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plus de force pour fe fou tenir , parce que la.'
chaleur du-Sol£iLé$oît palfée , elle? tombèrent
tou tes dans la mer &.fe noyèrent, ce qui
parut quelque-tems après., lors qu’un yent.de
Mer les pouffa par monceaux.yers le rivage ,
& ainfi l’Ille fut délivrée de ce terrible fléau»
On ajoute que ces oifeaux ^ qui. ayoient mangé
les Sauterelles , n’avoient jamais été,vus
auparavant, ni ne le furent depuis, & que le
B alfa fit deffenfe, fur peine de la vie, d’en tuer
aucun.
J ’ay vu moy-même, aux environs de Ni-,
cofîe, une grande quantité de.ees infe6fces,
j ’ay remarqué que les lieux qu’elles avoient
broutez étoient aufli brûlez que fi le feu y
eût pa.flé; & même à chaque pas que faifoit
mon cheval, il en écrafoit dix ou douze» J ’ajoute
à ce récit une chofe, qui m’a étéafl|iré,e
par diverfes perfonnes * c’eft qu’il vient d’Egypte.
de te ms en te ms de certains oifeaux
qu’on appelle en Arabe Gon, qui ne reflem-
blent pas mal à des canards , excepté qu’ils
ont le bec pointu ; ces oifeaux mangent les
Sauterelles, ôc les empêchent ainfi de faire de
plus grands dégâts. On dit la même chofe des
Cicognes»
On n’a pû dire jufqu’à p refen t, avec quelque
certitude , quel eft. le lieu où elles s’en
vont lors qu’elles nous quittent. Je ne voudroiç
• e ** E g y p t e ; S y a i e ; & c: &©&
<ïrols pas avancer comme une vérité indubitable
ce que je vay dire ; mais on m’a aflùré
qu a (fez lo in , de l’autre côté du Jourdain, eft
le lieu où elles fe retiren t, dans un lieu que
les Grecs appellent hrimo , comme quiîdiroic
Je lieu defert. C’eft un endroit o ù !l’on ne va jamais
/p arce qu’il eft plein de broflailles , &
'qu’il y lait très-grand chaud. Elles vont là au
ni ois d’Qdîrobre^ &c reviennent icy au mois
de Mars. On prétend aufli qu’il y en a qui fe
retiren t en Egypte.
C’éft dans Cette Ifle de Chypre que fe trouv
é la pierre Amumthus 9 dont on afçû autrefois
'faire du flh & de la toile & dont on dit
q u ’étoient faits lesj fàcs où l’on me t toit les
mèr tsI avant que dedes brûler -, alin d’en con-,
ferver les cendres.. Car comme le feu ne con-
fumoit point cette toile , mais qu’il ne faifoit
que la mettoyer te la blanchir, la cendre s’y
pouvoir fort bien co n ferver , pour être mi Ce
en fui te dans des vafes de pierre qu’on appel-
loir des Urnes. On en faifoit aufli.du papier,
qui avoir cette propriété , que . lors qu’on
vou'loit effacer ce qui étoit écrit delfus, il né
falloit que le jette rau feu , d’où on le retiroic
fort net. Mais la manière de faire cette toile
& ce papier eft perdue. La couleur de cette
pierre eft un verd obfcûr qui eft un peu lui-
lant. Quand on la tire en fils, elle reflemhle
Tsm îL " S ff a dut
Pierre dont
on faicdelà
toile & du
papiér.