z 6 i V o y a g é a u L e v a n t ;
je croy qu’encore que nous vivions dans un
tems où il femble que beaucoup deperfonnes
fafl'ent gloire de ne croire que peu ou point ,
peut-être pour cette feule railon qu’ils veulent
fe diftinguer par-là du commun & paffer
pour des efprits-forrs -, je croy , d is-je , que
l’Athée le plus déterminé nepourroit s’empêcher
, avec toute fa réfolution affedfcée , de
fentir la même émotion Si le même ferrement
de coeur, (d) - • - ; ÏPt : fi
:.(* ) L ’Auteur avoîtajoû- !
t é , apparemmentpar quel- I
que préjugé de fa Se£ie, fe I
ne veux pourtant pas dire par-
là, que ce foït l/entablement là
le Sepulcbre de Notre Seigneur,
Mais y eut-il jamais de
tradition plus'fur e que celle
là. L ’Evangile ne s’exprime
t’il pas clairement'
fu r ie lieu de la.mort & de
la fepulture du Sauveur! Et
les Chrétiens, qui, malgré
les révolutions differentes
qui font arrivées"-dans la-
raleftine j ne l ’ont jamais
abandonnée , W ont toujours
regardé ces Saints
•Lieux avec une grande vénération
, ne font - ils pas
une preuve Vivante con-v.
tiiiüelle de 'ce fait T Sainte
Jiefene , mere du Grand
Conftantin, n’y fit-elle pas
conftruire dès Monuments
qu’on y ‘vólt eqcöffe ‘ au-
jourd’huy j Petit-on montrer
un fiécle depuis ia.mor t
de Jefus-Chrift ,ôù le ,-zéle
pour dés lieux fi refpeéta-
bïes, où fe font accomplis.
lés plus ■ gàan ds- Myfie-
nes de la; Rêiigîe® & ait été
ralenti, malgré les guerres
$c lés- autrésmalheurs qui
ont fi fou vent défolé- la
T erre Sainte 5 Et hedoit-on
pas regarder comme une
marque fenfible de la Providence
, que lésTurcs-qui
font les martres du pars*. &
qütregardepcles Ghtétîens
comme des - Infidèles*}- les
ayent toujours lailfé en pof-
feffion de ces mêmes lieux!
C H Ar
Mm E g y p t " e j S y r i e j <&c.
G H A P I T R E L V
Pepriftiort dela vifte de ferufalent. Particularité^
touchant le Cloître de S. Sauveur y. & les Religieux:
fui y demeurent ordinairement. Rançomement des
Turcs a l'égard de ce .Cloître. Frais qu'il faut faire’
four le rvqyage de U T erre S ointe. Rops, &: Olives ■
de bois y de ÿ ericko.-
ri P R e’ s 1 adefeription.que nous venons
j* J ~ \ dedonnerde$SaintsLieux,Jl eft jufte
jo- que nous difions quelque jchofe de la ville v.
v-dc. Jerufalem.. ( a :)r
>y Cettè ville Capitale de la Ju d é e , & qui Situation
ri a ete II çelebre autrefois, eft lîtuée dans un j|| Je*uf«£<-
de montagnes ôc fort lec* qui ne ptq-. çm”
s» duit rien du tout , étant fort llerile d trois
» o u :
‘ ( a ) Je dois avertiricy-, 1 aufii très-utiles L ceux qui
Une ibis pour toutes , qu’pÀ liront ce? Voyage^ 8e j en*
peut tirer de grandes lu- j atirois tiré plufieutstemar--
niieres du'nquye^û:Di£fion- l ques^c mais comme ce&ex--
iïàité; de la Bible du R". P. Jcellent Livre efi: à ,prefen%" -
€almet pour tout ce qui I entre les mains de tout le-
regarde la defeription des I monde îi on pourra le pon»-
la Judée & I fulter , & jeconfeille aux
des environs ; les plans & ! Lecteurs d’en faire* ufage
ms figures qu’il a mis dans j'dans cette partie du Voy#-
ce t ouvrage peuvent être I ge..