiâmes obligez de demeurer
I I jufqn’au 2.3. & même ce jour-là il nousjut
•impoflible de doubler le Cap, & i l fallut encore
jetterl* ancre.! Cependant j ’allois me divertir
à la ehafle , & je paffay ainfi le tems
qui miauroit fort ennuye fans cela.
Le 2.4. nous partîmes dès le matin par un
-calme, & nous p affames le Gap Bianço, mais
ia plupart du ternes en nous aidant des rames
avec une Barque devant nous ., & no.us apper-
çÛmesBaifa. Le foir le;Yën.teomm&nça à ftàl*
chir ; mais par la m.ai-habileté de nos Mate-,
lots. Grecs nous ne pûmes,entrer dans le Port,'
Sc nous fumes obligez de jetter l’ancre à douze
milles de cet te Place. :
Le^ij. un peu devant le jo u r, nous nous-remîmes
à la v o ile r mais quand nous fumes ve-
galfa. nus, près de Bajfa, , nous eûmes un fort grand
.câline » deforte que nous fûmes encor© obligez
de mettre une Barque devant notre vaif-
feau , & de le faire tirer à force de rames >
afin d’entrer dans le Port, [ a ) ; Vis-^à-vfs duquel
; ^a} Baffa , ©u PapTiànoüa.j t aujourd’lruy par des 'Cliré-
fur la.,'^ôtç. p.cçidentale F tiens Grecs, dont l’Evêque
de.l’îflede t^ÿprê'i*àyect rëifÉSuffragant de l’Atene-
un -diâtêâu & un Port de ‘ v^bfié" •de’"ifl|d(îéi.'/ L’ân-
Mer près du Cap de Crufo- | GiènnéviMëde'PkphîoÿétOît
co , vf^visif|pecûes-lû^ J à fept liquesd^là*
Ûes&leilis. Elle eH habitée X
EN, IE G Y P T E1 - S Y R I E > f % j g
quel il y a deux petits Rochers. .Après-midy.
je defce-ndis à.terre &: j ’allày voir cette Place
qui e ft fi t u de fur le bor d de,l a me r , au mi lieu
de quantité d’arbres-, parce que la. plupart.des
maifons ont .des• Jardins , qui font, comme
nous lavons d i t , tout plantez de meûriers.
,, Je trouvay là quelques vië'Ùx reftes de plu-
0 Leurs Eglifes‘> & entr’autres une qui eften-
core affez entière , appellée S. George, ou
les Grecs font leur fer vice.; Qny. voit en-
Core quelques peintures., i
33 Affez près de cette E.glife on rencontre
r93 trois grandes Colomnes qui; font debout,
mais je ne pus comprendre à qiiôy elles
„ avaient fe rv i, ni fi'elles avoient été d’une.
JS Eglife ou de quçlqu’autre bâtiments f
„• Sur le bord de U mer il y a un Fort, fous Ie-
p} quel fe rendent tous les yaifTe.a.ux , afin de
„ pouvoir ; êtretdeffendus par fon canon. Le
p3 vieux Château efl auprès fur une montagne,
,, mais il eiffort ruiné , lesrhab'itants affûrent
que c’eft aux environs d.e-là qu aptélaPri-
p3 fôn de >$. P aul. t
* „ Dans les montagnes qui font la .autour on
M 1 touve pi ufieurs Di amants ;, qu’on : appel le
33 a u fli Diamants.de Baffa.,centre lefqnel$ il y
p3 on a. quelques-uns qui font-fort be-aux.. . v
Le 2.6. a la pointe du jour , -nous partîmes
iâvec ùn v e nt allez favorable 0 qnoy qu’un peu'
X 1t T foible