éro V o y a g e au L e v a n t ; ,
Caravanes ceux qui s*y rendent de Conftantinople & de
îri^ecqul tous if païs des en y iro n s, ce qui attire icy
une Jfî grande quantité de monde , qu a peine
^éut-oii pafler dans lqs r.uje^La Robe de Ma-
homçt ( par ou les Brancs entendèirtjtous les
prefents que le Grand Seigneur envoyé tpus
les ans à la Mecque ), fe fait * comme nous l*ae
ypus dit j dans le Château du Caire > c a rc eR
je Caire qui envoyé les ornements pour la
Mecque , ôc Damas fournit les ornement?
pour Medine. Il part en tout-cinq Caravanes
pour la pyemiere de ces deux Villes y fayoir,
celle .du Caire', celle de D am ÿ , qui comprend
tous ceux de Syrie qui veulent faire ce
voyage y celle des Aîagerebim ou Occidentaux^
c,ëft-à-ditë ceux de Barbarie,, de Fez & dp
Maroc vcelle de Perle, & celle des Indus..{a):
Libéralité ? Le ÇonfulTorelIimeconfeilla uaÿourd’ab
( § 8 1er avec L’Ihtexprête voir un Marchand Turc
envers les q u i demeuroit a Çpulac , ôc qui venoit lou?.
pauvres. vent fendre vifite au ConfuL Il nous reçût
d’une;
{ a} Ceux qui voudront
voir un détail plus circon.-
ftantié de Ces Caravanes *
de leur marche » des ré-
joüiflances qu’on fait au
Caire â leur départi avec
des descriptions de la Mecque
$5 de la chambre d’A*
braham qu’elles vont vift-
î t e r , de Medine 5c du Tom?
beau de Mahomet* n’ont
qu’à lire ce qui en eft rapporté
fort au long d’ans le
troifîéme Voyage de H».
Paul Lucas $ Tom> II* t
b i r E g y ïx e ; S y ■r i £ %. &c. % êï
d ’une maniéré, pleine d’amitié , & fit d’abord
apporter du CafFé & du Tabac.. 'G’étoit un
homme de quatre-vingt-quatre a n s | deTort
bonne mine fc ôt qui avoit une grande barbe
Manche. Il avoit fait huit fois le voyage de
la Mecque y Ôt chaque voyage lui avoit coûte-
environ v in g t mille écus : car lorfque l’eau
com menço ix à manquer dans la Caravane, ce
qui a r r iv é quelquefois> parce qu’on ne trou^
ve pas par tout de l’eaii douce1, & que le.s autres
pf öy i fions manquoient aufli, il donnoit
a tous du Sorbet. Lorfque je lui rendis vifite,
il fe préparoit, nonobftant. fon grand âge ,-a
y aller pour la-nefiviémèiois^ Il exetçoit toujours
le. commerce. , dont, il faifoit. aufli un
trét-hon ufage Y il étoit fort lib e ra l, & don-
noit toits; les ans dix mille .écus’auxpauvres„
ce qui lui avoitiàcquisune eftime fi générale
parmi les Mahonietans,,; qu’ils le regatdoiênt.
comme un Saint, jufquesrlà quelörs qu’ils le
rencantroient ils baifoient fa robe. Il étoit
aufli fo.rt.amy des,Francs; & lorfque je le quit-f
tay il.me donna mille|bénédictions, àk me
fouhaitta du bonheur dans mo-n, voyage de Je-
rufalém * Scun heureux retour dans monpats»
tout cela avec autant d’affeétion & de zële que,
finous ëuflionsétéjui àz moy d’une-meme religion
„
, Autant que ce digne Mabometamétoift ti-
m jm ^ ■ ■ ■ Y' , Wi beràl*