i o 8 V o y a g e au L e v a i t *
bons Peres, qui montrentnon-feulement où
étoit cette V ailée, mais qui marquent encore
auprès dé cette fontaine queliétoit précig
fément
Moïfe du Defert de Pharan
qui eft dans l’Arabie, commencèrent
à pareouEirla
Mer de Chanaan du côté du
midy & vinrent à Hebronj
de - là ils s’avancèrent ju f
qu’au Torrent d’Efcdl,ioù
il*, coupèrent cette groiTe
grappe de raifin qu’ils portèrent
à deux fur un levier.
Il y a apparence que cette
dallée n ’étoitpas ib r t élofe
gnée du iieud’où ilsétoient,
partis , parce qu’ils n’au-
roient pas ofé travërfer
beaucoup de pàïs dans cet
équipage. Audi les. Cartes
placent ce Torrent prçs
du Fleuve Befor où il va fe
je tter, & quand on apafle
ce Fleuve on entre dans le
Defert. Ceux qui fur un
paftage de S. Jerome Ep.
mettent la Vallée dont je
parlé près dTIebron de
trompent iâns doute, faute
-d’avôir bien entendu ce que
dît ce Saint Doéteur en cet
endroit. Cette remarqué au
refte-ne juftifie pas césUeli-
gieüx dont parle icy Cor-,
nerlle le Bruyn, puis qu’ils
ètoiént alors bien éloignez
dp lieu dont il eft icy que-
ftion s maiseile prouve
qu’on peut déterminer 6ù
étoit le Torrent d’Efcoij
qui étoit peu t être le même
qu# le Befor, & qUi fut de-
, puis; appellé Torrens botri>
le Torrent de la Grappe ,
; parce qüé'e etoit ïuprès que
les Israélites avoient coupé
cette grofle. grappe qu’ils
portèrent dans le Camp 4e
Moïfe y gc qui donna tant
d ’envie aux Juifs de partit
fur le champ pour aller
qonquérir q n fi pop • pars»
que les Efpions, pour les
épouventer, dirent qu’ils y
a voient vû lés defeendants
d’Enac qui habitpient en
Hébron, & que ces. Géants
étoient îï grands, qu’ils ne
paroilFoient auprèsJ d’eux
quecomme des Sauterelles.
lbi Indimus monjlra quoedam
filiorum Enac , de generegi“
ganté, qutbus comparait , qua-
fi locufiJe VidebamuK Ninner.
ch.-131 verf. 34. .
en Egypte ; Syr i e 7 & c .
fément l’endroit où fut coupée rcette grappe
de raifin. Ce qu’il y a de plus curieux dans ce
quartier , c’eft qu’on voit encore dans un Roc
l ’endroit où furent taillées au cifeau les 50.
Colomnés qui font dans l’Eglife de Bethléem, »
Ôc qui font, d’une feule pie ce. D é -la on me
conduifit au Bourg de Betttela, près duquel on
voit la Plaine dé Sennacherib qui a pris fon Plaine de
nom de ce que l’armée de Sanherib ouSenna- ^ “nache*
cherib Roy d’Afly rie y fut défait en une nuit
avec toute fon armée par un Ange , comme
ii efl: é è r i t 37* 3 8. ou ce Prophète dft,
%)n Ange donc de l'Etemel fortit ft) tua cent quatre-
wingt- cinq mille hommes au Camp des A [[y riens , &
quand on fut levé de bon matin fc étoient tous des corps
morts. Et Sennacherib Roy des Afjyriens partit de-là
s en alla, &c.
Quand nous eûmes encore un peu avancé*
nous arrivantes' à-Bethiéem environ une heure
devant le foleil couché.. J'allay premièrement
à l’Eglife de Ste. Catherine qui eft polle-
dé.e par les Grecs, où je vis lès cinquante Co-
lomnes dont nous venons de parler. En def-
cendant dix-huit degrez fous l’Eglife on vient
dans une Grotte, où l’on montre le lieu où naquit
Nôtre Seigneur, celui où la Vierge Ma- Lieu de ï*
rie le mit dans une Crèche, ôc celui où les trois “a,£ance d»
Rois l’adorèrent. Les Grecs, quiont une Ch a- J
pelle U auprès, prétendent cependant jpofie-
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Arrivée î
Bethléem.
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