«8 V O Y A G E AU.Le VA N f Ç - K
faire accroire aux Lecteurs $ mais que bien
loin de rien dre leur relation fufpe&e, elle ne
peut fervir qu’à nous faire ajouter plus de foy
a .ce qu’ils ont écrit,
j Telles dit qu’il à trouvé ces fources au milieu
du Royaume de Cjjojam > le P. Pais les marque
aufli dans le même Royaume, & cela dans
la partie Occidentale. D ’où, nous pouVotis
conclure que ce font les mêmes fources qiie
Ptolomée a décrites , Sc qu’il dit couler dans
le Lac Occidental du Nil. Telles place ce
Royaume à douze degrez au-delà de la Ligne
Equinoétiâle ; & tout de même nousrrouvons
dans les Cartes de Ptolomée , qu’à douze degrez
au-delà de la Ligne font lesmontagnes
de la Lune, où l’on dit que le Mil a fa fource
qui vient des eaux de neige. Comme aufli le
Royaume de Çojam eft marqué. douze degrez
au-delà de là Ligne dans les Cartes de Viflchpr^
quoy qu’on n’en yoye rien dans celles de San*
fon,.
i Ces fources font,lelon le P, Pais,dans la Province
de S ah al a , que Telles appelle Sahakala:
mais il eft aifé: de voir que l’un t u l’autre l’a
mal prononcé , ou que le P. Pais l’a mis par
abréviation,ce qui eft un ufage.fi commun que
cela ne doit faire aucune peine. i
• Ces deux Auteurs .remarquent que dans le
fieu où font ces fources il y a plusieurs, arbres *
en Eg y p t e , Sy r i e ,. 89
car Telles dit que le champ eft plein de petits
a r b r e s , ôc Pais remarque que dans la fource
qu’il fonda, la picque dont il fe fervoit s’a rT:
ré ta entre les racines des arbres.
Telles décrit ces fources comme ayants été
trouvées dans un champ environné de hautes
montagnes -, Pais nous les reprefente fur le
fommetd’une Vallée^ lequel fommet fait une
efpece de Plaine toute : environnée de montagnes.
Mais Pais remarque aufli que cette
gr ande Plaine eft fur une montagne qui eft afir
fez àcceflibLe du côté du Nord ( vray-fembla-
blement parce qu’on y defcend des montagnes
de la Lune ) mais de três-diifieile accêsdes autres
cotez.
T elles a trouvé ces fources dans un petit Lac,
large en quarré d’environ un jet de pierre ,
plein d’arbrifleaux, dont les racines font tel-
lement entre-lacées les unes dans les autres,
qu’en été on peut aller deflùs. Vray-fembla-
blement Telles les avùës dans une année plus
humide & dans une autre faifon que Pais j car
quand ce dernier les vit l’eau n e débordoit
point par-deflùs l'a fource : mais il remarque
auflique., quand il fe trouva là l’an ia i8 . c’é^
toit une année d’une grande fe cher elfe y & il
remarque encore exprèfletnent que le circuit
de l’endroit où font les „fources a la forme d’un
petit Lac , de l’étendue d’une pierre jettpe
Tom. I L ............... M avec