34° VcrYAGE AU- L e V" A 'N" T *
eft très-bonne à boire , ce qui eft caufe aufïï
que tou-s les habitants des Bourgs Sc des Vil*
lages voifins y viennent co ntinue lie ment
avec des cruches de terre pour en emporter.
Les habitants de T y r, qui avoient envie de fo
fervir de cette eau, firent faire.un Aqueduc,
depuis ce Puits jufqu à- leur ville-. On en voit
encore des refies* &; des morceaux r maisicn
anfli mauvais état que j ’ay deyareprefenté ies
autres' ruines de* cette v ille ,C e t Aqueduc a
été raifonnabiement h au t, & il étoit étendu
fur pkifieurs grandes Arcades y comme il par
roît par- ce qui en refte,.
Il y en a qui appliquent à ce Puits ces. paro*
, les du. Cantique des Cantiques , 4. 15.0 Fontaine
des jardins x Puits d'eau wv»ey RuiJJeau découlants du
Liban : Mais je lâifie cet examen aux*T héolo*-
giens.. Pour ce qui eft des deux.autres Puits-,
ils ne méritent prefque pas qu’on en par le ...Je
ne dis pas-la même choie des- ruines de l ’am
Etatpre- eienne ville de T yr où y allay e n revenani y
cet endroit que je viens de. décrire. J ’y
jyr. * trouvay en effet de précieux relies de forn ancienne
magnificence r pluiîeurs. Coiomnes
qui étoiçnt encore entières ,* fit une infinité
d’autres -qui éto.ient rompues. Mais entriaur
très y j’en remarquay une auprès d’une petite
Chapelle des Grecs contre 1 aque 1 le;tous n0«
^fatelots alloient fe frotter le dos > leur en
- - , ayanf ;
% n E g YE t e p S Y-RI E y < &*c. 3 41
ayant demandé4a!r;aifon, f ils me répôiidirent
que cette Colomne avoit la vertu dé faire parler
toutes les douleurs des reins ôc. des autres
parties voifines. à
Mais-' ce
fahle entre, ces ruines , ce fut-le reftè d’un
Temple, qui d’un côté eft encore prefque tout
entier , avec unbeau degré qui y tient. & qui
n’a point été g â té , par lequel je monray.jufo
qu’airhaut: d ev an t ce bâtiment i i y : au ne
Colo-mne qui eft faite de maniere , qu’il fem-
ble qu’elle foit- compofée de. trois autres Go^
lônines qui tiennent enfemble. Elle eft d’une
grandeur extraordinaire,*^ d’une fabrique fi
peu commune, que je n ’ay jamais rien vu de
ïè m bl aide; J ’ay de Ifinéoe Monument.* de mè-
me- que la Colomne,* dont: on ne'fauroit voir
pourtant la troifié me partie;, parce qu’ilfauc*
fuppofor qu’elle eft cachée- fous les. deux aù-
très.. Les deux.petrees*figures* qui fon^repr.e*'
foAtées dans iaTaillexfoucerempliftent une
bonne par tie des deux cotez de defTjjs.de la Co*
fo m n e . Au j ou r d h u y t o u t e lu* ma g n ifi © en c e
de Tyr eft enfevelier:ô5.on ne trouveparmjr
fes Mafures qu’une douzaine: de. maifons où
habitent quelques Turfei quelques Arabes y.
au lieu qu’autrefois; cette Ville étoit laÇapb
eale de Phenicie.. Elle étoit fort puifiante, SC
çelcbrcp ar fanav-igatiom& par. fon} commets