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l’Ifle de, Chypre:.. Il arriva dans cette Ifle l’an-
née 166%. qu’il y eut dans tout le païx^mais
principalement aux environs de iF arm a go u Ile
une fi grande quantité de Sauterelles., que
quand elles fe mettoient à v o le re lle s, re fie m-
bloîent à une nuée.obfcure., au travers de laquelle
les rayons du Soleil pouyoient à peine
le faire voir. Cela dura environ un mois, auquel
tems le BaiTa ordonna a tous les gens de
la campagne d’en apporter chacun par tète
une certaine mefure pleine dans fon Palais à
N ic o h è e n fui te de quoy il fit faire quelques
trous en terre hors de la v ille , dans lefquels
on les jetta^ & on les couvrit de terre afin que
leur puanteur n’infedtât point Pair, Cependant
les Grecs .firent pendant dix jours des
Procef*
( On fait que M. le
■Clerc à ingénieufement ëx-
pliquéla Fable desHarpies,
qui defoloient le vieux Phi-
née Roy de B ithinie, par les
ravages que font ces Sauterelles
, qui caufent fouvent,
par leur voracité & la puan-
teu r'qu*ellés exhalent après
qu’elles font m ortes, la famine
la pelle, & qu’on ne.
publia que les Harpies a-
f-oient été chalfées de la Bi-
fh in ie , par Calais& Zéthës
.enfants de Borée, que pour
marquer, que le . vent de
Nord les avait entraînées
jufqu’à la Mer .d’Ionie où
elles périrènt. En effet»
quand le vent peut pouffer
. i é s . Sauterelles; julqu’à, la
Mer , o n en pli,bien-tôt délivré
,. parce que ne pou-
I vant pas v o lé r long- tèms
fans fe répofer ■> ellés font
bien-tô t fubmergées* On.
peut lir e ‘Ce que cet Auteur
à écrit fort au loriglà deffus
dansië qu ât riéme T orne dé
fa Bib. Uniy.
e n E g y p t e , S y r ï e ; & c..
Frocefliofls &: des prières pour être délivrez
do ce fléau. Et on pbrtoit une Image5 de la1
Vierge Marie, avec le petit- Enfant Jefus en-
êile fes bras,qu’on dit avoir été faîte par S.Lucy
Cette peinture eft ordihairenrenc gardée dans
un Couvent nommé ChiSoy 'cpù. a dans? fa dé-
p en dan ce - environ qua t re cent si Galo y é fs ?
dont on envoyé- une partie tant en Mo'fcoviô*.
qù’ailléfirs pour farie Je lervice,.- ■
Ce Mon aller e eit bâti far le Mont Olympe,,
qui efi: la plus haute montagne d e to u te llfle i
Quand on ÿ manque d'eau /c e qui arriye Ibrs
q^u il aète lông-tems fans pleuvoir, on apporte
en grande cérémonie cette Image hors: di*
C lo itrev .^ -enfuite on la hier fur tin théâtre
élevé d’environ vingt degfez, le vifagetoûr-
nqduPeoté qu'ils attendent la pluyévjll arriva
donc qu’un jour qu’on avoir fait la même
cérémonie a l’oceafion des Sauterelles , &
qu on avait placé l’Image fur un lieu élevé,
Mjparut aüifi-tot une efpece d’oifeaiix, qui ne
refiembloient pas. mal à d'e* Pluviers i ils fe
jettèrent fur cés infééles ôé én mangèrent une
fort grande quantité.. Outré cela , il- arrivé’
que le:leh de m a in, lo r fq ue les Sauterelles co m-
mencerent à s’élever
dh Soleil ? . iî fe l-evà-'uln grand vent de terre
qui lés emporta y C o ni m e:Weft d â hbu t um e', &
"âv'àLht, que.vers-le fôir, eommeelles n*aVéibnt: