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fe , il Faut compter les Arabes & les Juifs ;
comme leurs habits font differents de ceux des
autres, Sc que même je me fuis donné lapei-
tie de les deflïner, il faut que j ‘en touche un
mot icy. Les' Arabes vont ordinairement vê*
tus, comme on les voit dans la première fi-,
gure» Ils ont là tête couverte d’un voile dé
foye noire rayé de fil d’o r , & qui d’ordinai*
te eft orné de quelques houpes de la mêmô
foye* Les gens du commun portent ce voile
d’une étoffe plus, finiple.. Ils en laiffent pen^
dre un bout, ou fur la poitrine', ou fur l’épau-*
l e , fuivant qu’ils jugent que cela a meilleur
àir* ' ! p ■ y r
Pont les femmes, elles ont fut la tête uné
efpece de forme de chapeau p o in tu , qu’elles
enveloppent d’un morceau d’étoffe noire ou
b rune, rayée d’ot oü d’argent : leur habit eft
de la même couleur que celui des femmes,dô
T urquie, & la parure en éft differente, félon
le goût ou la propreté de chacune. O rd in a l
rement elles ont à leur v e lie , ou robe de def-
fus, un rang de boutons, qui font alternatif
vement l’un gros & l’autre petit i le gros eft
ovalè', &: le petit tout rond ainfî qu’on le
Voit dans la. fécondé figiffê. Quandellê^s for-
ten t , elles jettent fur leur tête une grande
écharpe de toile blanche , dont elles fe cbii>
yrent tellement tout le corps, qu’ëlles ne re*-